L'ONU et l'Irak ont annoncé mardi à Vienne avoir mis au point les modalités d'une reprise des inspections de désarmement, sans attendre le renforcement du mandat des inspecteurs de l'ONU qu'exige Washington. Mais les Etats-Unis ont aussitôt subordonné le retour des experts à « de nouvelles instructions sous la forme d'une nouvelle résolution » de l'ONU.
Tony Blair avait déjà mis en garde contre la « menace irakienne », selon lui, le gouvernement était en possession d’armes à destruction massive et pourrait très prochainement mettre au point une arme nucléaire. Des propos qui ont été bien entendu démentis par l’autorité irakienne qui est prête à accepter le retour des inspecteurs de l’ONU, mais en aucun cas de nouvelles résolutions.
Une nouvelle résolution « dure, forte »
« Les Américains poussent pour l'obtention d'une nouvelle résolution belliciste qui révèle leur intention. La question des armes de destruction massive évoquée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont un prétexte pour justifier une agression injustifiable contre l'Irak », a estimé M. Aziz. La politique répressive contre l’Irak semble de plus en plus se préciser.
Colin Powell, le secrétaire d'Etat américain a mis en garde à par l’intermédiaire a prévenu mardi que Washington allait continuer de travailler à une « nouvelle résolution dure, forte » sur le désarmement irakien, qui stipule « les conséquences » auxquelles l'Irak risque de faire face en cas de désobéissance.
Ce nouveau texte, dont Washington et Londres ont commencé de discuter les grandes lignes avec leurs partenaires au sein du Conseil de sécurité, doit fixer pour les inspecteurs « les procédures les plus rigides », et pour l'Irak « les normes les plus élevées à respecter pour satisfaire aux demandes de la communauté internationale », selon le chef de la diplomatie américaine.
Assassinat de Saddam Hussein ?
Les offensives verbales des responsables américains révèlent leur détermination à renverser Saddam Hussein. « Après tout, c’est un gars qui a essayé autrefois de tuer mon père » soulignait G.Bush.
Le porte-parole de la présidence américaine Ari Fleischer a également déclaré :
« tout changement de régime (en Irak) est le bienvenu, quelle qu'en soit la forme .Le coût d'un billet simple est beaucoup moins élevé que cela, le coût d'une balle que les Irakiens utiliseraient eux-mêmes est moins élevé que cela. Il y a beaucoup d'options que le président espère que le peuple irakien utilisera lui-même pour se débarrasser de cette menace »
Le gouvernement américain met en place des tractations qui permettraient de donner à G.Bush l’autorité nécessaire pour attaquer l’Irak.