Xavier Darcos, ministre de l'Education
Les socialistes, conduits par Ségolène Royal durant la campagne présidentielle, proposaient une réforme de la carte scolaire sans aller jusqu’à la suppression pure et simple. Aujourd’hui Xavier Darcos, ministre de l’Education, propose de l’ « assouplir » dès la prochaine rentrée de « l'ordre de 10 % à 20 % des affectations qui sont concernées par cette carte, pour montrer notre bonne volonté. On ne va pas la supprimer en quarante-huit heures ».
« La carte scolaire, ce n'est pas en soi, dans son principe, une mauvaise décision, sauf que ça ne marche plus. Ne subissent la carte scolaire que ceux qui n'ont pas les moyens d'y échapper, ceux qui n'ont pas des parents qui connaissent les systèmes ou qui ont beaucoup d'argent. Donc c'est un système très injuste » a expliqué le ministre. Avant de préciser : « Ce seront les établissements scolaires qui veilleront à la diversification sociale et géographique de leurs effectifs par des dispositifs nouveaux qui seront beaucoup plus justes. »
« La carte scolaire, ce n'est pas en soi, dans son principe, une mauvaise décision, sauf que ça ne marche plus. Ne subissent la carte scolaire que ceux qui n'ont pas les moyens d'y échapper, ceux qui n'ont pas des parents qui connaissent les systèmes ou qui ont beaucoup d'argent. Donc c'est un système très injuste » a expliqué le ministre. Avant de préciser : « Ce seront les établissements scolaires qui veilleront à la diversification sociale et géographique de leurs effectifs par des dispositifs nouveaux qui seront beaucoup plus justes. »
En visite hier dans un collège dit « sensible » à Asnières, dans les Hauts-de-Seine, et où selon l’administration 70% des élèves sont issus de milieux défavorisés, Xavier Darcos a de nouveau évoqué le sujet en posant la question : « Est-ce qu'elle est juste, la carte scolaire ? » « La carte scolaire n'est pas une assignation à résidence » a-t-il ajouté. Mais « on ne peut régler une question aussi complexe du jour au lendemain », a-t-il tenu à préciser.
Car du côté des syndicats, c’est plutôt l’inquiétude qui domine. « Un assouplissement profite toujours aux mêmes. Je crains que sur le fond, on introduise une nouvelle philosophie de l'école, avec une forme de concurrence, voire un marché de l'école » a déclaré Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU. Pour Luc Bérille, du syndicat SE-Unsa, « On fait miroiter aux parents qu'ils vont choisir mais se sont les chefs d'établissement qui vont choisir. Il faut rendre plus attractifs les collèges dans les quartiers délicats, leur donner des atouts pour qu'ils gardent leurs élèves. »
Car du côté des syndicats, c’est plutôt l’inquiétude qui domine. « Un assouplissement profite toujours aux mêmes. Je crains que sur le fond, on introduise une nouvelle philosophie de l'école, avec une forme de concurrence, voire un marché de l'école » a déclaré Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU. Pour Luc Bérille, du syndicat SE-Unsa, « On fait miroiter aux parents qu'ils vont choisir mais se sont les chefs d'établissement qui vont choisir. Il faut rendre plus attractifs les collèges dans les quartiers délicats, leur donner des atouts pour qu'ils gardent leurs élèves. »
Le Parti socialiste quant à lui accuse le ministre de l’Education de vouloir « casser l'école républicaine ». Pour Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du Parti socialiste à l’Egalité, la suppression de la carte scolaire « revient à transformer le système scolaire en jungle concurrentielle, et à une explosion des situations de ghettoïsation scolaire et de séparatisme social », alors que le PS « propose à l'inverse de réaménager la carte scolaire en prenant compte des objectifs chiffrés de mixité scolaire, en tenant compte de ses carences actuelles ».