Sur le vif

Mosquée de Poitiers : demande massive pour la dissolution de Génération identitaire

Rédigé par La Rédaction | Mardi 23 Octobre 2012 à 08:16



Samedi 20 octobre, un groupe d’extrême droite appelé « Génération identitaire » a occupé illégalement la mosquée de Poitiers, pour combattre une soi-disant islamisation de la France. Cet acte d’agression envers un lieu de culte a débouché sur l’arrestation de quatre militants, mais a surtout créé une vive polémique. La classe politique n’a pas tardé à réagir sur le sujet.

Dans un communiqué, Harlem Désir, ancien président de SOS Racisme et nouveau premier secrétaire du PS, demande « la dissolution de ce groupuscule fanatique dont les agissements violents sont une menace pour l’ordre public, la sécurité des personnes et pour la cohésion républicaine ». Il y voit un « acte de haine commis par des fanatiques violents » qui « agressent non seulement les musulmans de France, mais aussi la République qui garantit la liberté de culte et le principe de laïcité ».

Même son de cloche du côté du Parti communiste français dont le communiqué déclare que « ce groupuscule doit être dissous et ses responsables poursuivis pour provocation à la haine raciale ». Provocation qu’il juge « stupide et pleine de fiel ». Il a ajouté que « cette provocation est celle de trop (…). Il faut que les pouvoirs publics se ressaisissent au plus vite ».

Le co-président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a qualifié l’action du groupuscule d'extrême droite comme « un seuil franchi dans la violence de l’extrême droite », jugeant « indigne l’occupation du chantier de la mosquée de Poitiers et les incitations à la haine religieuse qui l’ont accompagnée ». Il tacle au passage la présidente du Front national en déclarant que « Mme Le Pen, qui voulait interdire les kippas et les foulards dans la rue, a été entendue. Dans la même veine, ses émules sont passées aux actes contre des bâtiments ».

La dissolution du groupe identitaire, réclamé par les musulmans, est désormais vivement attendue.

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