Europe Ecologie Les Verts (EELV) a annoncé, samedi 27 mars, son intention de porter plainte pour diffamation contre les ministres Gérald Darmanin et Marlène Schiappa, qui ont fait de multiples déclarations accusatoires envers la mairie de Strasbourg après que le conseil municipal a voté pour le principe d’une subvention à la construction de la mosquée Eyyub Sultan, à hauteur de 2,5 millions d’euros.
« En accord avec le Bureau exécutif et Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, EELV va déposer plainte pour diffamation contre Marlène Schiappa et Gérald Darmanin », a déclaré Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, dans un discours au Conseil fédéral, dont l'AFP a obtenu copie. La plainte sera déposée au cours de la semaine du 29 mars.
« Nous avons un gouvernement et son ministre de l'Intérieur et des Cultes qui ment : jamais il n'a alerté la maire du danger que représenterait l'association qui porte le projet. Pour nous c'est très clair : si cette association est dangereuse, qu'il la ferme », signifie Julien Bayou. « Que des ministres usent et abusent des moyens de la puissance publique pour salir leurs adversaires politiques pour des raisons purement électoralistes et/ou pour faire diversion et tenter de déporter le regard de leurs échecs et de leurs carences, nous ne pouvons l'accepter. »
« En accord avec le Bureau exécutif et Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, EELV va déposer plainte pour diffamation contre Marlène Schiappa et Gérald Darmanin », a déclaré Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, dans un discours au Conseil fédéral, dont l'AFP a obtenu copie. La plainte sera déposée au cours de la semaine du 29 mars.
« Nous avons un gouvernement et son ministre de l'Intérieur et des Cultes qui ment : jamais il n'a alerté la maire du danger que représenterait l'association qui porte le projet. Pour nous c'est très clair : si cette association est dangereuse, qu'il la ferme », signifie Julien Bayou. « Que des ministres usent et abusent des moyens de la puissance publique pour salir leurs adversaires politiques pour des raisons purement électoralistes et/ou pour faire diversion et tenter de déporter le regard de leurs échecs et de leurs carences, nous ne pouvons l'accepter. »
Milli Görüs répond à la préfète du Grand-Est
La Confédération islamique Millî Görüs (CIMG) a, de son côté, choisi de réagir aux propos tenus le 24 mars par la préfète de la région Grand-Est, Josiane Chevalier. « Je tiens à réfuter l’intégralité des accusations portées à notre encontre (…). La CIMG France n’est en rien un mouvement fondamentaliste », se défend son président, Fatih Sarikir, présentant sa fédération comme « une association française qui a toujours agit dans une transparence totale dans le respect des valeurs de la République ». Il cite en exemple la présence de Jean-Luc Marx, le précédent préfet, à la cérémonie de pose de sa première pierre de la mosquée en 2017. « Il est insoutenable d’être accusés, même implicitement, par une préfète de la République, de proximité avec des mouvements radicaux ou de sujétion à une puissance étrangère », déclare-t-il.
Lire aussi : Strasbourg : la première pierre de l'une des plus grandes mosquées d'Europe posée
Par ailleurs, « la CIMG France n’a jamais refusé de ratifier toute (la) "Charte des principes de l’islam de France;. Au contraire, nous avons le vif souhait de pouvoir souscrire une charte des principes consensuelle pour un futur conseil national des imams. Nous avons simplement objecté certains éléments de la charte proposée qui, à notre sens, dénaturent la laïcité française traditionnelle, à laquelle nous adhérons de tout notre cœur », indique-t-il, rappelant avoir diffusé un document expliquant les raisons de sa non-signature.
« Est-il conforme à la laïcité – et à la démocratie - d’imposer à une confession religieuse un texte discutable sans même en discuter ? », s’interroge Fatih Sarikir, avant d’assurer que son organisation n’a « jamais milité » contre la Convention d’Istanbul de lutte contre la violence à l’égard des femmes. La CIMG déplore « d’être accusés de cautionner ou d’exercer des violences à l’encontre des femmes, (…) celle-ci est d’ailleurs inacceptable dans notre religion et dans notre dignité humaine ».
La préfecture du Bas-Rhin a confirmé sa saisine prochaine du tribunal administratif au sujet de la délibération d'octroi de subvention de la mairie de Strasbourg.
Lire aussi :
A Strasbourg, l'octroi d'une subvention à la mosquée Eyyub Sultan créé la polémique
Les imams doivent-ils reconnaître le mariage homosexuel ? Des propos « inacceptables » de Schiappa dénoncés
Lire aussi : Strasbourg : la première pierre de l'une des plus grandes mosquées d'Europe posée
Par ailleurs, « la CIMG France n’a jamais refusé de ratifier toute (la) "Charte des principes de l’islam de France;. Au contraire, nous avons le vif souhait de pouvoir souscrire une charte des principes consensuelle pour un futur conseil national des imams. Nous avons simplement objecté certains éléments de la charte proposée qui, à notre sens, dénaturent la laïcité française traditionnelle, à laquelle nous adhérons de tout notre cœur », indique-t-il, rappelant avoir diffusé un document expliquant les raisons de sa non-signature.
« Est-il conforme à la laïcité – et à la démocratie - d’imposer à une confession religieuse un texte discutable sans même en discuter ? », s’interroge Fatih Sarikir, avant d’assurer que son organisation n’a « jamais milité » contre la Convention d’Istanbul de lutte contre la violence à l’égard des femmes. La CIMG déplore « d’être accusés de cautionner ou d’exercer des violences à l’encontre des femmes, (…) celle-ci est d’ailleurs inacceptable dans notre religion et dans notre dignité humaine ».
La préfecture du Bas-Rhin a confirmé sa saisine prochaine du tribunal administratif au sujet de la délibération d'octroi de subvention de la mairie de Strasbourg.
Lire aussi :
A Strasbourg, l'octroi d'une subvention à la mosquée Eyyub Sultan créé la polémique
Les imams doivent-ils reconnaître le mariage homosexuel ? Des propos « inacceptables » de Schiappa dénoncés