Le 19 juillet, date de son 24e anniversaire, Adama Traoré succombait à l’issue de son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val d'Oise). Fin juillet, les circonstances de sa mort s'éclaircissaient lorsqu'on apprenait que la mort du jeune homme était provoquée par un « syndrome asphyxique », compte-tenu des autopsies effectuées sur le corps. Celles-ci n’ont en revanche pas décelé de maladie cardiaque ou d’« infection grave » comme le signalait dès le départ le procureur de la République de Pontoise.
Un pompier témoin de la mort d’Adama Traoré affirme que les gendarmes qui ont interpellé le jeune homme ont cru à une simulation lorsqu’il a été pris de malaise. « Un gendarme m'a indiqué que la victime simulait et que c'était quelqu'un de violent. Quand j'arrive, il y a du monde autour de lui, mais personne ne s'en occupe. La victime se trouve sur le ventre, face contre terre », et non en position latérale de sécurité (PLS), a-t-il raconté lors de son audition en août révélée par l’émission Quotidien mardi 13 septembre.
« Je demande à un gendarme de faire retirer les menottes de la victime qui sont toujours placées sur les poignets, mains dans le dos. Ce gendarme me répète que cet individu simule. Je constate que cet individu n’a plus de ventilation », indique le pompier.
Un pompier témoin de la mort d’Adama Traoré affirme que les gendarmes qui ont interpellé le jeune homme ont cru à une simulation lorsqu’il a été pris de malaise. « Un gendarme m'a indiqué que la victime simulait et que c'était quelqu'un de violent. Quand j'arrive, il y a du monde autour de lui, mais personne ne s'en occupe. La victime se trouve sur le ventre, face contre terre », et non en position latérale de sécurité (PLS), a-t-il raconté lors de son audition en août révélée par l’émission Quotidien mardi 13 septembre.
« Je demande à un gendarme de faire retirer les menottes de la victime qui sont toujours placées sur les poignets, mains dans le dos. Ce gendarme me répète que cet individu simule. Je constate que cet individu n’a plus de ventilation », indique le pompier.
L'audition du chef de patrouille révélée
Ce témoignage contredit celui du chef de patrouille, entendu par le bureau des enquêtes judiciaires à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), qui a raconté en détail son intervention. « Moi, j’exerce une force sur son bras droit pour le déplier, bras droit qui se trouve sous son corps. L’individu est contracté et nous empêche d’avoir une visibilité sur ses mains. Je tire à l’aide de mes deux mains sur son bras droit pour faire passer son bras droit dans son dos (…) Une fois que c’est fait, j’applique un contrôle dorsal costal le temps du passage des menottes », a-t-il fait savoir, selon L'Obs qui a dévoilé, mardi 13 septembre, des éléments de son audition.
« Le contrôle dorsal et costal que je réalise se matérialise par le fait de mettre mon genou droit au niveau du centre du dos de l’individu et mon genou gauche sur la partie costale dorsale de l’individu. Je maintiens son bras droit entre mes deux genoux afin de procéder au menottage », ajoute le gendarme.
« Le contrôle dorsal et costal que je réalise se matérialise par le fait de mettre mon genou droit au niveau du centre du dos de l’individu et mon genou gauche sur la partie costale dorsale de l’individu. Je maintiens son bras droit entre mes deux genoux afin de procéder au menottage », ajoute le gendarme.
Des signes qui n'ont pas été pris en compte
Selon son témoignage, il était donc à genoux avec ses 70 kilos pour 1,75 mètre, sur le dos du jeune homme, tandis que ses deux collègues se sont chargés de « maîtriser les membres inférieurs avec une clé de jambe ». Adama Traoré aurait alors agité ses jambes pour tenter de bouger et « changer de sens ». « Nous étions trois et cela nous a permis très rapidement de maîtriser l’individu. La rapidité de notre intervention ne lui a pas permis d’aller plus loin dans sa résistance », explique le gradé, qui poursuit ainsi son récit : « A cet instant, l’individu m’indique avoir du mal à respirer, j’ordonne à mon chauffeur de préparer le véhicule, à savoir enlever le matériel sensible pour le mettre dans le coffre. »
Malgré les signes d’affaiblissement manifeste de l’interpelé, ce n’est qu’une fois devant le portail de la gendarmerie de Persan que le chef de patrouille se serait inquiétait de sa santé. « Je constate qu’il a une perte de tonus musculaire. Il ne tient pas debout, nous le sortons à deux », indique-t-il. Le chef de patrouille affirme que, dans la voiture, il y a « une auréole au niveau du siège, je constate qu’il s’est uriné dessus et que, par conséquent, il a un relâchement. J’annonce le placement en PLS (la position latérale de sécurité que le pompier n'a pas constaté, ndlr) de l’individu, nous mettons sa chemise sous sa tête. Je l’entends respirer, il a fait un malaise pour moi », raconte le chef.
Les forces de l’ordre font alors appel aux pompiers. En attendant, le gendarme témoigne que la victime « ouvre les yeux à plusieurs reprises de manière brève et ce jusqu’à l’arrivée des pompiers ». Une fois arrivés, ces derniers demandent à ce que les menottes soient retirées puis actionnent un défibrillateur. Des gestes tardifs qui s'avéreront insuffisants à sauver la vie d'Adama Traoré.
Quarante jours après sa mort, un repas a été organisé à Beaumont-sur-Oise en sa mémoire samedi 10 septembre, à l'appel de la famille Traoré qui réclame inlassablement que justice soit faite pour Adama Traoré.
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Malgré les signes d’affaiblissement manifeste de l’interpelé, ce n’est qu’une fois devant le portail de la gendarmerie de Persan que le chef de patrouille se serait inquiétait de sa santé. « Je constate qu’il a une perte de tonus musculaire. Il ne tient pas debout, nous le sortons à deux », indique-t-il. Le chef de patrouille affirme que, dans la voiture, il y a « une auréole au niveau du siège, je constate qu’il s’est uriné dessus et que, par conséquent, il a un relâchement. J’annonce le placement en PLS (la position latérale de sécurité que le pompier n'a pas constaté, ndlr) de l’individu, nous mettons sa chemise sous sa tête. Je l’entends respirer, il a fait un malaise pour moi », raconte le chef.
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