Après les États-Unis, l’Algérie et le Sénégal, c’est au tour du Maroc d’être au cœur du Festival des cultures d’islam, pour sa 9e édition, organisé par l’Institut des cultures d’islam (ICI).
Du 18 septembre au 21 décembre, ce sont quatre mois d’une programmation foisonnante, centrée sur une exposition d’art contemporain et jalonnée de rendez-vous festifs, musicaux, cinématographiques et de rencontres-débats. Des événements qui ont lieu dans les deux sites de l'ICI (rue Stéphenson et rue Léon, Paris 18e) et qui sont pour la plupart gratuits ou à des prix mini.
Du 18 septembre au 21 décembre, ce sont quatre mois d’une programmation foisonnante, centrée sur une exposition d’art contemporain et jalonnée de rendez-vous festifs, musicaux, cinématographiques et de rencontres-débats. Des événements qui ont lieu dans les deux sites de l'ICI (rue Stéphenson et rue Léon, Paris 18e) et qui sont pour la plupart gratuits ou à des prix mini.
L’art comme carte d’identité
Le peuple veut, de Jamila Lamrani, 2011. (© Jamila Lamrani)
Jamila Lamrani, Younès Rahmoun, Hicham Benohoud, Simohammed Fettaka, Khalil Nemmaoui et Badr El Hammami sont les six artistes marocains à découvrir au cours de l’exposition « Identités ». Loin d’un Maroc exotique et touristique, leurs œuvres évoquent les paradoxes de la société marocaine d’aujourd’hui entre liberté et enfermement, fait religieux et société civile.
Les fils de laine rouge de Le peuple veut, installation sonore et visuelle de Jamila Lamrani, évoquent autant les voix qui se sont élevées durant les printemps arabes que les effusions de sang qui ont suivi lors des manifestations populaires.
Composée d’ampoules disposées dans des pots de cuivre et dont les ombres portées dessinent des contours de fleurs, l’œuvre 77 de Younès Rahmoun n’est pas sans rappeler les 77 branches de la foi musulmane. Éclairée, l’œuvre 77 ne signifie-t-elle pas la lumière diffuse qui se dégage de la croyance en la Transcendance ; éteinte, n’évoque-t-elle pas l’assèchement de la foi ?
Les fils de laine rouge de Le peuple veut, installation sonore et visuelle de Jamila Lamrani, évoquent autant les voix qui se sont élevées durant les printemps arabes que les effusions de sang qui ont suivi lors des manifestations populaires.
Composée d’ampoules disposées dans des pots de cuivre et dont les ombres portées dessinent des contours de fleurs, l’œuvre 77 de Younès Rahmoun n’est pas sans rappeler les 77 branches de la foi musulmane. Éclairée, l’œuvre 77 ne signifie-t-elle pas la lumière diffuse qui se dégage de la croyance en la Transcendance ; éteinte, n’évoque-t-elle pas l’assèchement de la foi ?
77, de Younès Rahmoun, 2012. (© Younès Rahmoun)
Côté scène, l’ICI invite la chanteuse pop-orientale Oum (20 sept.), l’ensemble soufi Ibn Arabi (21 sept.), le multi-instrumentiste Abdelhadi El Rharbi aux influences gwana (26 sept.) et le groupe électro-rap N3rdistan (10 oct.), sans oublier des pièces chorégraphiques (Longing, d’Alexandre Roccoli, 23 sept. ; Hadda, Compagnie Dabateatr, 25 sept. ; Madame Ici, Compagnie O, 27 sept.).
À l’écran, les docu-fictions seront suivis de débat : C’est eux les chiens, de Hicham Lasri (19 sept.) ; Ali Zaoua, prince de la rue, de Nabil Ayouch (21 sept.) ; Des murs et des hommes, de Dalila Ennadre (9 oct.) ; Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah, de Kamal Hachkar (7 nov.) ; Le Chant des tortues, de Jawad Rhalib (27 nov.).
À l’écran, les docu-fictions seront suivis de débat : C’est eux les chiens, de Hicham Lasri (19 sept.) ; Ali Zaoua, prince de la rue, de Nabil Ayouch (21 sept.) ; Des murs et des hommes, de Dalila Ennadre (9 oct.) ; Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah, de Kamal Hachkar (7 nov.) ; Le Chant des tortues, de Jawad Rhalib (27 nov.).
Quatre focus thématiques
Quatre temps forts ponctuent le Festival : du 9 au 11 octobre, « Poésie, voix du Maroc » nous fait découvrir la scène poétique contemporaine du pays ; du 7 au 9 novembre, « Maroc, cultures plurielles » s’articule autour de la mixité des cultures (arabe, berbère, diaspora) et la diversité des héritages religieux (juif, musulman) ; du 27 au 30 novembre, « Le Maroc en perspectives » donne la parole aux intellectuels et nouveaux penseurs. Enfin, du 18 au 21 décembre, le Festival se clôt avec « Le Maroc au féminin » par des soirées de courts métrages et des débats, notamment sur la question des droits de l’homme, droits des femmes.
Une pluralité d’événements pour donner à voir les multiples dynamiques qui traversent le Maroc d’aujourd’hui.
Une pluralité d’événements pour donner à voir les multiples dynamiques qui traversent le Maroc d’aujourd’hui.
Revolution without a hero, de Simohammed Fettaka, 2011. (© Simohammed Fettaka)
DES RENDEZ-VOUS JEUNE PUBLIC
Enfants et adolescents ne sont pas oubliés au Festival des cultures d’islam. Outre des contes et des ciné-goûters, on suivra volontiers la parade d’Azalaï, spectacle de rue (27 sept.) qui fait défiler des marionnettes géantes où acrobates, danseurs, musiciens, conteurs et échassiers emmèneront les passants dans leur foulée festive et déambulatoire.
On ira goulûment savourer le miel parisien issu des trois ruches installées sur le toit de l’ICI, après avoir appris à le récolter (1er et 8 oct.) et le mettre en pot (25 et 30 oct.).
Et on ira tester la dextérité de nos doigts et notre esprit créatif à des ateliers artistiques : découverte des rythmes du Maroc avec le multi-instrumentiste Abdelhadi El Rharbi ; création d’affiches avec l’artiste Simohammed Fettaka ; technique du pop-up qui illustre les livres animés ; initiation à la mosaïque avec le zellige, ce petit carreau d’argile émaillé qui recouvre les fontaines et les hammams, reflétant l’art typique de l’architecture marocaine.
Enfants et adolescents ne sont pas oubliés au Festival des cultures d’islam. Outre des contes et des ciné-goûters, on suivra volontiers la parade d’Azalaï, spectacle de rue (27 sept.) qui fait défiler des marionnettes géantes où acrobates, danseurs, musiciens, conteurs et échassiers emmèneront les passants dans leur foulée festive et déambulatoire.
On ira goulûment savourer le miel parisien issu des trois ruches installées sur le toit de l’ICI, après avoir appris à le récolter (1er et 8 oct.) et le mettre en pot (25 et 30 oct.).
Et on ira tester la dextérité de nos doigts et notre esprit créatif à des ateliers artistiques : découverte des rythmes du Maroc avec le multi-instrumentiste Abdelhadi El Rharbi ; création d’affiches avec l’artiste Simohammed Fettaka ; technique du pop-up qui illustre les livres animés ; initiation à la mosaïque avec le zellige, ce petit carreau d’argile émaillé qui recouvre les fontaines et les hammams, reflétant l’art typique de l’architecture marocaine.
Plus d'infos et programme complet : ICI
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