Violences
Lundi 20 novembre, les colons fêtaient la « journée d’Hébron ». Selon les nombreux témoignages des internationaux présents, une centaine de juifs ultra orthodoxes s’étaient donc réunis dans la colonie de la plus grande ville palestinienne de Cisjordanie.
Non loin du check point séparant la ville palestinienne de la partie israélienne, un petit groupe d’internationaux pacifistes attendaient les enfants palestiniens afin de les raccompagner chez eux. C’est alors que les colons se sont attaqués verbalement aux internationaux leur scandant « Nous avons tué Jésus, nous vous tuerons aussi », ou encore « pensez vous que Jésus était gay ? ». Puis la violence physique prends le dessus « L’un d’entre eux nous a donné des coups de pied et soudain, j’ai ressenti un coup puissant à la tête », déclare Tove, la jeune suédoise de 19 ans. « Je suis tombée par terre et je me suis rendue compte que j’avais la tête couverte de sang. Ce n’est que plus tard qu’on m’a appris que j’avais été frappée par une bouteille. » Poursuit elle. Selon les proches de la victime, les colons se sont mis à rire et à applaudir en voyant la jeune femme de 19 ans ensanglantée. Selon les Christian Peacemaker Team, équipe d’internationaux chrétiens présents en permanence à Hébron pour surveiller les agissements des colons et des soldats sur les palestiniens, seul un homme de confession juive s’est approché du groupe d’internationaux disant : « excusez moi, je suis désolé, ceci n’aurait jamais du se produire. » La jeune femme blessée a été évacuée vers la colonie de Kiryat Arba et puis vers l'hôpital de Hadassah Ein Keren à Jérusalem. Sa pommette a été cassée par le coup ainsi qu’une partie de l’os orbital de son œil gauche. La jeune femme devrait être rapatriée en Suède d’ici la fin de la semaine.
Dans un premier temps, les soldats israéliens présents, ne sont pas intervenus. C’est suite à l’agression de la jeune femme que les soldats ont séparés les foules. Quelques arrestations ont eu lieux, mais les inculpés ont été directement relâchés. Ni les soldats, ni même la police israélienne, présente dans ce type de zone entièrement géré par l’état d’Israël, n’ont procédé à une enquête, questionnement, suite à la désignation formelle des manifestants agressifs et dangereux. La non action évidente des soldats et de la police israélienne a conduit le groupe de colons a se féliciter ouvertement en tapant des mains et en criant « bravo ». Il semblerait que les policiers ont même menacé les internationaux d’être arrêté s’ils ne quittaient pas immédiatement la zone.
La police israélienne rejette les accusations que les groupes de militants portent contre elle concernant le traitement de cette attaque contre la jeune suédoise. La police a déclaré que pendant le dernier Sabbath, un contingent important de policiers était présent à Hébron, qu’ils ont patrouillé dans les zones de friction et empêché des conflits entre les Palestiniens et les colons. La police a demandé aux militants de ne pas rester dans la zone, de manière à éviter les accrochages.
Après avoir reçu une plainte au sujet de l’agression, les policiers ont dit que leurs enquêteurs avaient recueilli des témoignages sur place et que les forces de police recherchaient des suspects. Le témoignage d’un touriste a été recueilli. Les policiers ont déclaré que lorsqu’elle irait mieux, Tove devrait prendre contact avec la police d’Hébron, qui lui montrera des photos des suspects, de manière à ce qu’ils soient identifiés et jugés.
Plus tard dans la journée, au moins 5 Palestiniens, dont un enfant de 3 ans ont été blessés par les colons, qui ont saccagé Tel-Rumeida en lançant des pierres et des bouteilles vides sur les riverains. Des écoliers palestiniens qui rentraient chez eux ont également été attaqués. L'armée, qui était intensivement déployée dans le secteur, n'est pas intervenue pour arrêter les colons.
