En effet, on est en train d’improviser le jubilé d’un spacieux épilogue politique dans l’Hexagone. Une sorte de grande messe, de jeux du cirque, où les clowns, faut le reconnaître, se taillent vraiment la part du lion. Mais comment on fait le trie face aux tenants et aboutissants d’une telle embolie politicarde.
Déjà, personne n’ignore qu’on va devoir se farcir un caprice périssable du programme de l’éprouvette cathodique… Une sorte de brouillage rondement cadencé du paysage culturel de notre bon vieux bled.
Ensuite, dans pas longtemps de ça, des millions de gouères vont devoir sacrifier leur droit de pouvoir adopter le meilleur paternel pour la Gaule contre l’obligation inconditionnelle de choisir le moins pire. Parce que le tuteur en poste aujourd’hui, il est raisonnablement grand et suffisamment responsable pour aller voler de ses propres mains… euh, de ses propres ailes.
Et à l’ANPE, y a d’ores et déjà une petite annonce qui ébruite qu’on traque, pour un CDD de cinq piges et à plein temps, un papysiter pour bichonner cette radieuse enfant qu’est la France. Aussi quoi de plus normal qu’au moment du casting, t’as une peuplade d’illuminés qui se déversent sur la carpette de ce gagne croûton.
En même temps, le tracas n’est pas tant dans le foisonnement des postulants, mais bien plus dans les profils de tous ces mortels. Et qu’ont- ils en commun, toutes et tous, sinon de personnifier la vantardise ou, si on préfère, la jactance dans son expression la plus absolue ? Qui d’entre eux possède un sous d’humilité dans ses fouilles ? Qui même oserait promettre qu’il n’est pas seul maître de la solution, qu’il fera de son moins pire et qu’il compte honnêtement sur le soutien d’un maximum de gaulois… Non, au lieu de ça, nombreux sont ceux qui prétendent détenir la solution et pour qui, bien évidement, tous les autres sont d’illustres incompétents… Mais il suffit qu’un seul de ces esbroufeurs arrive en tête pour que soudain, la solution soit qu’il se barre.
Face à pareil tableau, je dois confesser que je suis rongé par un scepticisme plutôt exacerbé. Car lorsque je catapulte une oreille sur le théâtre des manutentions de verbiages et autres confabulations, je me rends compte que je dispose d’à peine une larmichette pour me mijoter ma sélection.
J’ai beau scruter avec les mirettes de ma coupole crânienne tout loin là-bas et imaginer que c’est l’horizon politique de mon terroir, que là-bas za’ma, ça grouille de volontaires soucieux de vouloir répondre volontiers à mes volontés… Déjà je trouve ça louche, mais bon, qu’est-ce qu’on a ?
- A gauche ? Il y a toute une palanqué de vertébrés complètement décérébrés qui osent encore croire, ça relève du dogme chez eux, que moi, sous prétexte que j’ai une bouille à la pigmentation qui m’évite les coups de soleil, et bien moi je suis censé les aimer comme s’ils étaient mes parents, comme si je leur devais d’exister et même que je devrais kiffer leurs « tapes amicales » sur l’épaule. Bref, ils croient dur comme fer que je suis génétiquement programmé pour les aduler, les adorer et surtout pour les élire.
- A droite ? C’est en pareille circonstance que généralement je mure mes yeux et je décapsule les deux orifices de mon dispositif nasal qui me sert de renifleur. Et là, je renâcle la féroce agressivité brutale du truc ! En plus là, ils nous serve juste un exemplaire avec un blizzard contraire. J’imagine pareil odeur nauséabonde, mais avec brises favorables cette fois ! C’est une amputation du pif assurée avec, au minimum, l’ablation d’un bout de cervelle. Faut reconnaître qu’il y a une sacrée odeur d’arrogance, de dédain, de mépris, d’insolence et tous les accessoires qui vont avec dans ces environs.
- Et au-dessus de la mêlée alors ? Malheureusement lorsqu’on regarde, il n’y a pas l’ombre d’un pèlerin qui se distingue du lot. Et ça, c’est vieux comme la 5e République.
- Quant à la gauche de la gauche et la droite de la droite ? Ici, tout ce beau monde doit se retrouver un peu dans le fond. Même qu’au fond, c’est là que t’as tout un tas de rebuts qui, non content d’avoir touché le fond, tente de voir si y a pas moyen d’aller encore plus loin.
Alors après ça, qu’est-ce je peux bien y faire ? Je me dis que c’est joué d’avance et que je n’y changerais rien. Mais mon absence de ce qui est en train de se tramer, le dénigrement que l’on me porte, les insultes que je me prends en pleine face, mon insignifiance aux regards de mes futurs dirigeants… tout cela me donne des aigreurs d’estomac ; et j’ai horreur des aigreurs d’estomac !
Je déclare donc solennellement, qu’après avoir obtenu les signatures de 500 mères de France, j’entre dans la campagne où je compte bien me faire une petite place et jouer l’entarteur verbal. A suivre.
N.B.: Il s’agit symboliquement de rendre hommage à toutes ces femmes « immigrées » (et par la même à leurs époux) qui sont les laissées pour compte de tous ces rendez-vous électoraux et donc, d’avoir le souci de les associer à cet événement que sont, entre autres, les élections présidentielles et dont ils sont injustement écartés.
*****
Farid Abdelkrim a été président des Jeunes Musulmans de France (JMF). Il fut également membre du CA de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Il est par ailleurs l’artisan de trois imprimés : Les jeunes, l’islam & le sexe : des réalités cachées, Editions Bayane, 2002. Na’al bou la France ?!, Editions Bayane, 2002. La France des islams : ils sont fous ces musulmans ?!, édité à compte d’auteur. Vous pouvez le retrouver dans ses chroniques sur le site Pare-Chocs.
