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Nicolas Sarkozy déclare assumer l’expulsion des squats

Rédigé par Colin Mohammed | Lundi 5 Septembre 2005 à 00:00

Alors que plus de 10 000 personnes selon les organisateurs ont manifesté ce samedi 3 septembre contre l’habitat insalubre et les expulsions de squats. Exprimant leur solidarité à l’égard des familles victimes du mal logement et dénonçant l’absence de volonté politique face à la crise du logement. Le ministre de l’Intérieur demande au préfet de police de Paris de procéder à l'évacuation des immeubles squattés.



Alors que plus de 10 000 personnes selon les organisateurs ont manifesté ce samedi 3 septembre contre l’habitat insalubre et les expulsions de squats. Exprimant leur solidarité à l’égard des familles victimes du mal logement et dénonçant l’absence de volonté politique face à la crise du logement. Le ministre de l’Intérieur  demande au préfet de police de Paris de procéder à l'évacuation des immeubles squattés.

 

Invité au 20h sur TF1, Nicolas Sarkozy a déclaré assumer 'pleinement' sa décision de demander au préfet de police de Paris de procéder à l'évacuation des immeubles squattés.

'Les occupants sans droit ni titre, avec beaucoup de personnes qui ne sont pas en situation régulière, il n'est pas normal de les laisser dans cette situation. C'est mettre en cause la vie d'êtres humains et notamment d'enfants', a-t-il ajouté.

 

Ces déclarations émises après la manifestation du samedi 3 septembre où 10 000 personnes venues exprimer leur soutien aux victimes du mal logement viennent attiser la polémique avec la gauche et les associations de mal logé. Ces dernières considèrent que la répression est utilisée pour masquer l’absence de volonté politique du gouvernement.

 

En effet, depuis le mois d’avril quatre incendies ayant ravagé des habitations insalubres ont causé la mort à 50 personnes au total. Les victimes des ces tragiques évènements sont principalement originaires d’Afrique. Bien que la majorité de ces familles africaines ont un revenu convenable, beaucoup d’entre elles éprouvent cependant des difficultés à trouver un logement décent et se retrouvent à vivre dans des taudis en plein cœur de Paris à quelques pas de la prestigieuse bibliothèque François Mitterrand pour citer l’incendie mortel du boulevard Vincent-Auriol. Certains travailleurs sans papiers sont quant à eux dans l’obligation de squatter des lieux plus ou moins insalubres. 'Il y a des sans papiers dans cet immeuble (ndrl immeuble incendié du IIIè arrondissement)  qui sont connus, intégrés, qui ne posent aucun problème. Mais comme toute la famille n'a pas les papiers, on n'a pas le droit de les reloger. Donc en attendant, ils sont condamnés à squatter' rapporte Yves Contassot, adjoint au maire de Paris.

 

Plus de 3 millions de personnes selon un rapport publié cette année par Emmaüs connaîtrait une problématique forte de mal-logement.