Sur le vif

Montréal : accusé à tort d'extrémisme, un élève poursuit son ancien collège

Rédigé par | Mercredi 25 Janvier 2017 à 11:06



Palais de justice de Montréal
Un ancien élève du collège privé Charlemagne à Pierrefonds, à l’ouest de Montréal, poursuit son ancien établissement scolaire en justice, rapporte la presse québécoise lundi 23 janvier. L’élève, assisté de sa mère, estime qu’il a été accusé à tort d’extrémisme à la police.

Les faits remontent à l’automne 2015. L’adolescent, dont le nom est resté anonyme car mineur, s’est plaint avec quelques amis de leurs mauvaises notes à une évaluation de chimie. L’adolescent aurait fait savoir qu’il sauterait du 2e étage si cela était amené à se reproduire. Une surveillante surprend ses propos et lui demande s’il est sérieux. L’élève aurait alors répondu « oui » sarcastiquement.

Selon un rapport de police, le personnel de l’établissement aurait déposé une plainte dans laquelle ils expliquent que le jeune était renfermé, antisocial, non respectueux de l’autorité et que certains l’auraient entendu crier « Al Qaïda ». Le 14 octobre au soir, l’adolescent est arrêté chez lui. Menotté, il reste au poste de police où il est interrogé jusqu’au lendemain vers 14 h 50. Accusé d'avoir proféré des menaces, le jeune homme est viré de son établissement.

Présenté au tribunal ce mois de janvier 2016, son avocat a réussi à faire parvenir à la cour des témoignages d’autres élèves. Ces derniers ont expliqué que ses propos ont été mal interprétés. De plus, ils expliquent que la surveillante ayant dénoncé le jeune homme avait des relations compliquées avec les élèves issus des minorités. Les mots tels que « négresse » ont été entendus et des noms à consonance asiatique ont été prononcés d’une manière moqueuse.

Le collège Charlemagne aurait proposé à l’élève de revenir dans l’établissement s’il présentait ses excuses. Le jeune homme a préféré changer d'établissement.

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