Pour répondre à l’importante activité cultuelle du mois de Ramadan, l’Algérie, le Maroc et la Turquie, entre autres, ont dépêché en France plusieurs imams. A la demande des associations affiliées à la Grande Mosquée de Paris, l’Algérie a envoyé 72 guides de prière répartis sur tout le territoire.
Le Maroc, qui est le plus important pourvoyeur cette année, en a affecté une centaine, dont trois femmes, sur requête du roi Mohamed VI. La Turquie, quant à elle, aurait mandaté une trentaine d’effectifs supplémentaires en plus de la centaine déjà installée en France. Dans son point presse du 1er septembre, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères déclarait avoir délivré pour ce mois, environ 300 visas « à des ressortissants d'une demi-douzaine de pays » dont une bonne partie a été attribué à ces trois pays.
« C’est une aide précieuse pour les musulmans de France et un besoin évident, au cœur d’un mois d’activité intense », indiquait Mohamed Moussaoui, arrivé à la tête du CFCM avec le Rassemblement des musulmans de France (RMF), organisation proche du Maroc. D’après M'hammed Henniche, président de l’Union des associations musulmanes du 93 (UAM 93), les responsables associatifs et les gérants de mosquées s’accordent sur le manque criant « d’imams de bon niveau » capables d’assurer les prières de tarawih, la nuit, ainsi que le prêche et la conduite de la prière du vendredi dans les plus petites mosquées.
Et, durant cette période, il s’installe même une forme de concurrence entre les imams. « Il y a des risques de désertion au troisième jour » si la conduite des prières du soir n’est pas à la hauteur des attentes des fidèles, précise M'hammed Henniche. Ce que confirme M. Louanoughi, Inspecteur des imams de la Grande Mosquée de Paris : « La communauté maghrébine refuse d’être dirigée par une personne qui ne peut pas réciter le Coran par cœur. » Elle doit se faire sans appui du livre et il s’agit là d’un des critères fondamentaux de recrutement.
Mais, selon le président de l’UAM 93, les responsables associatifs restent tout de même « méfiants » à l’égard des pays pourvoyeurs. Car, cette année, les envoyés du royaume chérifien sont investis d’une mission supplémentaire. Ils ont été chargés par le ministère des Affaires religieuses de l'encadrement de la communauté pour la « prémunir contre tout discours de nature extrémiste », « la rattacher à ses racines marocaines » et inscrire en elle « les valeurs de la citoyenneté ». Ce sont les lieux « affiliés » qui recevront ces imams précise Mhammed Henniche. Les mosquées « mixtes » où se côtoient Algériens et Marocains ne prendront pas ce risque. Les rivalités sont fréquentes entre les responsables de ces différentes nationalités. Pourtant, M. Louanoughi, déclare recevoir à la Grande mosquée de Paris des demandes d’autres associations cultuelles qu’il n’a même pas pu satisfaire cette année : « tous nos imams ont été placés » selon lui.
Le Maroc, qui est le plus important pourvoyeur cette année, en a affecté une centaine, dont trois femmes, sur requête du roi Mohamed VI. La Turquie, quant à elle, aurait mandaté une trentaine d’effectifs supplémentaires en plus de la centaine déjà installée en France. Dans son point presse du 1er septembre, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères déclarait avoir délivré pour ce mois, environ 300 visas « à des ressortissants d'une demi-douzaine de pays » dont une bonne partie a été attribué à ces trois pays.
« C’est une aide précieuse pour les musulmans de France et un besoin évident, au cœur d’un mois d’activité intense », indiquait Mohamed Moussaoui, arrivé à la tête du CFCM avec le Rassemblement des musulmans de France (RMF), organisation proche du Maroc. D’après M'hammed Henniche, président de l’Union des associations musulmanes du 93 (UAM 93), les responsables associatifs et les gérants de mosquées s’accordent sur le manque criant « d’imams de bon niveau » capables d’assurer les prières de tarawih, la nuit, ainsi que le prêche et la conduite de la prière du vendredi dans les plus petites mosquées.
Et, durant cette période, il s’installe même une forme de concurrence entre les imams. « Il y a des risques de désertion au troisième jour » si la conduite des prières du soir n’est pas à la hauteur des attentes des fidèles, précise M'hammed Henniche. Ce que confirme M. Louanoughi, Inspecteur des imams de la Grande Mosquée de Paris : « La communauté maghrébine refuse d’être dirigée par une personne qui ne peut pas réciter le Coran par cœur. » Elle doit se faire sans appui du livre et il s’agit là d’un des critères fondamentaux de recrutement.
Mais, selon le président de l’UAM 93, les responsables associatifs restent tout de même « méfiants » à l’égard des pays pourvoyeurs. Car, cette année, les envoyés du royaume chérifien sont investis d’une mission supplémentaire. Ils ont été chargés par le ministère des Affaires religieuses de l'encadrement de la communauté pour la « prémunir contre tout discours de nature extrémiste », « la rattacher à ses racines marocaines » et inscrire en elle « les valeurs de la citoyenneté ». Ce sont les lieux « affiliés » qui recevront ces imams précise Mhammed Henniche. Les mosquées « mixtes » où se côtoient Algériens et Marocains ne prendront pas ce risque. Les rivalités sont fréquentes entre les responsables de ces différentes nationalités. Pourtant, M. Louanoughi, déclare recevoir à la Grande mosquée de Paris des demandes d’autres associations cultuelles qu’il n’a même pas pu satisfaire cette année : « tous nos imams ont été placés » selon lui.