Les instances dirigeantes de l’UOIF viennent de provoquer une réunion afin de discuter de la fixation du mois de ramadan, dont le début est prévu pour un peu plus d’un mois. Il est malheureusement fort à parier, malgré cet effort et la récente création de l’Observatoire lunaire des musulmans de France, que, comme chaque année, l’on verra les musulmans se déchirer dans la discorde à propos des règles à suivre pour décider de l’entame du jeûne.
En France, des musulmans, turcs ou maghrébins par exemple, décideront de suivre leur pays d’origine, tandis que d’autres se partageront entre se référer au CFCM ou prêter attention à la déclaration des autorités religieuses saoudiennes qui sera faite sur la foi de l’observation du premier croissant de lune à La Mecque.
Je milite depuis longtemps pour qu’enfin s’harmonise le calendrier musulman, et ce à l’échelle mondiale. Je souhaiterais exposer la méthode que je préconise pour y parvenir, ainsi que les raisons me paraissant objectives sur la pertinence du choix de cette méthode.
En France, des musulmans, turcs ou maghrébins par exemple, décideront de suivre leur pays d’origine, tandis que d’autres se partageront entre se référer au CFCM ou prêter attention à la déclaration des autorités religieuses saoudiennes qui sera faite sur la foi de l’observation du premier croissant de lune à La Mecque.
Je milite depuis longtemps pour qu’enfin s’harmonise le calendrier musulman, et ce à l’échelle mondiale. Je souhaiterais exposer la méthode que je préconise pour y parvenir, ainsi que les raisons me paraissant objectives sur la pertinence du choix de cette méthode.
Méthode servant à harmoniser le calendrier musulman
Les musulmans du monde serait-ils prêts à s'aligner sur la vision de la lune à partir de l'archipel de Kiribati (océan Pacifique) pour déterminer le premier jour de Ramadan ?
L’islam de France devrait proposer au monde musulman que, dorénavant, la terre émergée la plus à l’est de notre planète, tout en étant celle qui est la plus proche à l’ouest de la ligne de changement de date, laquelle se trouve dans le Pacifique et est reconnue dans le monde entier, soit l’endroit à partir duquel on indiquerait au reste de la oumma que le mois de Ramadan (et les autres du calendrier lunaire) débute, pourvu que des musulmans y résident.
Cela, si l’on part du principe que seule une vision humaine de l’apparition de la lune valide le passage au mois suivant. En effet, puisque tous, dans le monde musulman, s’accordent sur le nom des jours, et sur leur échelonnement dans le temps, et alors que le lundi qui apparaîtra sur cette terre hypothétique sera toujours ensuite le même lundi qui naîtra plus à l’ouest dans le reste de la planète, et vu que ce lundi précédera perpétuellement, pour tous, le mardi suivant, et ainsi de suite, il est logique de penser que cette solution est la bonne pour unifier le calendrier lunaire de l’islam.
Mieux, si l’on se décidait à penser l’astronomie comme auxiliaire salutaire de la fixation du calendrier islamique, ce qui, enfin, permettra une meilleure projection sur le long terme sur le plan organisationnel, l’on pourrait décider à l’avance, grâce à cette science, quand les mois du calendrier islamique débuteront, en prenant pour base les apparitions anticipées de l’astre lunaire sur cette terre hypothétique.
Cette terre devrait être l’île de Kirimati (ou l’île Christmas), l’atoll le plus grand et le plus ancien du monde, appartenant à la République des Kiribati. Cette île est en effet la première terre habitée à entrer dans un nouveau jour civil, le même que celui qui aura cours dans le reste du monde. Il faudrait donc s’enquérir de la présence éventuelle de musulmans sur place, ou, sinon, après avoir pris contact avec les autorités de la République des Kiribati, envoyer une mission d’observation. Ce rôle de prise d’information et, éventuellement, de financement de la construction, dans cet atoll, d’un observatoire lunaire, devrait être dévolu à l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
Cela, si l’on part du principe que seule une vision humaine de l’apparition de la lune valide le passage au mois suivant. En effet, puisque tous, dans le monde musulman, s’accordent sur le nom des jours, et sur leur échelonnement dans le temps, et alors que le lundi qui apparaîtra sur cette terre hypothétique sera toujours ensuite le même lundi qui naîtra plus à l’ouest dans le reste de la planète, et vu que ce lundi précédera perpétuellement, pour tous, le mardi suivant, et ainsi de suite, il est logique de penser que cette solution est la bonne pour unifier le calendrier lunaire de l’islam.
