Dans une nouvelle étude parue jeudi 30 mars sur la place qu’occupe les religions dans la vie des Français, l’Insee signale que si les pratiques religieuses sont « peu assidues » chez les catholiques, elle sont « plus actives » du côté des juifs et des musulmans.
Parmi les pratiques de l’islam les plus visibles, « le port du voile par les femmes musulmanes est un enjeu du débat public en matière de visibilité de la religion musulmane et d’égalité entre les sexes ». Les chiffres tirés de l’enquête Trajectoires et Origines (TeO) donne ainsi une mesure de cette pratique et son évolution sur les dix dernières années.
Parmi les pratiques de l’islam les plus visibles, « le port du voile par les femmes musulmanes est un enjeu du débat public en matière de visibilité de la religion musulmane et d’égalité entre les sexes ». Les chiffres tirés de l’enquête Trajectoires et Origines (TeO) donne ainsi une mesure de cette pratique et son évolution sur les dix dernières années.
Un taux de pratique qui diffère selon les générations et les origines
L'aperçu objectif que donnent des chercheurs de la réalité qui entoure le port du hijab tend d'abord à montrer qu'une majorité de femmes qui revendiquent l'islam pour religion ne portent pas le voile en France. Un quart des femmes musulmanes (26 %) âgées de 18 à 49 ans déclarent porter un voile. 90 % d’entre elles affirment le porter toujours. « Cette pratique varie fortement entre les immigrées d’une origine et les descendantes de cette même origine ; elle concerne 36 % des femmes musulmanes immigrées et 17 % des descendantes d'immigrés », fait-on savoir.
Le port du voile, qui est largement perçu comme un marqueur extérieur fort de la religiosité des femmes musulmanes, est tout de même devenu plus fréquent pour toutes les origines et toutes les générations par rapport à 2008-2009 : elles étaient 22 % parmi les femmes musulmanes immigrées à déclarer cette pratique (36 % en 2019-2020), 13 % parmi les descendantes d'immigrés (17 % dix ans plus tard). Selon les auteurs de l’étude, « ces hausses reflètent d’abord une évolution des pratiques dans les pays d’origine, ce qui est visible pour les femmes immigrées, et une augmentation plus réduite pour les femmes de la seconde génération ».
La pratique est plus courante chez les immigrées de Turquie et du Moyen-Orient, avec 46 % de femmes qui déclarent porter le voile, contre 37 % du côté du Maghreb et 28 % d’Afrique subsaharienne. Notons tout de même que ce sont chez ces dernières que le port du voile a particulièrement progressé, passant en dix ans de 12 % à 28 %.
Le port du voile, qui est largement perçu comme un marqueur extérieur fort de la religiosité des femmes musulmanes, est tout de même devenu plus fréquent pour toutes les origines et toutes les générations par rapport à 2008-2009 : elles étaient 22 % parmi les femmes musulmanes immigrées à déclarer cette pratique (36 % en 2019-2020), 13 % parmi les descendantes d'immigrés (17 % dix ans plus tard). Selon les auteurs de l’étude, « ces hausses reflètent d’abord une évolution des pratiques dans les pays d’origine, ce qui est visible pour les femmes immigrées, et une augmentation plus réduite pour les femmes de la seconde génération ».
La pratique est plus courante chez les immigrées de Turquie et du Moyen-Orient, avec 46 % de femmes qui déclarent porter le voile, contre 37 % du côté du Maghreb et 28 % d’Afrique subsaharienne. Notons tout de même que ce sont chez ces dernières que le port du voile a particulièrement progressé, passant en dix ans de 12 % à 28 %.
Une pratique plus répandue parmi les jeunes descendantes d’immigrés
Le port du voile est aussi plus fréquent chez les immigrées après 35 ans (42 % chez les 35-44 ans). A l’inverse, c’est parmi les 25-34 ans que la pratique est la plus répandue pour les descendantes d’immigrés (20 %, contre 17 % chez les 35-44 ans).
Dans un contexte où le port du voile est mal vu dans la société française jusqu’à être dénoncé comme un facteur d’exclusion des musulmanes dans divers milieux, cette pratique est plus fréquente pour les femmes inactives : 56 % parmi les immigrées et 39 % parmi les descendantes d’immigrés. Elle diffère aussi fortement selon la catégorie socioprofessionnelle, précise l’étude : de 13 % pour les femmes musulmanes cadres et professions intermédiaires à 38 % pour les ouvrières.
Lire aussi :
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Mariages mixtes, éducation, discriminations : les principaux enseignements de l’enquête TeO autour de l’immigration en France
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Le voile ou le choc des représentations (1/3)
Le corps comme vecteur de domination et d’exploitation (2/3)
Comment le hijab a pris des qualités spirituelles qu’il n’a pas (3/3)
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