Non loin du check point séparant la ville palestinienne de la partie israélienne, un petit groupe d’internationaux pacifistes attendaient les enfants palestiniens afin de les raccompagner chez eux. C’est alors que les colons se sont attaqués verbalement aux internationaux leur scandant « Nous avons tué Jésus, nous vous tuerons aussi », ou encore « pensez vous que Jésus était gay ? ». Puis la violence physique prends le dessus « L’un d’entre eux nous a donné des coups de pied et soudain, j’ai ressenti un coup puissant à la tête », déclare Tove, la jeune suédoise de 19 ans. « Je suis tombée par terre et je me suis rendue compte que j’avais la tête couverte de sang. Ce n’est que plus tard qu’on m’a appris que j’avais été frappée par une bouteille. » Poursuit elle. Selon les proches de la victime, les colons se sont mis à rire et à applaudir en voyant la jeune femme de 19 ans ensanglantée. Selon les Christian Peacemaker Team, équipe d’internationaux chrétiens présents en permanence à Hébron pour surveiller les agissements des colons et des soldats sur les palestiniens, seul un homme de confession juive s’est approché du groupe d’internationaux disant : « excusez moi, je suis désolé, ceci n’aurait jamais du se produire. » La jeune femme blessée a été évacuée vers la colonie de Kiryat Arba et puis vers l'hôpital de Hadassah Ein Keren à Jérusalem. Sa pommette a été cassée par le coup ainsi qu’une partie de l’os orbital de son œil gauche. La jeune femme devrait être rapatriée en Suède d’ici la fin de la semaine.
Dans un premier temps, les soldats israéliens présents, ne sont pas intervenus. C’est suite à l’agression de la jeune femme que les soldats ont séparés les foules. Quelques arrestations ont eu lieux, mais les inculpés ont été directement relâchés. Ni les soldats, ni même la police israélienne, présente dans ce type de zone entièrement géré par l’état d’Israël, n’ont procédé à une enquête, questionnement, suite à la désignation formelle des manifestants agressifs et dangereux. La non action évidente des soldats et de la police israélienne a conduit le groupe de colons a se féliciter ouvertement en tapant des mains et en criant « bravo ». Il semblerait que les policiers ont même menacé les internationaux d’être arrêté s’ils ne quittaient pas immédiatement la zone.
La police israélienne rejette les accusations que les groupes de militants portent contre elle concernant le traitement de cette attaque contre la jeune suédoise. La police a déclaré que pendant le dernier Sabbath, un contingent important de policiers était présent à Hébron, qu’ils ont patrouillé dans les zones de friction et empêché des conflits entre les Palestiniens et les colons. La police a demandé aux militants de ne pas rester dans la zone, de manière à éviter les accrochages.
Après avoir reçu une plainte au sujet de l’agression, les policiers ont dit que leurs enquêteurs avaient recueilli des témoignages sur place et que les forces de police recherchaient des suspects. Le témoignage d’un touriste a été recueilli. Les policiers ont déclaré que lorsqu’elle irait mieux, Tove devrait prendre contact avec la police d’Hébron, qui lui montrera des photos des suspects, de manière à ce qu’ils soient identifiés et jugés.
Plus tard dans la journée, au moins 5 Palestiniens, dont un enfant de 3 ans ont été blessés par les colons, qui ont saccagé Tel-Rumeida en lançant des pierres et des bouteilles vides sur les riverains. Des écoliers palestiniens qui rentraient chez eux ont également été attaqués. L'armée, qui était intensivement déployée dans le secteur, n'est pas intervenue pour arrêter les colons.
Réactions diplomatiques
Tove lors de son agression
Cette affaire a fait l’objet d’une discussion au sein du gouvernement suédois. Le ministère des affaires étrangères à Stockholm, s'est dit particulièrement "concerné" . « Au vue du rapport consulaire, l'attention que cette affaire aurait du susciter auprès des autorités locales n'a pas été celle escomptée. » Déclare ainsi le porte parole du département presse du ministère. « Nous allons expressément prendre contact avec le gouvernement local afin de susciter une réaction sur cette agression. » ajoute-t-il.
