Une blogueuse marocaine a été condamnée, lundi 15 août, à deux ans de prison ferme par le tribunal de première instance d'Oued Zem, à 150 km de Casablanca, pour « atteinte à la religion musulmane ».
Fatema Karim, 39 ans, avait été arrêté mi-juillet après avoir posté des publications sur Facebook jugées offensantes envers l'islam. Elle avait alors commenté sur un ton satirique, en langue arabe, des versets du Coran et des hadiths du Prophète Muhammad.
Les poursuites ont été déclenchées par le parquet. Face à la justice, elle a invoqué devant le juge son droit à la liberté d'expression, garanti par la Constitution marocaine, a indiqué son frère, Bouazza Karim, à l’AFP. Elle a également présenté publiquement des excuses à « quiconque s'est senti offensé » par ses publications, assurant n'avoir jamais eu l'intention de porter atteinte à l'islam. Mais cela n’a pas suffi. « Ce verdict est très sévère. Il nous renvoie des années en arrière », a regretté son frère. Fatema Karim a annoncé faire appel de cette décision.
En juin 2021, la justice avait condamné une Italo-marocaine à trois ans et demi de prison ferme pour les mêmes accusations après avoir publié sur Facebook des phrases satiriques imitant des versets du Coran. La jeune femme avait été libérée peu après, sa peine ayant été réduite en appel à deux mois de prison avec sursis à la suite d'une campagne de protestation de défenseurs des droits humains.
Mise à jour mercredi 14 septembre : La justice marocaine a confirmé en appel la peine de deux ans de prison ferme à l'encontre de Fatema Karim.
Lire aussi :
Lettre ouverte à Salman Rushdie : « Non, vous n’êtes pas un ennemi de l’islam ! »
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En juin 2021, la justice avait condamné une Italo-marocaine à trois ans et demi de prison ferme pour les mêmes accusations après avoir publié sur Facebook des phrases satiriques imitant des versets du Coran. La jeune femme avait été libérée peu après, sa peine ayant été réduite en appel à deux mois de prison avec sursis à la suite d'une campagne de protestation de défenseurs des droits humains.
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