Se faire aider, mais à quel prix ? En Syrie, selon diverses sources, les faveurs sexuelles seraient devenues une monnaie d’échange pour obtenir de l'aide humanitaire. Un scandale qui éclabousse de fait des ONG et des agences de l’ONU opérant dans le pays.
Des travailleurs humanitaires en Syrie, cités par la BBC, accusent des employés de partenaires locaux des ONG internationaux d’obliger les femmes à céder à leurs désirs sexuels en contrepartie des dons fournis.
L'un d'eux a même affirmé que certaines organisations fermaient les yeux sur ces abus afin qu'elles puissent acheminer à bien les aides qu'elles reçoient à travers le pays, y compris dans les zones les plus dangereuses et les plus reculées où elles ne peuvent pas accéder. Or, c'est là où les pratiques dénoncées ont été répertoriés, là où les ONG sont contraintes d'avoir recours à des acteurs locaux.
L'accusation appuyée par le rapport du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) intitulé Voices from Syria. Dans ce document, il est clairement affirmé que « le harcèlement sexuel et l’exploitation sexuelle ont pris place dans le contexte des distributions ».
« Les femmes et filles sans ''mâle protecteur'', comme les veuves, les femmes divorcées et les femmes déplacées, sont considérées comme particulièrement vulnérables à l'exploitation sexuelle », indique le rapport, qui dévoile également que « des femmes ou des jeunes filles se sont mariées à des employés (des conseils locaux, ndlr) sur une courte période pour recevoir des repas ».
Ces pratiques ne datent pas d’hier. Un rapport émis par l’International Rescue Commitee il y a trois ans parlait déjà de 40 % de femmes victimes d’abus et de violences sexuelles dans le cadre de la distribution de l’aide humanitaire dans les régions de Daraa et Quneitra.
En 2015, une réunion entre ONG et représentants de l’ONU a eu lieu en Jordanie pour remédier à ce problème, mais jusqu’ici, aucune mesure radicale et effective n’a été mise en place.
Lire aussi :
Syrie : la Ghouta orientale dans l'enfer des bombes du régime de Bachar al-Assad
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L'un d'eux a même affirmé que certaines organisations fermaient les yeux sur ces abus afin qu'elles puissent acheminer à bien les aides qu'elles reçoient à travers le pays, y compris dans les zones les plus dangereuses et les plus reculées où elles ne peuvent pas accéder. Or, c'est là où les pratiques dénoncées ont été répertoriés, là où les ONG sont contraintes d'avoir recours à des acteurs locaux.
L'accusation appuyée par le rapport du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) intitulé Voices from Syria. Dans ce document, il est clairement affirmé que « le harcèlement sexuel et l’exploitation sexuelle ont pris place dans le contexte des distributions ».
« Les femmes et filles sans ''mâle protecteur'', comme les veuves, les femmes divorcées et les femmes déplacées, sont considérées comme particulièrement vulnérables à l'exploitation sexuelle », indique le rapport, qui dévoile également que « des femmes ou des jeunes filles se sont mariées à des employés (des conseils locaux, ndlr) sur une courte période pour recevoir des repas ».
Ces pratiques ne datent pas d’hier. Un rapport émis par l’International Rescue Commitee il y a trois ans parlait déjà de 40 % de femmes victimes d’abus et de violences sexuelles dans le cadre de la distribution de l’aide humanitaire dans les régions de Daraa et Quneitra.
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