Jean-Yves Ollivier, protagoniste du documentaire « Plot for Peace », avec Winnie Mandela, membre de l'ANC (Congrès national africain) et icône de la lutte anti-apartheid. (Photo : © Rezo Films)
« Je gère les négociations comme un jeu de dominos. Il n’y a pas de négociations bilatérales, mais c’est un jeu global », explique Jean-Yves Ollivier ; celui-là même qui fut décoré tout autant par P. W. Botha, président d’Afrique du Sud de 1984 à 1989, que par Nelson Mandela, premier président sud-africain élu au suffrage universel, pour le rôle déterminant qu’il a pu jouer dans la chute de l’apartheid.
Né à Alger, ayant connu l’exil précipité pour la France, Jean-Yves Ollivier redoute que les Blancs d’Afrique du Sud ne commettent les mêmes erreurs que les Français d’Algérie qui refusaient l’indépendance de l’Algérie. Celui qui se présente comme un négociant français de matières premières est persuadé que, à terme, l’apartheid signe la mort de l’Afrique du Sud, il transformera alors ses relations d’affaires en relations diplomatiques.
Plot for Peace (« Complot pour la paix ») est un documentaire traité comme un thriller politico-historique. Il décrit les tractations secrètes qui ont eu lieu entre les partisans purs et durs de l’apartheid et les dirigeants des pays voisins de l’Afrique du Sud, menées par l’entremise de Jean-Yves Ollivier, le mystérieux « Monsieur Jacques », électron libre de la diplomatie.
Emaillé de nombreux documents d’archives, Plot for Peace comprend des interviews inédites, notamment des anciens présidents de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, et du Mozambique, Joaquim Chissano, du chef de l’Etat actuel du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso mais aussi de Winnie Mandela, compagne de lutte anti-apartheid de Nelson Mandela, et de « Pik » Botha, ministre sud-africain des Affaires étrangères pendant 17 ans, de 1977 à 1994.
Le film montre bien également que l’Afrique du Sud est au cœur de la guerre froide entre Etats-Unis et Cuba, qui se joue dans la lutte pour l’indépendance de l’Angola : la fin de la guerre en Angola aura un effet domino, l’apartheid prendra fin 14 mois après l’accord de paix régionale.
Prix du meilleur documentaire international au festival de Galway 2013, Plot for Peace, de Mandy Jacobson et de Carlos Agulló, produit par l’ONG sud-africaine African Oral History Archive, est un bon contre-poids au blockbuster Mandela, un long chemin vers la liberté, de Justin Chadwick, qui sort en salles le 18 décembre prochain.
Les deux films sont à voir, l’essentiel étant de mieux comprendre l’histoire de l’Afrique du Sud et les luttes qui ont permis de mettre fin à la ségrégation raciale en vigueur pendant près de trois siècles et à l’apartheid, mis en place en 1948 et aboli en 1991.
Né à Alger, ayant connu l’exil précipité pour la France, Jean-Yves Ollivier redoute que les Blancs d’Afrique du Sud ne commettent les mêmes erreurs que les Français d’Algérie qui refusaient l’indépendance de l’Algérie. Celui qui se présente comme un négociant français de matières premières est persuadé que, à terme, l’apartheid signe la mort de l’Afrique du Sud, il transformera alors ses relations d’affaires en relations diplomatiques.
Plot for Peace (« Complot pour la paix ») est un documentaire traité comme un thriller politico-historique. Il décrit les tractations secrètes qui ont eu lieu entre les partisans purs et durs de l’apartheid et les dirigeants des pays voisins de l’Afrique du Sud, menées par l’entremise de Jean-Yves Ollivier, le mystérieux « Monsieur Jacques », électron libre de la diplomatie.
Emaillé de nombreux documents d’archives, Plot for Peace comprend des interviews inédites, notamment des anciens présidents de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, et du Mozambique, Joaquim Chissano, du chef de l’Etat actuel du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso mais aussi de Winnie Mandela, compagne de lutte anti-apartheid de Nelson Mandela, et de « Pik » Botha, ministre sud-africain des Affaires étrangères pendant 17 ans, de 1977 à 1994.
Le film montre bien également que l’Afrique du Sud est au cœur de la guerre froide entre Etats-Unis et Cuba, qui se joue dans la lutte pour l’indépendance de l’Angola : la fin de la guerre en Angola aura un effet domino, l’apartheid prendra fin 14 mois après l’accord de paix régionale.
Prix du meilleur documentaire international au festival de Galway 2013, Plot for Peace, de Mandy Jacobson et de Carlos Agulló, produit par l’ONG sud-africaine African Oral History Archive, est un bon contre-poids au blockbuster Mandela, un long chemin vers la liberté, de Justin Chadwick, qui sort en salles le 18 décembre prochain.
Les deux films sont à voir, l’essentiel étant de mieux comprendre l’histoire de l’Afrique du Sud et les luttes qui ont permis de mettre fin à la ségrégation raciale en vigueur pendant près de trois siècles et à l’apartheid, mis en place en 1948 et aboli en 1991.
Plot for Peace, documentaire de Mandy Jacobson et Carlos Agulló
Sortie en salles le 20 novembre 2013
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