La mort d’Abou Bakr Al-Baghdadi, annoncée par les Etats-Unis le 27 octobre, a porté un coup dur à l’organisation terroriste Etat islamique qui, cinq ans après la proclamation du « califat », a perdu le contrôle de ses derniers territoires en Syrie en 2019.
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Daesh n’est malheureusement pas mort pour autant : il continue de revendiquer des attentats à travers le monde, attestant encore du danger qu’elle représente. Au Nigéria, une filiale du groupe terroriste a revendiqué en décembre 2019 l’exécution de 11 personnes présentées comme des chrétiens dans une vidéo. « Un message aux chrétiens du monde entier » en pleine période de Noël visant à « venger » la mort du chef d’Abou Bakr Al-Baghdadi, ont fait savoir les terroristes.
Quelques mois plus tôt, Daesh revendiquait une série d’attentats contre des églises au Sri Lanka, en pleine célébrations de Pâques et qui ont provoqué la mort de 259 personnes. Les autorités sri-lankaises ont néanmoins fait savoir qu’aucune preuve liant l’EI et les meneurs des attentats n’a été trouvée.
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Après Christchurch, la menace du terrorisme d'extrême droite plus forte
En parallèle, 2019 a été marquée par plusieurs actions terroristes menées par des individus issus de l'extrême droite occidentale. La plus marquante d'entre elles : le massacre dans les mosquées de Christchurch en mars, le pire jamais perpétré dans l'histoire de la Nouvelle-Zélande qui ont fait 51 victimes.
L'attaque à Christchurch, inspirée par plusieurs attentats d'extrême droite commis ces dernières années comme en Norvège en 2011, a servi d'exemple pour les auteurs de plusieurs attaques survenus en 2019, à l'instar de l'attentat contre la synagogue de Poway, en Californie, en avril, et l'attaque contre la synagogue de Halle, en Allemagne, en octobre. Plus meurtrière encore fut la tuerie anti-mexicaine à El Paso, aux Etats-Unis, qui ont fait 22 morts en août.
En France, un rapport parlementaire a mis en garde en juin 2019 sur la « tentation terroriste » des groupuscules d'extrême droite. Des projets d'attentats d'extrême droite ont été déjoués mais la menace est là, forte, comme le montre l’attaque contre la mosquée de Bayonne, perpétrée en octobre 2019 par un individu nourri par l’idéologie de l’extrême droite. Elle n’a cependant pas été considérée, à ce stade, par les autorités françaises comme terroriste.
Lire aussi : A Bayonne, une marche de solidarité aux victimes de l'attaque contre la mosquée. Un appel à reconnaître le caractère terroriste des faits
L'attaque à Christchurch, inspirée par plusieurs attentats d'extrême droite commis ces dernières années comme en Norvège en 2011, a servi d'exemple pour les auteurs de plusieurs attaques survenus en 2019, à l'instar de l'attentat contre la synagogue de Poway, en Californie, en avril, et l'attaque contre la synagogue de Halle, en Allemagne, en octobre. Plus meurtrière encore fut la tuerie anti-mexicaine à El Paso, aux Etats-Unis, qui ont fait 22 morts en août.
En France, un rapport parlementaire a mis en garde en juin 2019 sur la « tentation terroriste » des groupuscules d'extrême droite. Des projets d'attentats d'extrême droite ont été déjoués mais la menace est là, forte, comme le montre l’attaque contre la mosquée de Bayonne, perpétrée en octobre 2019 par un individu nourri par l’idéologie de l’extrême droite. Elle n’a cependant pas été considérée, à ce stade, par les autorités françaises comme terroriste.
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« Les conditions semblent réunies pour que le suprématisme blanc continue d’inspirer en 2020 d’autres actes terroristes »
Pour le politologue Jean-Pierre Filiu qui s’exprime dans un billet au Monde, en 2020, « il n’y a malheureusement aucune raison que s’interrompe la réaction en chaîne qui a déjà motivé successivement les tueurs de Christchurch, Poway, El Paso et Halle », à l’heure où « les thèses sur le "grand remplacement", autrefois marginales, s’infiltrent de plus en plus ouvertement dans le débat public des démocraties occidentales » comme en France, marquée par le retour très controversé d’Eric Zemmour sur CNews, quelques semaines après la convention des droites en septembre 2019.
« Au-delà de ce contexte très favorable, la difficulté à repérer de tels "loups solitaires" avant leur passage à l’acte est d’autant plus ardue qu’ils ne sont rattachés à aucune organisation constituée, mais se réclament d’une nébuleuse raciste et paranoïaque », rappelle aussi Jean-Pierre Filiu.
« On est, malheureusement, face à des gens qui se radicalisent seuls, via Internet, et qui peuvent passer à l'acte. S'ils passent à l’acte, comment vous pouvez les repérer ? Le mode de fonctionnement est horizontal : il n'y a pas de chef, mais il y a une doctrine ; il y a des groupes constitués, sans chefs. (…) Mais il y a derrière tout un matériel théorique », expliquait ici le politologue Stéphane François.
« Les conditions semblent réunies pour que le suprématisme blanc continue d’inspirer en 2020 d’autres actes terroristes », affirme Jean-Pierre Filiu. « 2020 pourrait ainsi devenir l’année où se confirmerait la mondialisation et la diffusion de cette nouvelle forme de terrorisme. »
Lire aussi : La « tentation terroriste » des groupuscules d'extrême droite pointée dans un rapport parlementaire
Et aussi : France, Algérie, Liban, Hong-Kong, Bolivie... zoom sur ces foyers de contestation très actifs en 2020
« Au-delà de ce contexte très favorable, la difficulté à repérer de tels "loups solitaires" avant leur passage à l’acte est d’autant plus ardue qu’ils ne sont rattachés à aucune organisation constituée, mais se réclament d’une nébuleuse raciste et paranoïaque », rappelle aussi Jean-Pierre Filiu.
« On est, malheureusement, face à des gens qui se radicalisent seuls, via Internet, et qui peuvent passer à l'acte. S'ils passent à l’acte, comment vous pouvez les repérer ? Le mode de fonctionnement est horizontal : il n'y a pas de chef, mais il y a une doctrine ; il y a des groupes constitués, sans chefs. (…) Mais il y a derrière tout un matériel théorique », expliquait ici le politologue Stéphane François.
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