Nous, citoyens français de confession musulmane, fondateurs du mouvement Muslim Pride aux côtés de Raphaël Liogier, avons décidé de nous désolidariser de cette initiative.
Nous nous sommes investis dans la construction de ce mouvement avec le sociologue depuis avril 2011, afin de densifier la réflexion et de planifier l'organisation de la Muslim Pride. C’est ainsi que de nombreux militants associatifs de confession musulmane ont été sollicités tout au long de l’été afin de les associer à la dynamique qui commençait à prendre forme.
La Muslim Pride consistait en la création d’un mouvement social à travers deux axes principaux : permettre aux citoyens musulmans de retrouver la fierté d’appartenance à leur religion et permettre aux citoyens non musulmans de mieux comprendre l’islam et ses fidèles, loin des représentations biaisées et idéologiques qui participent d’une islamophobie généralisée et ô combien dangereuse pour nos sociétés plurielles.
En dépit de l’apparition de certaines divergences quant à la finalité du mouvement, nous nous réjouissions de l'arrivée, au cours du mois de septembre 2011, de plusieurs étudiants de Raphaël Liogier inscrits au Master Sciences-Po d’Aix, dans lequel ce dernier enseigne. Cet apport entrait, pensions-nous, dans une démarche de recherche scientifique avec en ligne de mire la participation de l’équipe Muslim Pride au Festival co-organisé avec l'Institut des cultures de l'islam prévu courant 2012.
Plusieurs réunions se sont tenues avec Raphaël Liogier afin de déterminer les modalités du lancement de la Muslim Pride sur les réseaux sociaux, la création du site Web ou encore le clip de présentation de la Muslim Pride. Alors que nous étions convaincus que ces points étaient actés, nous découvrions fortuitement sur Facebook, la création d'une association dénommée Muslim Pride. Une association née de la volonté des étudiants d'Aix-en-Provence et de leur professeur, alors qu'il avait été expressément convenu qu'aucune structure associative ne devait voir le jour.
Un des membres de l’équipe fondatrice était pourtant entré en contact avec les étudiants pour déterminer les conditions de notre participation au Festival organisé à l’ICI, mais aucun mot sur le contenu dudit événement déjà ficelé, aux allures orientalistes (ex. : "islam moderne") et que ces derniers ont officialisé sur une page Facebook, créée au nom de Muslim Pride. Une fois de plus, aucun d'entre nous n'a été consulté au préalable.
Aussi, face au non-respect des engagements au sujet de la création de l'association Muslim Pride, face au manque manifeste de transparence, face au caractère très orientaliste du festival Muslim Pride, face à ce qui ressemble fort à du paternalisme et enfin face à la désagréable impression d’avoir servi de « musulmans de service » exclus de la définition de la substance même de ce mouvement, la décision a été prise de quitter le mouvement .
Feu le grand penseur algérien Malek Bennabi disait déjà de son temps à propos des musulmans : « Nous vivons des choses qui ne sont que des thèmes de réflexion pour les autres… »
Signataires :
Malika Kaf, Jihane Fassi, Rafik Majeri, Karim Mihoub, Nadia Moussa, Amale Lazzouni, Nadia Lazzouni, Mustapha Bahman, Mohamed Ben Jelloun, Mathilde Lebreton, Redouane Bouchane, Jamel El Hamri, Mourad Boudabbouz.
Nous nous sommes investis dans la construction de ce mouvement avec le sociologue depuis avril 2011, afin de densifier la réflexion et de planifier l'organisation de la Muslim Pride. C’est ainsi que de nombreux militants associatifs de confession musulmane ont été sollicités tout au long de l’été afin de les associer à la dynamique qui commençait à prendre forme.
La Muslim Pride consistait en la création d’un mouvement social à travers deux axes principaux : permettre aux citoyens musulmans de retrouver la fierté d’appartenance à leur religion et permettre aux citoyens non musulmans de mieux comprendre l’islam et ses fidèles, loin des représentations biaisées et idéologiques qui participent d’une islamophobie généralisée et ô combien dangereuse pour nos sociétés plurielles.
En dépit de l’apparition de certaines divergences quant à la finalité du mouvement, nous nous réjouissions de l'arrivée, au cours du mois de septembre 2011, de plusieurs étudiants de Raphaël Liogier inscrits au Master Sciences-Po d’Aix, dans lequel ce dernier enseigne. Cet apport entrait, pensions-nous, dans une démarche de recherche scientifique avec en ligne de mire la participation de l’équipe Muslim Pride au Festival co-organisé avec l'Institut des cultures de l'islam prévu courant 2012.
Plusieurs réunions se sont tenues avec Raphaël Liogier afin de déterminer les modalités du lancement de la Muslim Pride sur les réseaux sociaux, la création du site Web ou encore le clip de présentation de la Muslim Pride. Alors que nous étions convaincus que ces points étaient actés, nous découvrions fortuitement sur Facebook, la création d'une association dénommée Muslim Pride. Une association née de la volonté des étudiants d'Aix-en-Provence et de leur professeur, alors qu'il avait été expressément convenu qu'aucune structure associative ne devait voir le jour.
Un des membres de l’équipe fondatrice était pourtant entré en contact avec les étudiants pour déterminer les conditions de notre participation au Festival organisé à l’ICI, mais aucun mot sur le contenu dudit événement déjà ficelé, aux allures orientalistes (ex. : "islam moderne") et que ces derniers ont officialisé sur une page Facebook, créée au nom de Muslim Pride. Une fois de plus, aucun d'entre nous n'a été consulté au préalable.
Aussi, face au non-respect des engagements au sujet de la création de l'association Muslim Pride, face au manque manifeste de transparence, face au caractère très orientaliste du festival Muslim Pride, face à ce qui ressemble fort à du paternalisme et enfin face à la désagréable impression d’avoir servi de « musulmans de service » exclus de la définition de la substance même de ce mouvement, la décision a été prise de quitter le mouvement .
Feu le grand penseur algérien Malek Bennabi disait déjà de son temps à propos des musulmans : « Nous vivons des choses qui ne sont que des thèmes de réflexion pour les autres… »
Signataires :
Malika Kaf, Jihane Fassi, Rafik Majeri, Karim Mihoub, Nadia Moussa, Amale Lazzouni, Nadia Lazzouni, Mustapha Bahman, Mohamed Ben Jelloun, Mathilde Lebreton, Redouane Bouchane, Jamel El Hamri, Mourad Boudabbouz.