Sur le vif

PS: Parité hommes-femmes

Rédigé par Laila Elmaaddi | Mardi 21 Mars 2006 à 17:17



Mardi, le Parti socialiste doit approuver la mise en oeuvre complète de la parité hommes-femmes pour les élections législatives de 2007.
"C'est une première historique", a commenté Julien Dray, porte-parole, à la veille de la réunion du Bureau national qui sera saisi d'une proposition prévoyant, à l'échelle nationale, autant de femmes que d'hommes: 275 sur 551 circonscriptions (sur un total de 577, le cas de l'outre-mer, principalement, étant traité séparément).
Le Parti soscialiste ne compte qu'une vingtaine de députées (sur une groupe de 149 socialistes et apparentés). L'objectif du parti, avoir 30% de femmes siégeant au Palais-Bourbon. Lundi soir, "35% des circonscriptions de qualité", c'est-à-dire parfaitement gagnables, étaient attribuées à une femme. C'est seulement en juin que seront connus les noms des candidat(e)s.
Une telle révolution implique "des sacrifices", a admis Julien Dray. Au nom de la parité, l'ancien président de l'Assemblée nationale, Raymond Forni (territoire de Belfort, courant Hollande) devra s'effacer, selon le secrétaire national aux élections, Bruno Le Roux.
Samedi, le détail des propositions présentées à la commission électorale par M. Le Roux a fait scandale chez les fabiusiens qui, parlant de "provocation", ont quitté la réunion. "On utilise la parité comme un prétexte pour écarter des candidats, ou des candidates, dont on a pas envie qu'ils le soient", a affirmé Pascal Popelin, membre du Bureau national. "On": le groupe de fidèles de François Hollande.
Proche de Dominique Strauss-Kahn, le député Jean-Christophe Cambadélis souhaite que "les principes posés par la direction soient valables dans tous les points du territoire". Les partisans de M. Hollande "ont une manière élastique de poser les principes quand il s'agit des leurs", ajoute un autre ami de DSK, sous couvert d'anonymat. Quant au NPS de Vincent Peillon et Henri Emmanuelli, il se refuse à entrer "dans une opposition frontale, accusatoire" sur ce dossier, tout en concédant qu'il y a "quelques avancées à faire".
Parmi les fédérations qui font figure de mauvais élèves, avec des propositions éloignées de la parité: le Pas-de-Calais (12 hommes pour 2 femmes, un rapport ramené de 8 à 4 par la direction), les Landes et l'Aude (trois hommes chacun), les Alpes-de-Haute-Provence et la Meuse (deux hommes).