Sur le vif

Nouveau coup dur pour Hillary Clinton

| Dimanche 1 Juin 2008 à 14:12



Le parti démocrate a arbitré les deux primaires contestées du Michigan et de la Floride en sa défaveur. Barack Obama n'est qu'à 66 délégués de l'investiture. La lente défait d'Hillary Clinton se confirme un peu plus dimanche. L'équipe de la candidate attendait impatiemment le verdict des instances du parti démocrate, qui devrait tranchait le cas de deux primaires remportées par leur championne en janvier, mais contestées.
La commission des règlements devait trancher le cas du Michigan et de la Floride. Dans ces deux états, les démocrates locaux avaient choisi d'organiser des primaires dès janvier, au mépris du règlement du parti. Aucun candidat n'avait y pu faire campagne et Barack Obama n'était même pas sur les bulletins de vote du Michigan. Contestées, ces élections n'ont donc pas été comptabilisées dans le total des délégués de chaque candidat.
Le parti démocrate a choisi de laisser ces états envoyer leurs délégués à la convention fin août. Mais ils seront sanctionnés : tous les délégués élus en Floride iront à la convention, mais en ne disposant que d'une demi-voix. Quant au Michigan, un compromis trouvé localement donnera 69 délégués à Hillary Clinton et 59 à Barack Obama.

C'est ce compromis qui fait enrager l'équipe Clinton, puisque Barack Obama n'a obtenu aucune voix lors de la primaire de janvier. La candidate réclamait au départ 73 délégués pour elle et aucun pour son adversaire. Ce dernier souhait quant à lui une répartition équitable des délégués, soit 64 chacun.
Au final, cette décision avantage Barack Obama. Il a récupéré 69 délégués dans l'opération (32 au Michigan et 36 en Floride), contre 94,5 pour l'ex-First lady (38 au Michigan et 56,5 en Floride). Obama conserve donc son avance avec 2.052 délégués, contre 1.877,5 pour son adversaire. Le score à atteindre, compte tenu des demi-voix de Floride et du Michigan, est désormais de 2.118 délégués.
Hillary Clinton va devoir faire un choix de taille : accepter cette décision ou la contester. «Nous nous réservons le droit de faire appel», a expliqué son état-major à la presse. Si tel était le cas, le parti pourrait ne pas avoir de candidat officiel avant la convention prévue du 25 au 28 août, qui risquerait alors d'être très houleuse. Howard Dean, le chef du parti, l'a bien compris. Il a appelé au rassemblement et à l'unité du parti face à John McCain, qui a déjà commencé sa campagne.