« Les électeurs sont prêts à élire des personnes appartenant aux minorités visibles. » Dans un entretien au quotidien Le Monde, le sociologue Eric Keslassy de l’Institut Montaigne, tord le coup à une idée reçue : les électeurs seraient prêts à voter pour des politiciens plus bronzés alors même que les partis politiques projetteraient leur « conservatisme » sur l’électorat. Mais la gauche et la droite sont-elles égales sur le plan de la diversité ?
Le clivage gauche/droite
Partant du constat que les élus issus de la diversité sont plus représentés dans les mandats locaux, le sociologue a analysé les élections régionales de mars 2010. Les scrutins de liste sont, de manière générale, plus favorable aux élus de la diversité, mais aussi à la parité hommes/femmes. Le sociologue constate que 80 % des élus de la diversité « appartiennent à des mouvements de gauche ». Un résultat qui contraste avec les effets d’annonce, plus présents chez l’UMP avec les nominations médiatiques de Rama Yade ou encore Rachida Dati. La gauche, quand à elle, compterait davantage sur « son électorat pour mettre en lumière des élus ».
Les élections régionales de mars 2010, ont aussi été le théâtre de polémiques autour de certains candidats. Un révélateur qui montre que les mentalités au même titre que les appareils politiques, ont des réticences face à certains profils de candidats. Ainsi, le Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besancenot, s’était retrouvé déchiré en interne sur la candidature d’Ilham Moussaïd, militante sur Avignon, femme, jeune et voilée. Le PS s’était retrouvé fragilisé suite à deux polémiques. Celle autour de Toufik Chergui, candidat sur la liste de l’Ain, accusé d’être membre de l’UOIF, et celle autour d’Ali Soumaré, tête de liste du parti dans le val d’Oise, accusé, à tord, d’avoir dû comparaitre devant la justice.
Les élections régionales de mars 2010, ont aussi été le théâtre de polémiques autour de certains candidats. Un révélateur qui montre que les mentalités au même titre que les appareils politiques, ont des réticences face à certains profils de candidats. Ainsi, le Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besancenot, s’était retrouvé déchiré en interne sur la candidature d’Ilham Moussaïd, militante sur Avignon, femme, jeune et voilée. Le PS s’était retrouvé fragilisé suite à deux polémiques. Celle autour de Toufik Chergui, candidat sur la liste de l’Ain, accusé d’être membre de l’UOIF, et celle autour d’Ali Soumaré, tête de liste du parti dans le val d’Oise, accusé, à tord, d’avoir dû comparaitre devant la justice.
Des initiatives
Pour lutter contre les discriminations, des élus s’allient autour des questions de la diversité en politique. En novembre 2008, l’Association Nationale pour les Elus(es) Locaux de la Diversité (ANELD) est crée. Elle se veut sans étiquette politique et lutte pour l’émergence de vocation politique auprès de citoyens issus de la diversité. L’ANELD s’est récemment distinguée pour ses prises de positions en faveurs des statiques ethniques.
Parmi les facteurs de discriminations dénoncées par l’ANELD, mais aussi Eric Keslassy : le cumul des mandats qui limite le renouvellement des élites. Mais pour le sociologue, les minorités, elles-mêmes, ont un rôle actif à jouer. Ils pratiqueraient une sorte d’autocensure, ne tentant souvent même pas la voie de l’engagement politique.
Malgré une volonté ferme, une candidature dépend aussi de la volonté des partis à se renouveler. Et sur ce point, il y a des efforts à faire. Les partis sont traditionnellement assez frileux à présenter de nouvelles têtes. Mais une étude IFOP sur les cantonales de 2011, montre que l’origine pèse « peu dans les chances de celui qui se présente pour un premier mandat ». Autrement dit, la jeunesse reste un facteur plus discriminant pour les candidats. Mais souvent les élus de la diversité cumulent le double handicap de l’âge et de l’origine.
Parmi les facteurs de discriminations dénoncées par l’ANELD, mais aussi Eric Keslassy : le cumul des mandats qui limite le renouvellement des élites. Mais pour le sociologue, les minorités, elles-mêmes, ont un rôle actif à jouer. Ils pratiqueraient une sorte d’autocensure, ne tentant souvent même pas la voie de l’engagement politique.
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