Déjà, personne n’ignore qu’on va devoir se farcir un caprice périssable du programme de l’éprouvette cathodique… Une sorte de brouillage rondement cadencé du paysage culturel de notre bon vieux bled.
Ensuite, dans pas longtemps de ça, des millions de gouères vont devoir sacrifier leur droit de pouvoir adopter le meilleur paternel pour la Gaule contre l’obligation inconditionnelle de choisir le moins pire. Parce que le tuteur en poste aujourd’hui, il est raisonnablement grand et suffisamment responsable pour aller voler de ses propres mains… euh, de ses propres ailes.
Et à l’ANPE, y a d’ores et déjà une petite annonce qui ébruite qu’on traque, pour un CDD de cinq piges et à plein temps, un papysiter pour bichonner cette radieuse enfant qu’est la France. Aussi quoi de plus normal qu’au moment du casting, t’as une peuplade d’illuminés qui se déversent sur la carpette de ce gagne croûton.
En même temps, le tracas n’est pas tant dans le foisonnement des postulants, mais bien plus dans les profils de tous ces mortels. Et qu’ont- ils en commun, toutes et tous, sinon de personnifier la vantardise ou, si on préfère, la jactance dans son expression la plus absolue ? Qui d’entre eux possède un sous d’humilité dans ses fouilles ? Qui même oserait promettre qu’il n’est pas seul maître de la solution, qu’il fera de son moins pire et qu’il compte honnêtement sur le soutien d’un maximum de gaulois… Non, au lieu de ça, nombreux sont ceux qui prétendent détenir la solution et pour qui, bien évidement, tous les autres sont d’illustres incompétents… Mais il suffit qu’un seul de ces esbroufeurs arrive en tête pour que soudain, la solution soit qu’il se barre.
Face à pareil tableau, je dois confesser que je suis rongé par un scepticisme plutôt exacerbé. Car lorsque je catapulte une oreille sur le théâtre des manutentions de verbiages et autres confabulations, je me rends compte que je dispose d’à peine une larmichette pour me mijoter ma sélection.
J’ai beau scruter avec les mirettes de ma coupole crânienne tout loin là-bas et imaginer que c’est l’horizon politique de mon terroir, que là-bas za’ma, ça grouille de volontaires soucieux de vouloir répondre volontiers à mes volontés… Déjà je trouve ça louche, mais bon, qu’est-ce qu’on a ?
- A gauche ? Il y a toute une palanqué de vertébrés complètement décérébrés qui osent encore croire, ça relève du dogme chez eux, que moi, sous prétexte que j’ai une bouille à la pigmentation qui m’évite les coups de soleil, et bien moi je suis censé les aimer comme s’ils étaient mes parents, comme si je leur devais d’exister et même que je devrais kiffer leurs « tapes amicales » sur l’épaule. Bref, ils croient dur comme fer que je suis génétiquement programmé pour les aduler, les adorer et surtout pour les élire.
- A droite ? C’est en pareille circonstance que généralement je mure mes yeux et je décapsule les deux orifices de mon dispositif nasal qui me sert de renifleur. Et là, je renâcle la féroce agressivité brutale du truc ! En plus là, ils nous serve juste un exemplaire avec un blizzard contraire. J’imagine pareil odeur nauséabonde, mais avec brises favorables cette fois ! C’est une amputation du pif assurée avec, au minimum, l’ablation d’un bout de cervelle. Faut reconnaître qu’il y a une sacrée odeur d’arrogance, de dédain, de mépris, d’insolence et tous les accessoires qui vont avec dans ces environs.
- Et au-dessus de la mêlée alors ? Malheureusement lorsqu’on regarde, il n’y a pas l’ombre d’un pèlerin qui se distingue du lot. Et ça, c’est vieux comme la 5e République.
- Quant à la gauche de la gauche et la droite de la droite ? Ici, tout ce beau monde doit se retrouver un peu dans le fond. Même qu’au fond, c’est là que t’as tout un tas de rebuts qui, non content d’avoir touché le fond, tente de voir si y a pas moyen d’aller encore plus loin.
Alors après ça, qu’est-ce je peux bien y faire ? Je me dis que c’est joué d’avance et que je n’y changerais rien. Mais mon absence de ce qui est en train de se tramer, le dénigrement que l’on me porte, les insultes que je me prends en pleine face, mon insignifiance aux regards de mes futurs dirigeants… tout cela me donne des aigreurs d’estomac ; et j’ai horreur des aigreurs d’estomac !
Je déclare donc solennellement, qu’après avoir obtenu les signatures de 500 mères de France, j’entre dans la campagne où je compte bien me faire une petite place et jouer l’entarteur verbal. A suivre.
N.B.: Il s’agit symboliquement de rendre hommage à toutes ces femmes « immigrées » (et par la même à leurs époux) qui sont les laissées pour compte de tous ces rendez-vous électoraux et donc, d’avoir le souci de les associer à cet événement que sont, entre autres, les élections présidentielles et dont ils sont injustement écartés.
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Farid Abdelkrim a été président des Jeunes Musulmans de France (JMF). Il fut également membre du CA de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Il est par ailleurs l’artisan de trois imprimés : Les jeunes, l’islam & le sexe : des réalités cachées, Editions Bayane, 2002. Na’al bou la France ?!, Editions Bayane, 2002. La France des islams : ils sont fous ces musulmans ?!, édité à compte d’auteur. Vous pouvez le retrouver dans ses chroniques sur le site Pare-Chocs.