La multiplication des agressions militaires israéliennes contre les civils de Gaza, agressions qui ont causé la mort de 10 personnes depuis le début de 2014, montre que cette armée continue sa politique d’occupation.
Ces agressions se poursuivent et touchent de plein fouet les habitants de Gaza : soit ceux qui manifestent pacifiquement devant les zones tampons imposées par l’armée d’occupation dans différentes secteurs, soit les paysans ou les ouvriers qui viennent travailler sur leur terrain situé dans les régions frontalières, soit aussi parfois les pêcheurs.
Ces attaques contre les civils surviennent en pleine trêve signée entre l’armée israélienne et les factions de Gaza, en novembre 2012, après une attaque sanglante de huit jours contre cette région sous blocus. 30 Palestiniens de Gaza ont trouvé la mort depuis cette signature, parmi lesquels 24 civils, contre deux morts israéliens, un soldat et un ouvrier qui travaillait avec une entreprise militaire à la frontière.
Quelques observateurs et beaucoup de médias étrangers approuvent malheureusement la version israélienne selon laquelle leur armée, qui s’est retirée de la bande de Gaza en octobre 2005, riposte à des attaques de roquettes depuis cette région soit disant libérée.
D’abord, et pour information, Israël ne s’est pas retiré de la bande de Gaza. Il a seulement évacué les colons et a abandonné les 18 colonies qui s’y trouvaient, mais le contrôle du ciel, de la mer, des frontières reste dans la main de son armée, qui peut mener des incursions à n’importe quel moment et jusqu’à deux kilomètres dans les zones frontalières. Elle a créé cinq zones tampon, à Jabalya, au nord, à l’est de la ville, au centre, à Rafah et Khan Younès, et au sud. Ces zones se trouvent à l’intérieur des territoires de Gaza mais l'armée israélienne interdit à tout Palestinien de s’en approcher. Les soldats ouvrent souvent le feu, non seulement sur les manifestants pacifistes, mais aussi sur les paysans qui viennent cultiver leur terre voisine de ces zones.
L’armée israélienne contrôle les frontières mais aussi les passages. Actuellement, il y a un seul passage commercial ouvert qui permet l’entrée de 180 camions dont le contenu est destiné aux deux millions de Palestiniens, et un seul passage pour les malades et les organisations internationales dans leur déplacement entre la Cisjordanie et Gaza. Ces deux passages peuvent être fermés à tout moment
C’est donc une région toujours occupée et sous contrôle militaire israélien. Cette armée impose un blocus total sur la population civile de cette région considérée comme une prison à ciel ouvert. Israël pratique une politique de punition collective contre les civils de Gaza. Une question se pose : pourquoi cette armée d’occupation a-t-elle intensifié ses attaques contre les civils de Gaza ces derniers mois ?
Ces agressions se poursuivent et touchent de plein fouet les habitants de Gaza : soit ceux qui manifestent pacifiquement devant les zones tampons imposées par l’armée d’occupation dans différentes secteurs, soit les paysans ou les ouvriers qui viennent travailler sur leur terrain situé dans les régions frontalières, soit aussi parfois les pêcheurs.
Ces attaques contre les civils surviennent en pleine trêve signée entre l’armée israélienne et les factions de Gaza, en novembre 2012, après une attaque sanglante de huit jours contre cette région sous blocus. 30 Palestiniens de Gaza ont trouvé la mort depuis cette signature, parmi lesquels 24 civils, contre deux morts israéliens, un soldat et un ouvrier qui travaillait avec une entreprise militaire à la frontière.
Quelques observateurs et beaucoup de médias étrangers approuvent malheureusement la version israélienne selon laquelle leur armée, qui s’est retirée de la bande de Gaza en octobre 2005, riposte à des attaques de roquettes depuis cette région soit disant libérée.