Mieux, si l’on se décidait à penser l’astronomie comme auxiliaire salutaire de la fixation du calendrier islamique, ce qui, enfin, permettra une meilleure projection sur le long terme sur le plan organisationnel, l’on pourrait décider à l’avance, grâce à cette science, quand les mois du calendrier islamique débuteront, en prenant pour base les apparitions anticipées de l’astre lunaire sur cette terre hypothétique.
Cette terre devrait être l’île de Kirimati (ou l’île Christmas), l’atoll le plus grand et le plus ancien du monde, appartenant à la République des Kiribati. Cette île est en effet la première terre habitée à entrer dans un nouveau jour civil, le même que celui qui aura cours dans le reste du monde. Il faudrait donc s’enquérir de la présence éventuelle de musulmans sur place, ou, sinon, après avoir pris contact avec les autorités de la République des Kiribati, envoyer une mission d’observation. Ce rôle de prise d’information et, éventuellement, de financement de la construction, dans cet atoll, d’un observatoire lunaire, devrait être dévolu à l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
Les justifications du choix de cette méthode
Nous sommes un grand nombre de musulmans à déplorer le manque d’unité de la oumma, ainsi que sa place, mineure, dans les affaires du monde.
Or les nations islamiques possèdent un potentiel gigantesque. Que l’on songe à ces chiffres : ils représentent 1/5 de la population mondiale, 1/4 du nombre des États dans le monde et même, si l’on cumulait le PIB à parité de pouvoir d’achat (PPA) des États islamiques pour 2010, l’on découvrirait qu’une « Fédération des Etats-Unis de l’islam » disposerait d’une économie qui pèserait pour plus de 15 000 milliards de dollars, ce qui en ferait virtuellement la première puissance économique mondiale, devant les États-Unis et l’Union européenne !
Sauf que, nous le voyons bien dans le sentiment de défiance généralisé, malgré une Histoire commune, des citoyens du Vieux Continent à l’égard de l’Union européenne, il est difficile de construire, par-delà les frontières, un sentiment d’unité effectif. De la guerre civile en Syrie aux échauffourées qui entachèrent le match de qualification à la Coupe du monde 2010 entre l’Algérie et l’Egypte, en passant par bien d’autres troubles encore, des musulmans s’affrontent, dans beaucoup d’endroits de ce monde, pour telle ou telle raison.
Seuls le sentiment d’appartenance à un même monde et l’intégration de l’idée que ce monde est composé de semblables amèneront la paix et l’unité dans le monde musulman. L’une des solutions pour atteindre ce but, « importantissime » car touchant au temps social sur lequel se calent universellement toutes les activités humaines, passerait par l’harmonisation et la réintroduction du calendrier musulman dans tous les pays islamiques.
Et comme, aujourd’hui, l’ère chrétienne est devenue universelle pour des raisons historiques (tout comme, d’ailleurs, les chiffres arabes), cette décision ne pourrait se faire sans généraliser, parmi la population, grâce à l’éducation et aux moyens de retransmission modernes (télévision, Internet, radio), un tableau de concordance, facilement utilisable, entre l’ère chrétienne et l’ère islamique harmonisée grâce à l’adoption de la méthode présentée ci-dessus. Cette mesure d’accompagnement serait, en effet, indispensable pour faciliter les relations économiques, politiques et culturelles, et permettrait, de fait, à ce qu’il n’y ait pas d’incidence négative, du point de vue matériel, à cause du changement de calendrier.
L’harmonisation puis la réintroduction du calendrier musulman doivent devenir un objectif commun au sein des nations de la oumma, afin d’y (re)construire l’unité perdue.
