Sur le vif

Nicolas Sarkozy se rend à Constantine

Rédigé par Laila Elmaaddi | Mercredi 5 Décembre 2007 à 10:19



Le président français poursuit sa visite d'Etat de trois jours en Algérie en se rendant à Constantine où il doit à nouveau évoquer les questions d'histoire et de mémoire ce mercredi matin devant les étudiants mais, selon l'Elysée, il ne s'excusera pas.

"C'est une question d'honnêteté et de lucidité", a commenté un haut responsable de la présidence, "quand vous circulez dans Alger, vous voyez bien qu'il n'y a pas que matière à excuses".

Mardi, le président français a consacré l'essentiel de la deuxième journée de sa visite en Algérie à la signature d'une série d'accords entre les deux pays, dans un climat toujours perturbé par la controverse sur la passé colonial de la France.

Le discours prononcé dès son arrivée lundi soir par Nicolas Sarkozy n'a pas suffi à éteindre la controverse sur l'histoire et la mémoire qui agite les deux capitales.

Le président français a condamné sans détour l'"injustice" du système colonial mais il s'est toutefois abstenu de prononcer les excuses exigées par les Algériens s'agissant des crimes imputés à la colonisation (1830-1962), précisant qu'il voulait "honorer toutes les victimes des deux côtés" tombées durant la guerre d'indépendance d'Algérie (1954-62).

Optimiste, le minstre de l'Intérieur Yazid Zerhouni a précisé que le refus de s'excuser de M. Sarkozy "n'empêchera pas d'avoir une vision nouvelle de nos relations". "Je ne sais pas si les excuses sont nécessaires", a-t-il toutefois poursuivi, "mais utiles elles le seront toujours".