Comme leurs collègues suédoises et anglaises, les policières Norvégiennes de confession musulmane vont désormais pouvoir garder leur foulard. Le gouvernement norvégien a décidé le 4 février dernier d’autoriser le port de celui-ci. « Après réception de l’avis de la Direction de la police, il est décidé que le règlement sur l’uniforme de la police sera modifié de façon à ce que la possibilité existe de porter un foulard religieux avec l’uniforme » a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué.
Dans cet avis, la Direction générale de la police s’était déclarée favorable à l’autorisation de porter le hijab afin d’élargir son recrutement au sein de la communauté musulmane. « Nous estimons que la nécessité de pouvoir recruter largement et de façonner une police qui reflète toutes les couches de la société, indépendamment des convictions et de l’ethnicité, doit prévaloir sur l’exigence de neutralité de l’uniforme » a estimé Ingelin Killengreen, directrice de la police.
Selon le journal Le Monde*, cette décision coïncide avec l’envoi d’une lettre d’une Norvégienne d’origine algérienne à la direction de la police. Keltoum Hasnaoui Missoum, une jeune femme de 23 ans, déclarait « rêver de devenir policière » et aurait demandé dans son courrier « la permission de porter le voile durant la formation puis plus tard dans l’exercice du métier de policier ».
Mais ce choix est loin de faire l’unanimité, à commencer par le principal syndicat des policiers, Politiets Fellesforbund , qui s’est déclaré « déçu ». Son président Arne Johannessen a expliqué cette position : « Il est très important que, quand on voit un uniforme de police, on sache qu’il ne représente rien d’autre que l’Etat, c’est-à-dire ni une opinion politique, ni une croyance religieuse, ni une quelconque autre appartenance ». Selon le journal Le Monde, il aurait ajouté à ce sujet « Des policiers d’origine immigrée nous ont mis en garde contre de tels développements ».
Quant au parti du Progrès, parti populiste et principale opposition en Norvège, il dénonce avec cette décision, « l’islamisation progressive » du pays.
*Le Monde.fr, 6 février 2009.
Dans cet avis, la Direction générale de la police s’était déclarée favorable à l’autorisation de porter le hijab afin d’élargir son recrutement au sein de la communauté musulmane. « Nous estimons que la nécessité de pouvoir recruter largement et de façonner une police qui reflète toutes les couches de la société, indépendamment des convictions et de l’ethnicité, doit prévaloir sur l’exigence de neutralité de l’uniforme » a estimé Ingelin Killengreen, directrice de la police.
Selon le journal Le Monde*, cette décision coïncide avec l’envoi d’une lettre d’une Norvégienne d’origine algérienne à la direction de la police. Keltoum Hasnaoui Missoum, une jeune femme de 23 ans, déclarait « rêver de devenir policière » et aurait demandé dans son courrier « la permission de porter le voile durant la formation puis plus tard dans l’exercice du métier de policier ».
Mais ce choix est loin de faire l’unanimité, à commencer par le principal syndicat des policiers, Politiets Fellesforbund , qui s’est déclaré « déçu ». Son président Arne Johannessen a expliqué cette position : « Il est très important que, quand on voit un uniforme de police, on sache qu’il ne représente rien d’autre que l’Etat, c’est-à-dire ni une opinion politique, ni une croyance religieuse, ni une quelconque autre appartenance ». Selon le journal Le Monde, il aurait ajouté à ce sujet « Des policiers d’origine immigrée nous ont mis en garde contre de tels développements ».
Quant au parti du Progrès, parti populiste et principale opposition en Norvège, il dénonce avec cette décision, « l’islamisation progressive » du pays.
*Le Monde.fr, 6 février 2009.