Or les nations islamiques possèdent un potentiel gigantesque. Que l’on songe à ces chiffres : ils représentent 1/5 de la population mondiale, 1/4 du nombre des États dans le monde et même, si l’on cumulait le PIB à parité de pouvoir d’achat (PPA) des États islamiques pour 2010, l’on découvrirait qu’une « Fédération des Etats-Unis de l’islam » disposerait d’une économie qui pèserait pour plus de 15 000 milliards de dollars, ce qui en ferait virtuellement la première puissance économique mondiale, devant les États-Unis et l’Union européenne !
Sauf que, nous le voyons bien dans le sentiment de défiance généralisé, malgré une Histoire commune, des citoyens du Vieux Continent à l’égard de l’Union européenne, il est difficile de construire, par-delà les frontières, un sentiment d’unité effectif. De la guerre civile en Syrie aux échauffourées qui entachèrent le match de qualification à la Coupe du monde 2010 entre l’Algérie et l’Egypte, en passant par bien d’autres troubles encore, des musulmans s’affrontent, dans beaucoup d’endroits de ce monde, pour telle ou telle raison.
Seuls le sentiment d’appartenance à un même monde et l’intégration de l’idée que ce monde est composé de semblables amèneront la paix et l’unité dans le monde musulman. L’une des solutions pour atteindre ce but, « importantissime » car touchant au temps social sur lequel se calent universellement toutes les activités humaines, passerait par l’harmonisation et la réintroduction du calendrier musulman dans tous les pays islamiques.
Et comme, aujourd’hui, l’ère chrétienne est devenue universelle pour des raisons historiques (tout comme, d’ailleurs, les chiffres arabes), cette décision ne pourrait se faire sans généraliser, parmi la population, grâce à l’éducation et aux moyens de retransmission modernes (télévision, Internet, radio), un tableau de concordance, facilement utilisable, entre l’ère chrétienne et l’ère islamique harmonisée grâce à l’adoption de la méthode présentée ci-dessus. Cette mesure d’accompagnement serait, en effet, indispensable pour faciliter les relations économiques, politiques et culturelles, et permettrait, de fait, à ce qu’il n’y ait pas d’incidence négative, du point de vue matériel, à cause du changement de calendrier.
L’harmonisation puis la réintroduction du calendrier musulman doivent devenir un objectif commun au sein des nations de la oumma, afin d’y (re)construire l’unité perdue.
L’unité de la oumma est inscrite dans les gênes de l’islam
Malcolm X, vers la fin de sa vie, prit la mesure de l’unitarisme musulman lors de son pèlerinage à La Mecque. Il en fut impressionné, à tel point qu’il changea ses vues sur les relations qu’il devait y avoir entre les Blancs et les Noirs : « L’Amérique doit comprendre l’islam, parce que c’est la seule religion qui efface de sa société le problème des races. » La couleur de la peau ne devenait plus irréductible. La foi unissait au-delà des différences physiques. Malcolm X ne pouvait donc plus voir en l’homme blanc l’ennemi éternel, si celui-ci lui proposait son aide afin de lutter contre les ségrégations raciales de l’Amérique des années 1960. Il voyait, là, la confirmation qu’il devait s’éloigner de l’idéologie religieuse de Nation of Islam qu’il venait de quitter, laquelle idéologie édictait notamment que les Noirs étaient le peuple élu par Allah et qu’ils ne pouvaient faire autrement que de vivre séparément des Blancs.
Nous devons prendre exemple sur ce grand personnage historique, contextualiser à notre époque son action entreprise sur la fin de sa vie, et comprendre que l’unité de la oumma est inscrite dans les gênes de l’islam. Nous devons réactiver cette unité, activement certes, mais seulement par des moyens pacifiques, donc politiques et démocratiques, en privilégiant le dialogue, avec qui que ce soit disposé à apporter son aide, même s’il n’est pas musulman.
Nous devons prendre exemple sur ce grand personnage historique, contextualiser à notre époque son action entreprise sur la fin de sa vie, et comprendre que l’unité de la oumma est inscrite dans les gênes de l’islam. Nous devons réactiver cette unité, activement certes, mais seulement par des moyens pacifiques, donc politiques et démocratiques, en privilégiant le dialogue, avec qui que ce soit disposé à apporter son aide, même s’il n’est pas musulman.