L’auteur présumé de l’agression d’un militaire samedi 18 mai à la Défense a été arrêté, mercredi 29 mai, à La Verrière, dans les Yvelines, et aussitôt placé en garde à vue. Celle-ci peut durer 96 heures.
L’homme prénommé Alexandre, qui aura 22 ans jeudi 30 mai, a reconnu les faits, selon François Molins, le procureur de la République de Paris. Il a reconnu les faits devant les policiers venus l'arrêter en face du domicile d'une amie à lui. « Il leur a indiqué qu'il savait pourquoi ils étaient là », a expliqué le procureur lors d'une conférence de presse. Cette amie « n'a à priori aucun lien, aucune implication dans ces faits », a-t-il précisé.
Un examen minutieux de la vidéosurveillance du hall souterrain de La Défense qui conduit au RER et au métro, où s’est déroulée l’agression, a permis l’arrestation d’Alexandre. Sur une bande vidéo, on peut le voir faire une « prière musulmane » huit minutes avant de porter « plusieurs coups de couteau Laguiole » à sa victime. En prenant la fuite, il abandonne son sac où se trouvent ses effets personnels. Leur analyse ADN mènera tout droit au jeune homme qui était inscrit sur le fichier national des profils génétiques. Il était connu des services de police « pour des petits délits, quand il était mineur et qu'il n'avait pas de domicile régulier », d'après François Molins. Ces délits n’ont fait l'objet que de simples rappels à la loi.
Selon le procureur et plusieurs sources proches de l'enquête, l'agresseur présumé s'est converti à l'islam vers 18 ans. Il est un partisan d'un « islam traditionaliste voire radical, depuis trois ou quatre ans », a indiqué un enquêteur. « Il a agi au nom de son idéologie religieuse », a commenté pour sa part le procureur. « Il faut en savoir plus sur ses motivations, son parcours, son environnement familial », a estimé Manuel Valls sur iTélé, une heure après l'annonce de l'arrestation.
Pour sa part, le Conseil français du culte musulman (CFCM) condamne, dans un communiqué, « cette agression lâche et réaffirme que nul ne peut se prévaloir de l’islam pour légitimer des actions contraires aux principes et aux valeurs de l’islam ». Comme après tout acte violent commis prétendument au nom de l'islam, le CFCM demande aux médias et aux politiques d'éviter l'usage abusif du terme « islamiste » ou « islamisme » « qui entretient inévitablement la confusion et l’amalgame ».
La confusion risque cependant de régner, puisque l'agression du militaire Cédric Cordiez, blessé à la gorge et sorti de l’hôpital lundi 27 mai, est survenue trois jours après le meurtre à Londres d'un soldat britannique par deux hommes se présentant, selon les premiers éléments de l’enquête, comme des défenseurs de l’islam.
En France, cet épisode a également rappelé dans l'esprit du grand public la tuerie accomplie par Mohamed Merah, qui avait assassiné trois militaires l’an dernier.
Lire aussi :
Londres : manif anti-islam et mosquées attaquées après un meurtre « terroriste »
Légion d’honneur pour les militaires tués par Merah
L’homme prénommé Alexandre, qui aura 22 ans jeudi 30 mai, a reconnu les faits, selon François Molins, le procureur de la République de Paris. Il a reconnu les faits devant les policiers venus l'arrêter en face du domicile d'une amie à lui. « Il leur a indiqué qu'il savait pourquoi ils étaient là », a expliqué le procureur lors d'une conférence de presse. Cette amie « n'a à priori aucun lien, aucune implication dans ces faits », a-t-il précisé.
Un examen minutieux de la vidéosurveillance du hall souterrain de La Défense qui conduit au RER et au métro, où s’est déroulée l’agression, a permis l’arrestation d’Alexandre. Sur une bande vidéo, on peut le voir faire une « prière musulmane » huit minutes avant de porter « plusieurs coups de couteau Laguiole » à sa victime. En prenant la fuite, il abandonne son sac où se trouvent ses effets personnels. Leur analyse ADN mènera tout droit au jeune homme qui était inscrit sur le fichier national des profils génétiques. Il était connu des services de police « pour des petits délits, quand il était mineur et qu'il n'avait pas de domicile régulier », d'après François Molins. Ces délits n’ont fait l'objet que de simples rappels à la loi.
Selon le procureur et plusieurs sources proches de l'enquête, l'agresseur présumé s'est converti à l'islam vers 18 ans. Il est un partisan d'un « islam traditionaliste voire radical, depuis trois ou quatre ans », a indiqué un enquêteur. « Il a agi au nom de son idéologie religieuse », a commenté pour sa part le procureur. « Il faut en savoir plus sur ses motivations, son parcours, son environnement familial », a estimé Manuel Valls sur iTélé, une heure après l'annonce de l'arrestation.
Pour sa part, le Conseil français du culte musulman (CFCM) condamne, dans un communiqué, « cette agression lâche et réaffirme que nul ne peut se prévaloir de l’islam pour légitimer des actions contraires aux principes et aux valeurs de l’islam ». Comme après tout acte violent commis prétendument au nom de l'islam, le CFCM demande aux médias et aux politiques d'éviter l'usage abusif du terme « islamiste » ou « islamisme » « qui entretient inévitablement la confusion et l’amalgame ».
La confusion risque cependant de régner, puisque l'agression du militaire Cédric Cordiez, blessé à la gorge et sorti de l’hôpital lundi 27 mai, est survenue trois jours après le meurtre à Londres d'un soldat britannique par deux hommes se présentant, selon les premiers éléments de l’enquête, comme des défenseurs de l’islam.
En France, cet épisode a également rappelé dans l'esprit du grand public la tuerie accomplie par Mohamed Merah, qui avait assassiné trois militaires l’an dernier.
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