Sur le vif

Nicolas Sarkozy reconnaît sa responsabilité dans la morosité

| Vendredi 25 Avril 2008 à 01:01



Nicolas Sarkozy a reconnu jeudi soir avoir une part de responsabilité dans la morosité des Français et l'effondrement de sa popularité mais défendu les réformes entreprises depuis son élection, le 6 mai 2007. "Qu'il y ait de la déception, qu'il y ait des attentes, qu'il y ait des problèmes, qu'il y ait des difficultés, non seulement je le sais et je l'entends mais je m'y étais préparé", a dit le président de la République dès le début de l'émission "En direct de l'Élysée", sur TF1 et France 2.
Le chef de l'État, dont la chute dans les sondages a été en partie imputée à son style en rupture avec les canons classiques de la fonction présidentielle, a fait assaut de modestie.
"Sans doute on n'a pas assez expliqué, sans doute moi-même j'ai fait des erreurs", a-t-il dit. "À partir du moment où il y a de l'inquiétude, de la mauvaise humeur, il faut la prendre pour ce qu'elle est."
Il a souligné que son élection avait créé" beaucoup d'attentes" et rappelé qu'il avait été élu pour "réhabiliter le travail", donner le sentiment aux plus fragiles qu'ils sont protégés et leur "rendre la fierté d'être français."
"Pour cela il y a une stratégie possible : mettre en oeuvre les changements que nous n'avons pas faits alors que les autres les ont faits", a ajouté le chef de l'État.
Nicolas Sarkozy a reconnu qu'il avait sa "propre part de responsabilité" dans l'impopularité de ces réformes. "Mais forcément ça bouge, ça bouscule des immobilismes, des conservatismes, des habitudes", a-t-il ajouté.