« Pour Sama, Journal d'une mère syrienne » © Damien Bertic / KMBO
Accrochez vos ceintures car ça va secouer. Waad al-Kateab nous introduit, grâce à sa caméra, dans sa vie de résistante durant le conflit syrien. En 2011, lorsque le mouvement de rébellion populaire se dresse face au pouvoir des Assad, la jeune femme est encore étudiante en marketing à l’Université d’Alep. Le durcissement de la répression du régime envers la zone contrôlée par les rebelles et la difficulté d’obtenir des informations fiables créé des urgences. Waad, qui rêvait de devenir journaliste, s’arme alors de son objectif pour résister à sa façon. Elle balade sa caméra dans les rues, filme le quotidien très difficile des Alépins et envoie ses images à l'étranger.
Un des personnages qu’elle suit le plus est le docteur Hamza al-Kateab, qui soigne les civils victimes des bombardements. Ce dernier, qui n'est autre que son mari, n’hésite pas à prendre la parole dans les médias internationaux pour dénoncer les attaques du régime. Malgré le danger qu’ils courent tous les deux, Hamza et Waad choisissent de rester pour résister. Ensemble, ils vont donner naissance à une fille, Sama. C'est à elle que la jeune mère lui adresse le film afin qu’elle puisse comprendre plus tard pourquoi ils se sont battus.
« Comme tant d’autres activistes, j’ai commencé à filmer les manifestations syriennes sans aucun projet en tête », témoigne la réalisatrice à l’occasion de la sortie du documentaire. « Je n’aurais jamais pu imaginer où cela me mènerait au fil des années. »
Un des personnages qu’elle suit le plus est le docteur Hamza al-Kateab, qui soigne les civils victimes des bombardements. Ce dernier, qui n'est autre que son mari, n’hésite pas à prendre la parole dans les médias internationaux pour dénoncer les attaques du régime. Malgré le danger qu’ils courent tous les deux, Hamza et Waad choisissent de rester pour résister. Ensemble, ils vont donner naissance à une fille, Sama. C'est à elle que la jeune mère lui adresse le film afin qu’elle puisse comprendre plus tard pourquoi ils se sont battus.
« Comme tant d’autres activistes, j’ai commencé à filmer les manifestations syriennes sans aucun projet en tête », témoigne la réalisatrice à l’occasion de la sortie du documentaire. « Je n’aurais jamais pu imaginer où cela me mènerait au fil des années. »
Une ode à la résistance et à la justice
Waad al-Kateab © Damien Bertic / KMBO
Pour Sama est un film cru. Très vite, le spectateur est exposé aux visages explosés par les balles, les ruisseaux de sang dans les couloirs des hôpitaux, les cadavres poussiéreux des enfants et les fosses communes combles. Si beaucoup d’images sont à la limite du soutenable, certaines paroles sont, quant à elles, inoubliables. Il y a, par exemple, cette mère de famille à bout de nerfs qui hurle à son enfant mort de se réveiller pour boire du lait. Ce bref aperçu de la dure réalité de la guerre a de quoi faire frissonner d’horreur, de rage et d’impuissance.
Les protagonistes du documentaire ne se laissent pas pour autant abattre et illustrent le concept de résilience. « Dès le début, j’ai voulu témoigner et montrer l’humanité qui subsistait autour de nous, plutôt que la mort et la destruction qui ne cessaient de faire la une des médias », explique Waad al-Kateab. À l’intérieur du chaos, elle choisit ainsi de capturer de nombreux instants d’amour, d’humour et de joies. Les mariages, les naissances, les travaux d’aménagement, les fêtes et autres rites heureux de l’existence font office de respirations salutaires. L’immersion est totale et le voyage, sensationnel malgré sa dureté.
« Bien que "Pour Sama" retrace mon histoire et celle de ma famille, notre expérience n’est pas unique. Des centaines de milliers de Syriens ont vécu la même chose et vivent encore dans ces conditions aujourd’hui », fait savoir. Waad al-Kateab. « Le dictateur qui a commis ces crimes est toujours au pouvoir et tue encore des innocents. Notre lutte pour la justice est toujours d’actualité ».
La jeune femme, qui a été évacuée avec sa famille en décembre 2016, vit désormais à Londres. Avant Pour Sama qu'elle a réalisé avec Edwards Watts, les images qu'elle a pu fournir à la chaîne britannique Channel 4 pour une série de reportages intitulée Inside Aleppo ont été vues près d’un demi-milliard de fois en ligne, ont été primées à 24 reprises, jusqu'à l'octroi d'un Emmy Award en 2016.
Les protagonistes du documentaire ne se laissent pas pour autant abattre et illustrent le concept de résilience. « Dès le début, j’ai voulu témoigner et montrer l’humanité qui subsistait autour de nous, plutôt que la mort et la destruction qui ne cessaient de faire la une des médias », explique Waad al-Kateab. À l’intérieur du chaos, elle choisit ainsi de capturer de nombreux instants d’amour, d’humour et de joies. Les mariages, les naissances, les travaux d’aménagement, les fêtes et autres rites heureux de l’existence font office de respirations salutaires. L’immersion est totale et le voyage, sensationnel malgré sa dureté.
« Bien que "Pour Sama" retrace mon histoire et celle de ma famille, notre expérience n’est pas unique. Des centaines de milliers de Syriens ont vécu la même chose et vivent encore dans ces conditions aujourd’hui », fait savoir. Waad al-Kateab. « Le dictateur qui a commis ces crimes est toujours au pouvoir et tue encore des innocents. Notre lutte pour la justice est toujours d’actualité ».
La jeune femme, qui a été évacuée avec sa famille en décembre 2016, vit désormais à Londres. Avant Pour Sama qu'elle a réalisé avec Edwards Watts, les images qu'elle a pu fournir à la chaîne britannique Channel 4 pour une série de reportages intitulée Inside Aleppo ont été vues près d’un demi-milliard de fois en ligne, ont été primées à 24 reprises, jusqu'à l'octroi d'un Emmy Award en 2016.
Pour Sama, Journal d'une mère syrienne, de Waad al-Kateab et Edward Watts
Syrie/Royaume-Uni, 95 min
Sortie en salles le 9 octobre 2019
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