Après l’annonce du Premier ministre d’avancer la date de reprise des offices religieux au 29 mai, les fédérations membres du Conseil français du culte musulman (CFCM) ne s’accordent pas tous sur l’attitude à avoir.
La Grande Mosquée de Paris a dénoncé, mardi 5 mai, une décision injuste envers les musulmans si la date venait à être actée et a appelé à maintenir la date initiale du 2 juin ou à l’avancer au 24 mai pour que les musulmans puissent célébrer l’Aïd al-Fitr.
L’Observatoire de lutte contre l’islamophobie, lié au CFCM, a également dénoncé une mesure « discriminatoire » mais a mis en garde contre toute « réouverture précipitée des lieux de culte, alors même que la pandémie du Covid-19 n’est pas encore enrayée ».
La Grande Mosquée de Paris a dénoncé, mardi 5 mai, une décision injuste envers les musulmans si la date venait à être actée et a appelé à maintenir la date initiale du 2 juin ou à l’avancer au 24 mai pour que les musulmans puissent célébrer l’Aïd al-Fitr.
L’Observatoire de lutte contre l’islamophobie, lié au CFCM, a également dénoncé une mesure « discriminatoire » mais a mis en garde contre toute « réouverture précipitée des lieux de culte, alors même que la pandémie du Covid-19 n’est pas encore enrayée ».
La préférence pour une reprise progressive à partir du 2 juin
C’est au tour de Mohammed Moussaoui de réagir, non pas en sa qualité de président du CFCM mais en tant que représentant de l’Union des mosquées de France (UMF). Celle-ci se déclare « consciente de l’attente des croyants de renouer avec leurs lieux de culte et leurs célébrations religieuses et respecte les décisions souveraines des autres cultes ainsi que leurs revendications en matière de reprise d’activités ».
Néanmoins, « son appréciation de la situation la réconforte dans l’idée d’une reprise progressive après le 2 juin 2020 », fait-il valoir, d’autant que l’éventuelle ouverture des célébrations religieuses dès le 29 mai « peut faire naître chez des citoyens un sentiment d’un traitement différencié entre les fêtes religieuses ». C’est pourquoi « il aurait été plus judicieux de fixer des critères généraux pour une reprise des célébrations sans forcément fixer de date », ajoute-t-il.
Néanmoins, « son appréciation de la situation la réconforte dans l’idée d’une reprise progressive après le 2 juin 2020 », fait-il valoir, d’autant que l’éventuelle ouverture des célébrations religieuses dès le 29 mai « peut faire naître chez des citoyens un sentiment d’un traitement différencié entre les fêtes religieuses ». C’est pourquoi « il aurait été plus judicieux de fixer des critères généraux pour une reprise des célébrations sans forcément fixer de date », ajoute-t-il.
La reprise des rassemblements religieux le 24 mai, un mauvais choix pour l’UMF
« Dès le 23 mars 2020, le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé qu’il serait difficile d’envisager la reprise des rassemblements et des cérémonies religieuses avant début juin 2020. Position de principe qu’il a confirmée le 21 avril 2020 », rappelle Mohammed Moussaoui.
L’UMF indique clairement son opposition à une reprise des offices religieux à l’occasion de l’Aïd al-Fitr dès le 24 mai. « La proximité de la date de la fête de l’Aïd al-Fitr (très probablement le 24 mai 2020), à moins de deux semaines de la sortie du confinement, nous invitent à la plus grande vigilance eu égard au manque de visibilité de l’impact de cette sortie sur la situation générale. Une éventuelle reprise d’activités dans les mosquées, qui doit être nécessairement progressive, ne peut avoir lieu à l’occasion d’un grand rassemblement tel que la fête de l’Aïd al-Fitr », prévient-il.
« Aussi, l’UMF réaffirme son appel aux musulmans de France de continuer à vivre sereinement les grands moments de Ramadan et la célébration de la fête de l’Aïd al-Fitr dans nos maisons avec nos familles. »
Sa fédération « appelle les musulmans de France à ne pas perdre de vue l’essentiel et à rester fermes dans leurs principes, le plus fondamental étant celui de préserver leurs vies et celles de leurs concitoyens et de permettre à notre pays de sortir de la pandémie avec le minimum de pertes humaines. Nous ne le dirons jamais assez, une seule vie sauvée vaut mieux que toutes les célébrations religieuses quelle que soit leur importance ».
Lire aussi :
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L’UMF indique clairement son opposition à une reprise des offices religieux à l’occasion de l’Aïd al-Fitr dès le 24 mai. « La proximité de la date de la fête de l’Aïd al-Fitr (très probablement le 24 mai 2020), à moins de deux semaines de la sortie du confinement, nous invitent à la plus grande vigilance eu égard au manque de visibilité de l’impact de cette sortie sur la situation générale. Une éventuelle reprise d’activités dans les mosquées, qui doit être nécessairement progressive, ne peut avoir lieu à l’occasion d’un grand rassemblement tel que la fête de l’Aïd al-Fitr », prévient-il.
« Aussi, l’UMF réaffirme son appel aux musulmans de France de continuer à vivre sereinement les grands moments de Ramadan et la célébration de la fête de l’Aïd al-Fitr dans nos maisons avec nos familles. »
Sa fédération « appelle les musulmans de France à ne pas perdre de vue l’essentiel et à rester fermes dans leurs principes, le plus fondamental étant celui de préserver leurs vies et celles de leurs concitoyens et de permettre à notre pays de sortir de la pandémie avec le minimum de pertes humaines. Nous ne le dirons jamais assez, une seule vie sauvée vaut mieux que toutes les célébrations religieuses quelle que soit leur importance ».
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