La décision est dure à avaler pour le collège musulman Avicenne à Nice. La préfecture des Alpes-Maritimes a ordonné, jeudi 14 mars la fermeture administrative de l'établissement privé à la fin de l'année scolaire. La direction de l'établissement, ouvert depuis 2015, entend bien contester la décision devant le Tribunal administratif de Nice « pour mettre un terme à cette injustice ».
Ce n'est pas la pédagogie qui est mise en cause ; les autorités invoquent « des financements opaques et des irrégularités financières manifestes ». « Depuis 2022, plusieurs courriers ont été adressés au président de l’association gestionnaire du collège Avicenne lui demandant de faire connaitre les ressources de l’établissement sans que celui-ci ne réponde à cette exigence tant sur le fond que sur la forme », a fait savoir la préfecture. « Il ne s’agit pas d’erreurs ou d’oublis mais bien de manquements répétés dans le temps et sur l’ensemble des périodes examinées (exercices 2021, 2022). »
Le montant qu'il est reproché au collège de ne pas parvenir à justifier représente seulement 1 % du million d'euros de budget du collège sur les cinq dernières années, se défend pour sa part la direction du collège, qui dénonce une décision préfectorale disproportionnée.
Ce n'est pas la pédagogie qui est mise en cause ; les autorités invoquent « des financements opaques et des irrégularités financières manifestes ». « Depuis 2022, plusieurs courriers ont été adressés au président de l’association gestionnaire du collège Avicenne lui demandant de faire connaitre les ressources de l’établissement sans que celui-ci ne réponde à cette exigence tant sur le fond que sur la forme », a fait savoir la préfecture. « Il ne s’agit pas d’erreurs ou d’oublis mais bien de manquements répétés dans le temps et sur l’ensemble des périodes examinées (exercices 2021, 2022). »
Le montant qu'il est reproché au collège de ne pas parvenir à justifier représente seulement 1 % du million d'euros de budget du collège sur les cinq dernières années, se défend pour sa part la direction du collège, qui dénonce une décision préfectorale disproportionnée.
« Un acharnement manifeste qui rompt le contrat social »
Par cette décision prise en cette première semaine du mois de Ramadan, « le préfet des Alpes-Maritimes rompt le contrat social » et « envoie un sinistre message à la communauté musulmane » maralpine, ont réagi, vendredi 15 mars, Othmane Aissaoui, président de l'Union des musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM) et de l'association Avicenne, et leur avocat, Me Sefen Guez Guez.
« L'UMAM exprime sa consternation face à cette décision politique inique : l'ensemble des mosquées de Menton à Grasse s'insurgent de cette manière de faire », s'insurge-t-on. « En s'attaquant au collège Avicenne, le préfet s'en prend directement à la composante musulmane du département. C'est un acharnement manifeste qui rompt le contrat social : Avicenne est un projet fait par les enfants de la République pour les enfants de la République. »
Alors que l'établissement, « implanté dans un quartier sinistré avec des établissements publics surchargés, offre une pédagogie d'excellence qui est salué par tous les acteurs », la décision de fermeture « illustre une fois de plus l'offensive à l'œuvre à l'encontre des établissements confessionnels musulmans alors que d'autres établissements, comme Stanislas à Paris, continue à jouir d'une impunité qui interroge ».
Mise à jour lundi 18 mars : La fédération Musulmans de France (MF) a dénoncé avec vigueur la décision du préfet.
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