D’abord, et pour information, Israël ne s’est pas retiré de la bande de Gaza. Il a seulement évacué les colons et a abandonné les 18 colonies qui s’y trouvaient, mais le contrôle du ciel, de la mer, des frontières reste dans la main de son armée, qui peut mener des incursions à n’importe quel moment et jusqu’à deux kilomètres dans les zones frontalières. Elle a créé cinq zones tampon, à Jabalya, au nord, à l’est de la ville, au centre, à Rafah et Khan Younès, et au sud. Ces zones se trouvent à l’intérieur des territoires de Gaza mais l'armée israélienne interdit à tout Palestinien de s’en approcher. Les soldats ouvrent souvent le feu, non seulement sur les manifestants pacifistes, mais aussi sur les paysans qui viennent cultiver leur terre voisine de ces zones.
L’armée israélienne contrôle les frontières mais aussi les passages. Actuellement, il y a un seul passage commercial ouvert qui permet l’entrée de 180 camions dont le contenu est destiné aux deux millions de Palestiniens, et un seul passage pour les malades et les organisations internationales dans leur déplacement entre la Cisjordanie et Gaza. Ces deux passages peuvent être fermés à tout moment
C’est donc une région toujours occupée et sous contrôle militaire israélien. Cette armée impose un blocus total sur la population civile de cette région considérée comme une prison à ciel ouvert. Israël pratique une politique de punition collective contre les civils de Gaza. Une question se pose : pourquoi cette armée d’occupation a-t-elle intensifié ses attaques contre les civils de Gaza ces derniers mois ?
Les cinq raisons de ces agressions israéliennes contre la bande de Gaza
1- Israël veut se venger de cette population qui résiste et existe malgré un blocus inhumain, et ce malgré les agressions et les difficultés économiques. Il ne faut pas oublier que dans la bande de Gaza durant les années 1969 -1970 eurent lieu les premières actions militaires contre les soldats israéliens qui ont occupé cette région en 1967. En 1972, le Premier ministre israélien de l’époque, Golda Meir, déclarait qu’elle rêvait de s'éveiller en voyant la mer de Gaza absorber cette population. Les opérations militaires et les deux Intifadas ont ensuite été lancés à Gaza.
L’esprit de résistance existe chez toute cette population civile. Une population qui reconstruit chaque fois que possible ce que l’armée a détruit, qui continue à envoyer ses enfants à l’école, qui s’attache à la vie en dépit de toute sa souffrance quotidienne, et malgré deux guerres menées en trois ans contre sa prison à ciel ouvert. C’est pour cette raison que la majorité des attaques israéliennes touche les infrastructures civiles et que les civils, les paysans, les pêcheurs sont les premières cibles de ces agressions.
2- Provoquer les forces de résistance pour qu’elles lancent des missiles ou des roquettes contre les localités israéliennes proches, Ces lancements de missiles qui, souvent, ne font ni victimes ni dégâts sont exploités par les Israéliens pour montrer que l’agression part de Gaza et qu’ils doivent riposter. En fait, Israël, au nom de sa sécurité menacée, pourrait mener des attaques, voire des guerres contre les Palestiniens.
3- Le boycott des produits israéliens qui s’accélère partout dans le monde. Israël veut sortir de son isolement et montrer qu’elle est la victime et puisque en Cisjordanie tout est calme avec l’implication de l’Autorité Palestinienne dans un processus de paix en plein échec, l’armée israélienne se tourne vers Gaza pour convaincre le monde extérieur que cette région est dangereuse pour la sécurité d’Israël.
4- Le développement de la lutte non violente dans la bande de Gaza. Israël a toujours peur des actions non violentes, il ne veut pas répéter Bil’in dans la bande de Gaza. Il veut que son image reste celle d’une région armée et dangereuse pour la sécurité d’Israël d’où l'autodéfense et la présence militaire permanente. Il veut aussi maintenir l’idée que les Gazaouis sont tous membres de factions militaires.
