Un buste de Habib Bourguiba en bronze a été dévoilé, mercredi 20 mars, sur l’Esplanade qui porte son nom depuis 2004, dans le 7e arrondissement de Paris.
Bertrand Delanoë a inauguré le buste du premier président de la République tunisienne, le jour du 57e anniversaire de l’indépendance de la Tunisie, en présence d’Aziz Krichen, ministre conseiller auprès du président de la République tunisienne Moncef Marzouki, d'Adel Fekih, ambassadeur de Tunis en France, et de Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris.
Premier président de la République de Tunisie entre 1957 et 1987, Habib Bourguiba, décédé en l’an 2000, est une figure historique du pays, très souvent salué pour avoir œuvré pour la défense de l’égalité entre hommes et femmes.
Cependant, le personnage a également ses zones d’ombre pour les Tunisiens que le maire de Paris, né en Tunisie, doit aussi ne pas ignorer. « Bourguiba reste une personnalité controversée en Tunisie où les islamistes au pouvoir lui tournent le dos avec dédain alors que la gauche et les syndicats lui reprochent la répression dont ils furent victimes et l'instauration d'une dictature policière doublée d’un véritable culte de la personnalité », note ainsi Webdo.tn, un site d’informations tunisien.
L'hommage à Habib Bourguiba, « pour sa lutte de libération nationale et ses acquis progressistes, est légitime. Le Président Bourguiba appartient à l’ensemble du peuple tunisien. Et l’Histoire tunisienne appartient à tous et toutes. Il convient toutefois de rester profondément lucide sur la nature et la pratique profondément dictatorial de son régime notamment l’usage systématique de la torture comme outil de gouvernance », réagit ainsi Uni*T, Union pour la Tunisie, dans un communiqué.
L’association, basée à Paris et née au lendemain du départ de Ben Ali dans le but de veiller au développement d’un Etat démocratique en Tunisie, estime que Bertrand Delanoë « devrait aussi veiller à ce que son geste ne soit pas perçu comme une manifestation d’ingérence » avant de l’inviter à « clarifier sa position sur la dictature qui sévit en Tunisie durant l’ère Bourguiba mais aussi à reconnaître la mémoire des crimes coloniaux français en Tunisie ».
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Massacre du 17 octobre 1961 : avec Hollande, la reconnaissance officielle de l’Etat
Bertrand Delanoë a inauguré le buste du premier président de la République tunisienne, le jour du 57e anniversaire de l’indépendance de la Tunisie, en présence d’Aziz Krichen, ministre conseiller auprès du président de la République tunisienne Moncef Marzouki, d'Adel Fekih, ambassadeur de Tunis en France, et de Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris.
Premier président de la République de Tunisie entre 1957 et 1987, Habib Bourguiba, décédé en l’an 2000, est une figure historique du pays, très souvent salué pour avoir œuvré pour la défense de l’égalité entre hommes et femmes.
Cependant, le personnage a également ses zones d’ombre pour les Tunisiens que le maire de Paris, né en Tunisie, doit aussi ne pas ignorer. « Bourguiba reste une personnalité controversée en Tunisie où les islamistes au pouvoir lui tournent le dos avec dédain alors que la gauche et les syndicats lui reprochent la répression dont ils furent victimes et l'instauration d'une dictature policière doublée d’un véritable culte de la personnalité », note ainsi Webdo.tn, un site d’informations tunisien.
L'hommage à Habib Bourguiba, « pour sa lutte de libération nationale et ses acquis progressistes, est légitime. Le Président Bourguiba appartient à l’ensemble du peuple tunisien. Et l’Histoire tunisienne appartient à tous et toutes. Il convient toutefois de rester profondément lucide sur la nature et la pratique profondément dictatorial de son régime notamment l’usage systématique de la torture comme outil de gouvernance », réagit ainsi Uni*T, Union pour la Tunisie, dans un communiqué.
L’association, basée à Paris et née au lendemain du départ de Ben Ali dans le but de veiller au développement d’un Etat démocratique en Tunisie, estime que Bertrand Delanoë « devrait aussi veiller à ce que son geste ne soit pas perçu comme une manifestation d’ingérence » avant de l’inviter à « clarifier sa position sur la dictature qui sévit en Tunisie durant l’ère Bourguiba mais aussi à reconnaître la mémoire des crimes coloniaux français en Tunisie ».
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