Pour sa part, Azmi Bishara, député du Balad, un des partis arabes représenté à la Knesset, a écrit une lettre à Amir Peretz, Ministre de la Défense, lui demandant de mettre un terme au comportement des colons. « Je veux souligner que ce n’est pas la première fois qu’un tel événement se produit », écrit le député. « Le comportement agressif des colons contre les habitants et les bénévoles étrangers se produit avec une fréquence intolérable, sans aucune application des lois ou autre forme de punition. Le fait est que l’attitude des colons fait penser à celle des hors-la-loi du Far-West », a-t-il ajouté.
Le député du Balad a aussi appelé le Ministre à intervenir immédiatement et à mettre un terme « au comportement barbare et inacceptable des colons, à appliquer la loi et à garantir la sécurité des habitants palestiniens, d’enquêter sur cet incident et de traîner les responsables en justice. »
Pour sa part, Azmi Bishara, député du Balad, un des partis arabes représenté à la Knesset, a écrit une lettre à Amir Peretz, Ministre de la Défense, lui demandant de mettre un terme au comportement des colons. « Je veux souligner que ce n’est pas la première fois qu’un tel événement se produit », écrit le député. « Le comportement agressif des colons contre les habitants et les bénévoles étrangers se produit avec une fréquence intolérable, sans aucune application des lois ou autre forme de punition. Le fait est que l’attitude des colons fait penser à celle des hors-la-loi du Far-West », a-t-il ajouté.
Le député du Balad a aussi appelé le Ministre à intervenir immédiatement et à mettre un terme « au comportement barbare et inacceptable des colons, à appliquer la loi et à garantir la sécurité des habitants palestiniens, d’enquêter sur cet incident et de traîner les responsables en justice. »
Attaques régulières
Les violences exercées par les colons sur les internationaux ainsi que sur la population palestinienne sont monnaie courante dans les territoires occupés. Ces violences ne sont quasiment jamais élucidées et rare sont les auteurs qui sont inquiétés. Un rapport effectué en setpembre 2006 par une organisation israélienne pour les droits de l’homme nommée « Yesh Din », indique clairement que « les manquements abondent à toutes les étapes du maintien de l’état de droit en cas de violences commises par des colons (…) », spécifiquement lorsque ces attaques se font contre des palestiniens.
Ce rapport indique que 90% des enquêtes effectuées par la police concernant les violences des colons n’aboutissent pas. Un grand nombre de plaintes, notamment celles déposées par les palestiniens, sont perdues et ne font pas l’objet d’une enquête. Lorsque les enquêtes sont menées, elles sont bâclées. Les policiers ne reviennent pas sur les lieux, n’interrogent pas les témoins, les soldats présents se dégagent de leurs responsabilités, les alibis évoqués par les colons ne sont pas vérifiés… autant de manquement qui aboutissent à des voies sans issues. Ce rapport de 148 pages a été compilé par Yesh Din après plus d’un an de surveillance attentive du respect de la loi en Cisjordanie.
Ce rapport indique que 90% des enquêtes effectuées par la police concernant les violences des colons n’aboutissent pas. Un grand nombre de plaintes, notamment celles déposées par les palestiniens, sont perdues et ne font pas l’objet d’une enquête. Lorsque les enquêtes sont menées, elles sont bâclées. Les policiers ne reviennent pas sur les lieux, n’interrogent pas les témoins, les soldats présents se dégagent de leurs responsabilités, les alibis évoqués par les colons ne sont pas vérifiés… autant de manquement qui aboutissent à des voies sans issues. Ce rapport de 148 pages a été compilé par Yesh Din après plus d’un an de surveillance attentive du respect de la loi en Cisjordanie.