Sur le vif

Outrée, la mosquée de Saint-Brieuc fait une mise point après l'arrestation du fils de l'imam

Rédigé par Lina Farelli | Mardi 17 Décembre 2024 à 15:00



© CC BY-SA 3.0/Arseni Mourzenko
La mosquée de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d’Armor, se serait bien passée de cette mauvaise publicité. Trois étudiants radicalisés ont été incarcérés, samedi 7 décembre, en raison de leur implication présumée à un projet d’attentat contre la mairie de Poitiers. Le funeste projet était même « à un stade avancé sur le plan matériel » lorsque la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a arrêté les jeunes hommes, qui ont choisi Poitiers pour... se venger de la bataille de 732 ayant permis à Charles Martel de freiner l’avancée des troupes musulmanes sur le territoire franc.

Surtout, les trois étudiants âgés de 19 et 20 ans voulaient « créer la révolte et la guerre civile » et « instaurer un État islamique » en France, rapporte Le Parisien.. Ils ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « fabrication non autorisée d’explosif en relation avec une entreprise terroriste ».

La (très mauvaise) surprise, de taille pour les fidèles du lieu de culte musulman, réside dans le fait que l'un des étudiants impliqués est le fils de l'imam, qui se trouve être un homme respecté et réputé pour être modéré. Face au scandale, l’association Averroès, qui gère la mosquée, s’est exprimée avec force pour se défendre et défendre son cadre religieux de tout lien avec l’étudiant. « Il est important de souligner que l’imam de la mosquée de Saint-Brieuc n’a strictement aucun lien avec les actions de la personne incriminée, aujourd’hui mise en examen. Par ailleurs, le suspect ne fréquente plus la mosquée depuis qu’il a quitté Saint-Brieuc pour s’installer à Nantes pour l’université », a-t-elle réagi dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux dès le 12 décembre.

« Nous souhaitons également rappeler que la lutte contre la radicalisation fait partie intégrante de la charte de notre association. Nous œuvrons activement pour promouvoir des valeurs de paix, d’ouverture et de respect, tout en sensibilisant à l’importance de rejeter tout discours ou comportement extrémiste », martèlent les responsables de la mosquée, qui appellent les médias à « une vigilance accrue » pour « éviter la stigmatisation des communautés religieuses par des raccourcis préjudiciables ».