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Nicolas Sarkozy : 'Kadhafi n’est pas perçu dans le monde arabe comme un dictateur'

| Mercredi 12 Décembre 2007 à 13:18

           

Dans une interview exclusive accordée au Nouvel Observateur, le président français Nicolas Sarkozy est revenu sur la visite de Muammar Kadhafi, le président lybien, en France, sur les propos tenus à cette occasion par la secrétaire d'état aux Droits de l'homme Rama Yade, etc. Dans le même temps, M. Kadhafi, lors d'une conférence donnée à l'UNESCO, a demandé aux pays européens de respecter les droits de l'homme s'agissant des immigrés.



"J’avais dit à Kadhafi que j’irais à Tripoli comme Président lorsqu’il aurait libéré les infirmières. C’était ma condition. J’ai maintenu une pression intense. Et je ne me suis rendu à Tripoli qu’au lendemain de leur libération. Si je n’avais pas fait ce que j’ai fait, les infirmières seraient toujours en prison", a déclaré Nicolas Sarkozy dans un entretien exclusif accordé au Nouvel Observateur, précisant que "la France a sauvé les infirmières parce que la France a pu parler sans concéder de contrepartie à Kadhafi".

Revenant sur les propos tenus par la secrétaire d'état Rama Yade à la veille de la visite du chef d'état Lybien, et qui estimait que la France n'était pas un "paillasson", le président français a estimé que Mme Yade était "dans son rôle" et qu'elle "était d’accord sur le principe de la visite".

"Et si cette Journée servait justement à parler avec ceux qui ont à progresser sur les droits de l’Homme plutôt qu’à parler avec Bernard-Henri Lévy et les habitués du Café de Flore ? Ces débats entre gens bien pensants n’ont jamais fait avancer les choses", a ajouté le président, insistant sur le fait qu'il avait "parlé de tout, y compris des droits de l’Homme".

"Il ne s’agit pas d’une visite d’Etat", a encore déclaré Nicolas Sarkozy s'agissant de la visite en France de Muammar Kadhafi. "La première visite d’Etat sera réservée à Shimon Pérès au mois de mars. J’ajoute que Kadhafi n’est pas perçu dans le monde arabe comme un dictateur. Il est le plus ancien des chefs d’Etat de la région et dans le monde arabe, ça compte."

De son côté, lors d'une conférence donnée à l'UNESCO hier mardi 11 décembre, le Guide de la révolution lybienne Muammar Kadhafi a déclaré : "Lorsque nous parlons des droits de l'homme, il faut aussi les appliquer aux étrangers, aux immigrés. Avant de parler des droits de l'homme dans les autres pays, vérifiez que les immigrés bénéficient chez vous de ces droits".





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