Dix ans après la mort de Zyed et Bouna dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et après plusieurs rebondissements judiciaires, deux policiers comparaissent depuis lundi 16 mars devant le tribunal correctionnel de Rennes, pour non assistance à personne en danger.
Sébastien Gaillemin, 41 ans, qui poursuivait les deux jeunes, et Stéphanie Klein, 38 ans, qui se trouvait au standard du commissariat, sont passibles de cinq ans de prison et de 75 000 euros d’amende.
Le procès s’est ouvert sous haute tension. Après un non-lieu à Bobigny, le procès a été déplacé à Rennes pour éviter les troubles en marge de l’audience. 90 journalistes ont été accrédités, dont quelques correspondants de journaux étrangers, et un dispositif policier important a été mis en place. D’énormes tags « La police tue » sont apparus ces dernières semaines sur des immeubles situés aux alentours du tribunal.
Sébastien Gaillemin, 41 ans, qui poursuivait les deux jeunes, et Stéphanie Klein, 38 ans, qui se trouvait au standard du commissariat, sont passibles de cinq ans de prison et de 75 000 euros d’amende.
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Dix ans d'une longue attente
Lundi, pendant que les proches des victimes prenaient place dans la salle d’audience, une banderole « Soutien aux proches de Zyed et Bouna » a été installée. Un collectif a par ailleurs annoncé la tenue de rassemblements tous les jours devant le tribunal pour dénoncer les violences policières, et l’organisation d’une manifestation dans les rues de Rennes mercredi.
En préambule, le président du tribunal Nicolas Léger a tenu à préciser que ce procès n’est « pas le procès de la police nationale dans son ensemble, ni des émeutes » qui ont secoué la France en 2005 après la mort de Zyed et Bouna, « ni des interventions politiques à cette époque ». Il a aussi indiqué avoir « parfaitement conscience de la souffrance particulière que représente cette audience » pour les proches des adolescents, ainsi que pour Muhittin, qui a survécu à l'électrocution fatale pour ses deux camarades.
Les avocats des familles des victimes dénoncent la longueur de la procédure, après de multiples rebondissements. « Il y a eu une volonté d'exténuer cette procédure en la retardant au maximum. Ça a failli réussir », affirme Me Jean-Pierre Mignard.
Le « sentiment de colère et d’incompréhension » est toujours présent, explique le frère de Bouna, Siyakha Traoré, mais « on veut savoir ce qui s'est réellement passé ». Ce dernier a aussi plaidé pour « une police exemplaire ». Même besoin de réponses pour Abel Benna, le frère de Zyed, qui attend ce procès depuis 10 ans. « Il y a beaucoup de zones d’ombres. On n’arrive pas à comprendre » souligne-t-il.
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