5- L’échec du processus de paix. Le gouvernement israélien veut échapper aux critiques internationales selon lesquelles il est le responsable de la raison de cet échec par sa politique coloniale et son refus d’appliquer les résolutions internationales. Pour dépasser ces critiques, Israël pourrait attaquer la bande de Gaza pour accuser l’Autorité Palestinienne de n’avoir pas contrôlé cette région et que c’est donc elle la responsable de l’échec du processus de paix.
Israël est encouragé dans ces agressions par le silence d’un monde qui se dit libre, mais qui n’arrive pas à réagir devant ses crimes contre les civils de Gaza et devant les violations du droit international dans cette région placée sous blocus depuis plus de sept ans.
La communauté internationale devrait sortir de ce silence complice et réagir afin d’arrêter les agressions israéliennes permanentes contre la population civile de Gaza. Il y a donc nécessité urgente d’une intervention internationale par des sanctions et des actions de boycott contre cet Etat impuni.
L’esprit de résistance existe chez toute cette population civile. Une population qui reconstruit chaque fois que possible ce que l’armée a détruit, qui continue à envoyer ses enfants à l’école, qui s’attache à la vie en dépit de toute sa souffrance quotidienne, et malgré deux guerres menées en trois ans contre sa prison à ciel ouvert. C’est pour cette raison que la majorité des attaques israéliennes touche les infrastructures civiles et que les civils, les paysans, les pêcheurs sont les premières cibles de ces agressions.
2- Provoquer les forces de résistance pour qu’elles lancent des missiles ou des roquettes contre les localités israéliennes proches, Ces lancements de missiles qui, souvent, ne font ni victimes ni dégâts sont exploités par les Israéliens pour montrer que l’agression part de Gaza et qu’ils doivent riposter. En fait, Israël, au nom de sa sécurité menacée, pourrait mener des attaques, voire des guerres contre les Palestiniens.
3- Le boycott des produits israéliens qui s’accélère partout dans le monde. Israël veut sortir de son isolement et montrer qu’elle est la victime et puisque en Cisjordanie tout est calme avec l’implication de l’Autorité Palestinienne dans un processus de paix en plein échec, l’armée israélienne se tourne vers Gaza pour convaincre le monde extérieur que cette région est dangereuse pour la sécurité d’Israël.
4- Le développement de la lutte non violente dans la bande de Gaza. Israël a toujours peur des actions non violentes, il ne veut pas répéter Bil’in dans la bande de Gaza. Il veut que son image reste celle d’une région armée et dangereuse pour la sécurité d’Israël d’où l'autodéfense et la présence militaire permanente. Il veut aussi maintenir l’idée que les Gazaouis sont tous membres de factions militaires.
5- L’échec du processus de paix. Le gouvernement israélien veut échapper aux critiques internationales selon lesquelles il est le responsable de la raison de cet échec par sa politique coloniale et son refus d’appliquer les résolutions internationales. Pour dépasser ces critiques, Israël pourrait attaquer la bande de Gaza pour accuser l’Autorité Palestinienne de n’avoir pas contrôlé cette région et que c’est donc elle la responsable de l’échec du processus de paix.
Israël est encouragé dans ces agressions par le silence d’un monde qui se dit libre, mais qui n’arrive pas à réagir devant ses crimes contre les civils de Gaza et devant les violations du droit international dans cette région placée sous blocus depuis plus de sept ans.
La communauté internationale devrait sortir de ce silence complice et réagir afin d’arrêter les agressions israéliennes permanentes contre la population civile de Gaza. Il y a donc nécessité urgente d’une intervention internationale par des sanctions et des actions de boycott contre cet Etat impuni.
Ziad Medoukh est professeur de français à l'université d'Al-Aqsa, à Gaza.
Lire aussi :
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Gaza : les tragiques conséquences économiques du blocus israélien
Palestine : l’impératif de traduire Israël devant la justice internationale
Les Palestiniens ne déclencheront pas leur troisième Intifada
Horrible est ce sentiment d’enfermement pour les Gazaouis
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