Sur le vif

Mosquée d’Ecquevilly : LCL ferme brusquement le compte de l’association

Rédigé par La Rédaction | Mardi 2 Avril 2013 à 16:03



Les responsables de l’Association Islamique Malik ibn Anas (AIMA), en charge de la construction de la mosquée d’Ecquevilly, dans les Yvelines, sont en colère. LCL - Le Crédit Lyonnais, a décidé en mars, sans prévenir, de clôturer le compte de l’association, qui avait choisi cette banque dès sa création en 1988.

« Le 1er mars 2013, LCL des Mureaux nous signifie par courrier l’arrêt de nos relations contractuelles et ce après un préavis de 30 jours, sans fournir aucune explication », expliquent les responsables dans une lettre publiée le 28 mars sur le site officiel de l’association.

L’AIMA dénonce « le caractère discriminatoire de la décision de LCL » et déplore, « avec désolement et incompréhension (…) un conflit qui surgit de nulle part » avec leur agence des Mureaux, également située dans les Yvelines. Après une rencontre avec le directeur de l’agence le 21 mars, il leur a été signifié que « la fermeture du compte est due aux dons manuels qui fluctuent sur (le) compte » de l’association, qui porte le projet de mosquée depuis 2010 avec le soutien du maire d’Ecquevilly.

Autrement dit, ce sont les entrées d’argent en espèce, issus des collectes de fonds organisés par l’AIMA, qui dérangent la banque. « Tous ces dons étant bien sûr tenus à jour dans nos registres », assure l’association. « Nous n’avons rien inventé en la matière puisque toute association porteuse d’un projet a recours aux dons en espèces et même les associations les plus connues ne font pas exception à la règle. »

« Nous sommes tout simplement victimes de l’islamophobie fulgurante que connaît la France aujourd’hui et il relève de notre devoir de le faire savoir à tous nos concitoyens pour que ce genre de discrimination cesse », ajoute-t-elle. « Nous ne sommes pas dupes et savons que notre projet de construction de lieu de culte est la raison unique de cette décision et cela nous est insupportable de constater qu’au cœur même de l’une des plus grandes banques françaises, l’islamophobie règne en maître. »

L’AIMA, qui a réuni à ce jour près de 200 000 € sur le million d’euros nécessaire pour la future mosquée, invite ses soutiens à faire pression sur l’agence des Mureaux pour leur signifier leur indignation.