La Turquie veut rompre le silence concernant le sort des Ouïghours de la région du Xinjiang. En plein jeûne du mois de Ramadan qui demeure interdit pour cette minorité musulmane persécutée, la Turquie a officiellement protesté vendredi 3 juillet.
Depuis, de nombreuses manifestations de soutien se sont multipliées à travers le pays. À Ankara, près de 2 000 personnes ont marché en direction de l'ambassade de Chine pour dénoncer les persécutions. Au même moment, des manifestations de soutien ont également été organisées en Europe, la plupart par la diaspora turque, à Berlin, à Vienne et à Bruxelles. Parmi les slogans scandés : « Ne garde pas le silence face à l’oppression, élève la voix. »
Depuis, de nombreuses manifestations de soutien se sont multipliées à travers le pays. À Ankara, près de 2 000 personnes ont marché en direction de l'ambassade de Chine pour dénoncer les persécutions. Au même moment, des manifestations de soutien ont également été organisées en Europe, la plupart par la diaspora turque, à Berlin, à Vienne et à Bruxelles. Parmi les slogans scandés : « Ne garde pas le silence face à l’oppression, élève la voix. »
Une mise en garde aux Chinois en Turquie
Des rassemblements qui inquiètent les autorités chinoises. Dans un communiqué publié dimanche 5 juillet sur le site du ministère chinois des Affaires étrangères, une mise en garde claire est adressée aux touristes partis en Turquie. La Chine a demandé à ses ressortissants de faire attention aux manifestations anti-chinoises et affirme que des touristes ont été récemment « attaqués et importunés », rapporte RFI.
En effet, la veille, jour de manifestation à Istanbul, des violences ont été déplorées par des Sud-Coréens confondus avec des Chinois, agressés au palais de Topkapi situé au cœur de la vielle ville, par des manifestants nationalistes turcs, selon le quotidien turc Milliyet. « Je ne suis pas Chinois, je suis Coréen ! », criait l'un des touristes, dans une vidéo diffusée par l'agence de presse Dogan.
Toujours à Istanbul, dans le quartier Tophane, un groupe de cinq ou six personnes s'en est pris à un restaurant chinois, brisant sa vitrine, sans savoir que l'établissement était en fait tenu par un Turc et dirigé... par un Ouïghour. La colère est ainsi montée d’un cran également dans la province de Balikesir, à l'ouest du pays, où des militants nationalistes ont pendu une marionnette de Mao Zedong et appelé au boycott des produits chinois.
En effet, la veille, jour de manifestation à Istanbul, des violences ont été déplorées par des Sud-Coréens confondus avec des Chinois, agressés au palais de Topkapi situé au cœur de la vielle ville, par des manifestants nationalistes turcs, selon le quotidien turc Milliyet. « Je ne suis pas Chinois, je suis Coréen ! », criait l'un des touristes, dans une vidéo diffusée par l'agence de presse Dogan.
Toujours à Istanbul, dans le quartier Tophane, un groupe de cinq ou six personnes s'en est pris à un restaurant chinois, brisant sa vitrine, sans savoir que l'établissement était en fait tenu par un Turc et dirigé... par un Ouïghour. La colère est ainsi montée d’un cran également dans la province de Balikesir, à l'ouest du pays, où des militants nationalistes ont pendu une marionnette de Mao Zedong et appelé au boycott des produits chinois.
La Turquie accueille les exilés Ouïghours
Si les relations diplomatiques entre la Turquie et la Chine ont toujours été bonnes, elles sont régulièrement froissées par des différends sur le cas des Ouïghours, minorité turcophone de laquelle la Turquie se soucie de plus en plus du sort. Ankara a convoqué la semaine dernière l'ambassadeur chinois pour des explications sur l’interdiction des Ouïghours de jeûner durant le Ramadan. Le pays dirigé par Erdogan a annoncé qu'il accueillerait les musulmans qui veulent fuir les persécutions. Un groupe de 173 Ouïghours a déjà fui la Chine et rejoint la Turquie en passant par la Thaïlande.
De son côté, la Chine réfute en bloc ces accusations. Hua Chunyins, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a répété la position officielle de son pays lundi 6 juillet. « Les Ouïghours vivent en paix et en harmonie et bénéficient de la liberté de culte garantie par la Constitution », déclare-t-il, sans relever la moindre persécution.
Comme les Rohingyas en Birmanie, le cas de cette minorité musulmane de Chine a longtemps été ignoré par la communauté internationale. Des voix s'élèvent pour dénoncer leur calvaire mais ils restent malheureusement anecdotiques.
De son côté, la Chine réfute en bloc ces accusations. Hua Chunyins, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a répété la position officielle de son pays lundi 6 juillet. « Les Ouïghours vivent en paix et en harmonie et bénéficient de la liberté de culte garantie par la Constitution », déclare-t-il, sans relever la moindre persécution.
Comme les Rohingyas en Birmanie, le cas de cette minorité musulmane de Chine a longtemps été ignoré par la communauté internationale. Des voix s'élèvent pour dénoncer leur calvaire mais ils restent malheureusement anecdotiques.
Lire aussi :
Des savants musulmans dénoncent l’interdiction du Ramadan en Chine
En Chine, la beauté exclut le port de la barbe et du voile
Chine : le voile interdit aux musulmanes dans la capitale du Xinjiang
Chine : les Ouïghours musulmans empêchés de faire Ramadan
Chine : le calvaire des Ouïghours musulmans
Chine : condamnation de masse de leaders religieux ouïghours
La cause des Ouïghours émeut peu la communauté internationale
Qui sont les Ouïghours ?
Des savants musulmans dénoncent l’interdiction du Ramadan en Chine
En Chine, la beauté exclut le port de la barbe et du voile
Chine : le voile interdit aux musulmanes dans la capitale du Xinjiang
Chine : les Ouïghours musulmans empêchés de faire Ramadan
Chine : le calvaire des Ouïghours musulmans
Chine : condamnation de masse de leaders religieux ouïghours
La cause des Ouïghours émeut peu la communauté internationale
Qui sont les Ouïghours ?