Sur le vif

Ouverture du sixième Conseil des ministres franco-allemand

Rédigé par Laila Elmaaddi | Mardi 14 Mars 2006 à 12:55



La chancelière Angela Merkel a accueilli mardi matin Jacques Chirac à la Chancellerie de Berlin pour le sixième Conseil des ministres franco-allemand. C'est la première réunion de travail entre les deux gouvernements depuis l'entrée en fonction Mme Merkel.
Trois grands dossiers seront au menu de la réunion, en vue du sommet européen des 23 et 24 mars: la recherche et l'innovation, l'intégration et l'égalité des chances, et l'énergie. Neuf "communications" devraient en outre être adoptées sur les dossiers communs en cours, de la création d'une force de réaction rapide vétérinaire face à la grippe aviaire à la coopération en matière de sécurité routière et de casier judiciaire.
Depuis l'arrivée de la chancelière Angela Merkel le 22 novembre, les sujets de désaccord se sont multipliés au sein du couple moteur de l'Europe. Parmi les dossiers qui froissent, la fusion GDF-Suez, la TVA à 5,5% dans la restauration, le "non" français à la Constitution européenne ou encore le "patriotisme économique" de Dominique de Villepin.
La France et l'Allemagne doivent "surmonter leurs divergences lorsqu'elles existent" pour "permettre à l'Europe de progresser", a plaidé le président Jacques.
"L'Europe ne trouvera les réponses que si, comme par le passé, l'Allemagne et la France lui montrent le chemin", a-t-il déclaré lors de la séance plénière du Conseil à la Chancellerie allemande. Il a donc souligné "l'importance d'une concertation permanente entre nos deux pays" pour "permettre à l'Europe de progresser".
Le président français a ainsi insisté sur "l'accord" des deux pays "pour saluer le vote du Parlement européen" le 16 février de la nouvelle version de la directive Bolkestein sur les services, dépouillée de toute référence au "principe du pays d'origine". Paris et Berlin ont "invité" la Commission européenne à "ne pas s'en écarter". Il a souligné l'entente sur la politique énergétique que doit conduire l'Europe ou "l'accord" franco-allemand pour inviter les Vingt-Cinq à "soutenir un effort accru pour la recherche".
Enfin, il a salué les "progrès" enregistrés sur plusieurs dossiers communs, le premier des gouvernements Villepin et Merkel. A commencer par "l'action commune" contre l'épizootie de grippe aviaire, le lancement à la rentrée 2006 du premier manuel scolaire d'histoire commun aux deux pays, la coopération plus étroite en matière de sécurité routière ou de casier judiciaire.
"Tous ces résultats montrent ainsi que le couple franco-allemand est bien une force de proposition et d'entraînement, au service de tous ses partenaires européens", s'est-il félicité, insistant une nouvelle fois sur la "nature singulière" de la relation entre Paris et Berlin et leurs "responsabilités particulières" en Europe.