L’association Sanâbil est malgré elle sous les feux des projecteurs dans la très médiatique affaire de la fusillade de Bruxelles.
Une information largement relayée lundi 2 juin révèle que Mehdi Nemmouche, le principal suspect dans l’affaire, avait demandé à l’association de lui fournir des documents portant sur diverses questions religieuses au moment de son incarcération.
La médiatisation du courrier que le jeune homme a envoyé à l‘association, dont la mission est d’apporter un soutien moral et spirituel aux détenus musulmans par le biais notamment de l’envoi de textes religieux, sous-entend implicitement qu’elle aurait pu participer à sa radicalisation ou, du moins, entretiendrait des liens avec lui.
Dans la lettre en question datée du 6 septembre 2011, Mehdi Nemmouche, qui écrit avoir « beaucoup de difficultés à (se) procurer les lectures religieuses qu'(il) désire », a demandé, entre autres, des renseignements sur l’obligation du port du voile et sur la longueur requise pour la barbe.
Une information largement relayée lundi 2 juin révèle que Mehdi Nemmouche, le principal suspect dans l’affaire, avait demandé à l’association de lui fournir des documents portant sur diverses questions religieuses au moment de son incarcération.
La médiatisation du courrier que le jeune homme a envoyé à l‘association, dont la mission est d’apporter un soutien moral et spirituel aux détenus musulmans par le biais notamment de l’envoi de textes religieux, sous-entend implicitement qu’elle aurait pu participer à sa radicalisation ou, du moins, entretiendrait des liens avec lui.
Dans la lettre en question datée du 6 septembre 2011, Mehdi Nemmouche, qui écrit avoir « beaucoup de difficultés à (se) procurer les lectures religieuses qu'(il) désire », a demandé, entre autres, des renseignements sur l’obligation du port du voile et sur la longueur requise pour la barbe.
L'éclaircissement public de Sanâbil
L’association, dont le nom a rapidement fait le tour des médias, a tenu à mettre les choses au clair sur cette correspondance, mardi 3 juin, dans un communiqué porté à la connaissance de la rédaction. Sanâbil rappelle tout d’abord que son « président a personnellement tenu à répondre » aux multiples sollicitations de la part des journalistes. Mais elle tient à « apporter un éclaircissement public sur la nature des échanges ayant existé entre l’association Sanâbil et Mehdi Nemmouche ».
« En août 2011, Sanâbil a reçu un courrier de Mehdi Nemmouche, alors incarcéré, sollicitant des informations sur les actions de l’association. A la suite de notre réponse présentant l’association, nous avons reçu un second courrier de Mehdi Nemmouche, en septembre 2011, dans lequel figurait une série de demandes concernant des points de jurisprudence religieuse ainsi que l’envoi d’ouvrages religieux. Nous avons alors répondu à cette deuxième lettre, bien que nous n’ayons pas satisfait à sa requête d’envoi de livres », raconte l’association. « Ce fut là, la fin de la correspondance de l’association Sanâbil avec Mehdi Nemmouche. Ne répondant qu’au détenu qui en fait la demande, l’association n’a, depuis lors, eu aucune connaissance du devenir de ce dernier », poursuit-elle.
Si elle trouve « légitime » d’être sollicitée par les médias dans cette affaire, l’association, précisant qu’elle « ne se positionne jamais quant aux motifs d’incarcération, de même qu’elle échange rarement sur ce sujet avec les détenus », réaffirme « n’avoir aucune information utile quant à l’affaire Mehdi Nemmouche, dont la brève correspondance de l’association avec ce dernier, date de 2011 ».
« Les valeurs qui nous animent sont celles de la fraternité, de la bonté et de la bienfaisance. Nous croyons en la paix entre les peuples et les religions », ajoute l’association, bien loin des idéaux portés par les faits qui sont reprochés à Mehdi Nemmouche. Son message est on ne peut plus clair. Les motifs de la radicalisation du jeune homme de 29 ans devront être cherchés ailleurs.
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Combattre la solitude des détenus musulmans, en mal d'aumôniers
« En août 2011, Sanâbil a reçu un courrier de Mehdi Nemmouche, alors incarcéré, sollicitant des informations sur les actions de l’association. A la suite de notre réponse présentant l’association, nous avons reçu un second courrier de Mehdi Nemmouche, en septembre 2011, dans lequel figurait une série de demandes concernant des points de jurisprudence religieuse ainsi que l’envoi d’ouvrages religieux. Nous avons alors répondu à cette deuxième lettre, bien que nous n’ayons pas satisfait à sa requête d’envoi de livres », raconte l’association. « Ce fut là, la fin de la correspondance de l’association Sanâbil avec Mehdi Nemmouche. Ne répondant qu’au détenu qui en fait la demande, l’association n’a, depuis lors, eu aucune connaissance du devenir de ce dernier », poursuit-elle.
Si elle trouve « légitime » d’être sollicitée par les médias dans cette affaire, l’association, précisant qu’elle « ne se positionne jamais quant aux motifs d’incarcération, de même qu’elle échange rarement sur ce sujet avec les détenus », réaffirme « n’avoir aucune information utile quant à l’affaire Mehdi Nemmouche, dont la brève correspondance de l’association avec ce dernier, date de 2011 ».
« Les valeurs qui nous animent sont celles de la fraternité, de la bonté et de la bienfaisance. Nous croyons en la paix entre les peuples et les religions », ajoute l’association, bien loin des idéaux portés par les faits qui sont reprochés à Mehdi Nemmouche. Son message est on ne peut plus clair. Les motifs de la radicalisation du jeune homme de 29 ans devront être cherchés ailleurs.
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