Le ministère palestinien du Tourisme et des Antiquités a annoncé qu'elle lance, lundi 7 février, la candidature de Bethléem, lieu de naissance du Christ selon la tradition chrétienne, au patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, les sciences et la culture). La nomination de la Basilique de la Nativité et de la « Route des pèlerinages » sera soumise par le ministère du Tourisme, la municipalité locale et l'Unesco, selon un communiqué de l'Autorité palestinienne.
« La Palestine est le foyer de quelques uns des sites patrimoniaux les plus importants du monde. Un des plus marquants, et qui a une signification universelle, est la Vieille ville de Bethléem et le lieu de naissance de Jésus », a affirmé de son côté le négociateur palestinien Saëb Erakat dans un communiqué.
« Les Palestiniens aspirent à partager leur patrimoine avec le reste du monde dans le cadre des sites protégés et reconnus du patrimoine mondial de l'Unesco », a plaidé M. Erakat, ajoutant que « Bethléem sera le premier de nombreux autres sites patrimoniaux que la Palestine a l'intention de nominer et partager avec le monde ».
La Basilique de la Nativité, qui est l'une des plus anciennes et sacrées églises de la chrétienté, est administrée, dans une cohabitation parfois difficile, par l'Eglise grecque-orthodoxe, l'Eglise apostolique arménienne et le Patriarcat latin (catholique romain) de Jérusalem. L'Autorité palestinienne et les représentants des trois Eglises ont signé l'automne dernier à Bethléem un accord historique pour la rénovation du toit très abîmé de cette église.
Cependant, l'Autorité palestinienne et Israël se disputent le patrimoine de cette ville alors même qu’elle se situé en territoire palestinien occupé. En novembre dernier, l'Etat hébreu avait décidé de suspendre leur coopération avec l'Unesco – avant de revenir sur leur décision – pour protester contre une décision de cette organisation de décrire le Tombeau de Rachel, lieu saint du judaïsme à Bethléem, comme étant également la mosquée Bilal bin Rabah. L'Unesco avait alors dénoncé une violation de la loi internationale, le site « faisant partie intégrale des territoires palestiniens occupés. »
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