Salah Hamouri a retrouvé les siens dimanche 18 décembre après sept ans de prison en Israël.
Salah Hamouri devait être libéré le 28 novembre. Il aura attendu trois semaines de plus pour retrouver sa liberté. Après sept longues années d'attente, le jeune Franco-Palestinien, âgé de 26 ans, a été relâché dimanche 18 décembre par les autorités israéliennes sur la base militaire d'Atarot, à Jérusalem-Est. Il a été accueilli par ses parents, Denise et Hassan Hamouri, avant de retrouver des proches et des sympathisants au domicile familial. L'heure est résolument à la fête.
Sa libération, attendue de longue date, intervient avec celle de 550 autres détenus palestiniens, majoritairement issus de Cisjordanie, dans le cadre d'un accord d'échange qui a permis la libération, le 18 octobre, du soldat Gilad Shalit contre un millier de prisonniers. Mais contrairement au Franco-Israélien, le traitement médiatique qui a été réservé à Salah Hamouri a été faible durant ses années de captivité. La mobilisation politique des autorités françaises envers le Franco-Palestinien a aussi été moindre alors même que ce dernier n'a jamais cessé de clamer son innocence.
Né à Jérusalem de mère française et de père palestinien, Salah avait été arrêté à Ramallah en 2005 sur dénonciation anonyme, accusé d'avoir comploté, avec des amis, contre le rabbin Ovadia Yossef, le dirigeant spirituel du parti ultra-orthodoxe Shass, au motif qu’ils étaient passés en voiture devant le domicile de celui-ci. Après trois ans de prison, Salah Hamouri avait finalement été condamné à sept ans de prison par la justice israélienne pour « complot et appartenance aux jeunesses du FPLP » (Front populaire de libération pour la Palestine), dont il est accusé d'être un des membres. Un fait qu'il a également contesté, assurant être un simple sympathisant du mouvement.
Sa libération, attendue de longue date, intervient avec celle de 550 autres détenus palestiniens, majoritairement issus de Cisjordanie, dans le cadre d'un accord d'échange qui a permis la libération, le 18 octobre, du soldat Gilad Shalit contre un millier de prisonniers. Mais contrairement au Franco-Israélien, le traitement médiatique qui a été réservé à Salah Hamouri a été faible durant ses années de captivité. La mobilisation politique des autorités françaises envers le Franco-Palestinien a aussi été moindre alors même que ce dernier n'a jamais cessé de clamer son innocence.
Né à Jérusalem de mère française et de père palestinien, Salah avait été arrêté à Ramallah en 2005 sur dénonciation anonyme, accusé d'avoir comploté, avec des amis, contre le rabbin Ovadia Yossef, le dirigeant spirituel du parti ultra-orthodoxe Shass, au motif qu’ils étaient passés en voiture devant le domicile de celui-ci. Après trois ans de prison, Salah Hamouri avait finalement été condamné à sept ans de prison par la justice israélienne pour « complot et appartenance aux jeunesses du FPLP » (Front populaire de libération pour la Palestine), dont il est accusé d'être un des membres. Un fait qu'il a également contesté, assurant être un simple sympathisant du mouvement.
La fin du calvaire d'un innocent
Paris n'a jamais remis en cause la version israélienne. Et si Nicolas Sarkozy a plusieurs fois rencontré la famille du soldat Shalit, aucun entretien avec celle d'Hamouri n'a été organisé. Seul Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, a fait un geste d'ouverture en juin dernier à son passage à Jérusalem et avait même reconnu, dans une lettre en date du 31 mars 2011, qu'aucun élément de preuve n'est venu justifier l'incarcération de Salah.
Dans la droite ligne de sa politique d'amitié avec Israël, le Quai d'Orsay a désiré saluer, dimanche, « ce geste (d'Israël) demandé par le Président de la République » car celle-ci aurait permis de relâcher de manière anticipée le jeune homme, qui ne devait retrouver la liberté qu'en mars 2012. « Le rabbin Ovadia Yossef a donné son accord écrit au président Nicolas Sarkozy par amitié pour la France. Il s'agit d'un geste de bienveillance et généreux qui n'allait pas de soi », a jugé l'ambassadeur de France en Israël Christophe Bigot.
Or, la fin de « sa peine » était bien décrétée pour la fin du mois de novembre comme en a attesté le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) auprès de sa famille. Toutefois, une nouvelle loi israélienne, adoptée par la Knesset le 23 mai dernier, a permis à la justice militaire de commuer les « années administratives » (345 jours) en années civiles (365 jours), rendant la libération du jeune homme possible qu'en mars.
Le prolongement arbitraire a pris fin et Salah savoure les premières heures de sa liberté retrouvée. « Je veux remercier tous les gens qui ont soutenu la lutte des prisonniers, ma lutte et celle de ma famille », a-t-il confié à l'AFP.
Dans la droite ligne de sa politique d'amitié avec Israël, le Quai d'Orsay a désiré saluer, dimanche, « ce geste (d'Israël) demandé par le Président de la République » car celle-ci aurait permis de relâcher de manière anticipée le jeune homme, qui ne devait retrouver la liberté qu'en mars 2012. « Le rabbin Ovadia Yossef a donné son accord écrit au président Nicolas Sarkozy par amitié pour la France. Il s'agit d'un geste de bienveillance et généreux qui n'allait pas de soi », a jugé l'ambassadeur de France en Israël Christophe Bigot.
Or, la fin de « sa peine » était bien décrétée pour la fin du mois de novembre comme en a attesté le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) auprès de sa famille. Toutefois, une nouvelle loi israélienne, adoptée par la Knesset le 23 mai dernier, a permis à la justice militaire de commuer les « années administratives » (345 jours) en années civiles (365 jours), rendant la libération du jeune homme possible qu'en mars.
Le prolongement arbitraire a pris fin et Salah savoure les premières heures de sa liberté retrouvée. « Je veux remercier tous les gens qui ont soutenu la lutte des prisonniers, ma lutte et celle de ma famille », a-t-il confié à l'AFP.
Les arrestations arbitraires continuent
Lors de la première phase de libération intervenue en octobre, 477 prisonniers ont été libérés. Dans le même temps, selon un rapport d'Addameer, une association de défense des prisonniers palestiniens, 470 Palestiniens, dont pas moins de 70 enfants et 11 femmes, ont été arrêtés à ce jour. Les prisons israéliennes ont ainsi été remplies à nouveau.
« Addameer appelle à la mise en application des droits des prisonniers libérés et exhorte la communauté internationale, dont les Nations Unies et l'Union européenne, d'intervenir rapidement pour empêcher Israël sa mise en pratique continue de détention arbitraire et brutale », souligne-t-elle sur son site internet.
Désormais, un nouvel avenir se dessine pour Salah Hamouri. Mais sa libération ne doit pas faire oublier le sort des quelques 4 000 autres détenus palestiniens en Israël, soulignent la famille de l'ex-détenu et son comité de soutien.
« Addameer appelle à la mise en application des droits des prisonniers libérés et exhorte la communauté internationale, dont les Nations Unies et l'Union européenne, d'intervenir rapidement pour empêcher Israël sa mise en pratique continue de détention arbitraire et brutale », souligne-t-elle sur son site internet.
Désormais, un nouvel avenir se dessine pour Salah Hamouri. Mais sa libération ne doit pas faire oublier le sort des quelques 4 000 autres détenus palestiniens en Israël, soulignent la famille de l'ex-détenu et son comité de soutien.