L’attribution, par décision du conseil municipal d’Evreux, d’un terrain en vue de la construction d’une mosquée à l’Union cultuelle des musulmans d’Evreux (UCME) n’a pas fait que des heureux.
Deux recours, l’un du Front national et l’autre de l’Association des musulmans d’Evreux (AME), ont été déposés fin avril auprès du tribunal administratif de Rouen dans l’espoir de faire annuler la décision.
Le maire de la commune, Michel Champredon, également président du Grand Evreux Agglomération, est sorti de son silence et a tenu à réagir dans un communiqué parvenu à la rédaction mardi 7 mai.
« La conjonction de ces deux recours montre bien qu'il s'agit de contester avec des moyens spéciaux la légalité de la délibération attaquée », écrit-il, assurant que « s'agissant des aspects concernant la laïcité, et le caractère légal ou non de la décision prise à ce sujet y compris sur le plan financier », il fait « confiance au tribunal administratif (…) pour rappeler ce que dit la loi ».
« Si les deux requérants ne partagent pas le même objectif de départ, il faut cependant constater qu'ils visent le même objectif, c'est à dire retarder, voire empêcher la réalisation d'un projet de lieu de culte pour les musulmans d'Evreux », ajoute-t-il plus loin.
Le recours déposé par l'AME n'est « pas une surprise » pour le maire. « Il survient en conclusion d'une démarche incompatible avec l'UCME. S'il existe un extrémisme politique illustré par le recours du Front national, celui de l'AME illustre quant à lui un certain extrémisme religieux », juge-t-il.
Avec de tels propos, le conflit entre Michel Champredon et l’AME n’est pas prêt de se désamorcer.
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« La conjonction de ces deux recours montre bien qu'il s'agit de contester avec des moyens spéciaux la légalité de la délibération attaquée », écrit-il, assurant que « s'agissant des aspects concernant la laïcité, et le caractère légal ou non de la décision prise à ce sujet y compris sur le plan financier », il fait « confiance au tribunal administratif (…) pour rappeler ce que dit la loi ».
« Si les deux requérants ne partagent pas le même objectif de départ, il faut cependant constater qu'ils visent le même objectif, c'est à dire retarder, voire empêcher la réalisation d'un projet de lieu de culte pour les musulmans d'Evreux », ajoute-t-il plus loin.
Le recours déposé par l'AME n'est « pas une surprise » pour le maire. « Il survient en conclusion d'une démarche incompatible avec l'UCME. S'il existe un extrémisme politique illustré par le recours du Front national, celui de l'AME illustre quant à lui un certain extrémisme religieux », juge-t-il.
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