Cheikha Nur Artiran s’apprête à participer aux rencontres inter-spirituelles de Bergerac, entre différentes voies et différentes pratiques dévotionnelles : les catholiques avec l’oraison carmélitaine, les orthodoxes avec la prière du cœur, et les bouddhistes avec la méditation.
Pour en savoir plus sur le programme, c’est ici
Le but est la connaissance de pratiques différentes et le partage de la Présence en silence. Pour Cheikha Nur Artiran, il est plus important actuellement d’aller vers les Autres par la connaissance mutuelle, plutôt que de discuter sur les divergences entre les religions. Ses propos qui suivent ici ont été recueillis et traduits par Clara Murner.
Lire aussi : Rencontre avec Cheikha Nûr, une femme maître spirituelle
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Le but est la connaissance de pratiques différentes et le partage de la Présence en silence. Pour Cheikha Nur Artiran, il est plus important actuellement d’aller vers les Autres par la connaissance mutuelle, plutôt que de discuter sur les divergences entre les religions. Ses propos qui suivent ici ont été recueillis et traduits par Clara Murner.
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Depuis que le monde est monde, l’altérité a toujours existé
Cheikha Nur Artiran : Depuis que le monde est monde, l’altérité a toujours existé. Comme a toujours existé sur terre l’injustice, la cruauté et le sang versé, dus à l’idée de supériorité sur les Autres de sa propre existence et de sa foi. Cela s’est-il beaucoup aggravé de nos jours ? Je ne crois pas : nous sommes bien plus au courant de tout, ne serait-ce que par les médias sociaux et les moyens technologiques à notre disposition. Tout ce qui advient sur Terre bénéficie d’une connaissance et d’une visibilité immédiate dans le monde entier.
En tant que musulmans, nous n’avons pas – ou nous ne devrions pas avoir – d’autres discussions que celles concernant les questions scientifiques - comme la pollution de l’air par exemple - avec les croyants d’autres religions. Chacun, musulman, chrétien, juif, bouddhiste, est susceptible d’avoir une opinion différente selon sa situation. Rien n’interdit pourtant le débat, c’est même absolument nécessaire. Hz Mevlana dit : « Un de mes pieds est fixe comme celui d’un compas et, avec l’autre, je voyage à travers tout l’Univers. Quel mal y aurait-il à partager les beautés de votre foi avec les croyants d’autres religions, tant qu’une extrémité du compas reste solidement fixée ? »
En tant que musulmans, nous n’avons pas – ou nous ne devrions pas avoir – d’autres discussions que celles concernant les questions scientifiques - comme la pollution de l’air par exemple - avec les croyants d’autres religions. Chacun, musulman, chrétien, juif, bouddhiste, est susceptible d’avoir une opinion différente selon sa situation. Rien n’interdit pourtant le débat, c’est même absolument nécessaire. Hz Mevlana dit : « Un de mes pieds est fixe comme celui d’un compas et, avec l’autre, je voyage à travers tout l’Univers. Quel mal y aurait-il à partager les beautés de votre foi avec les croyants d’autres religions, tant qu’une extrémité du compas reste solidement fixée ? »
Il est de notre responsabilité spirituelle de respecter tous les prophètes
Le Coran nous demande de ne faire aucune différence entre les prophètes. Il est dit, dans la sourate Al-Baqara (La Vache), verset 136 : « Dites (ô Musulmans) : nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus ; à ce qui a été donné à Moïse et à Jésus (la Torah et la Bible) ; à ce qui a été donné aux prophètes, de la part de leur Seigneur. Nous n’avons pas de préférence pour aucun d’entre eux ; nous sommes soumis à Dieu. » C’est notre responsabilité spirituelle de respecter tous les prophètes et d’avoir de bonnes relations avec la oumma, l’ensemble des croyants, considérés comme les enfants des prophètes en qui nous croyons.
Il est dit dans la sourate Al-Ankabut (L’araignée), au verset 46 : « Ne discute avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise – sauf avec ceux d’entre eux qui sont injustes – Dites : nous croyons à ce qui est descendu vers nous et à ce qui est descendu vers vous. Notre Dieu, qui est votre Dieu, est unique et nous lui sommes soumis. » Un véritable musulman ne va jamais argumenter avec quiconque sur sa religion et son Prophète. Il aurait honte et se sentirait irrespectueux envers les autres d’agir ainsi. Ce n’est pas un sujet qui offre matière à discussion. L’islam accepte tous les prophètes, quels qu’ils soient, rien ne l’indispose dans la religion des autres. Néanmoins, pour réaliser ce genre de bonnes relations entre croyants, il importe aussi que soit respectées, de part et d’autre, les différences d’opinions et de croyances, ainsi que tous les prophètes et toutes leurs valeurs spirituelles.
Il est dit dans la sourate Al-Ankabut (L’araignée), au verset 46 : « Ne discute avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise – sauf avec ceux d’entre eux qui sont injustes – Dites : nous croyons à ce qui est descendu vers nous et à ce qui est descendu vers vous. Notre Dieu, qui est votre Dieu, est unique et nous lui sommes soumis. » Un véritable musulman ne va jamais argumenter avec quiconque sur sa religion et son Prophète. Il aurait honte et se sentirait irrespectueux envers les autres d’agir ainsi. Ce n’est pas un sujet qui offre matière à discussion. L’islam accepte tous les prophètes, quels qu’ils soient, rien ne l’indispose dans la religion des autres. Néanmoins, pour réaliser ce genre de bonnes relations entre croyants, il importe aussi que soit respectées, de part et d’autre, les différences d’opinions et de croyances, ainsi que tous les prophètes et toutes leurs valeurs spirituelles.
Rivaliser les uns les autres en bonté et en beauté
Dans la sourate Al-Maida (La Table servie), au verset 48, Dieu dit : « Ô Muhammad, nous t’avons révélé le Livre et la Vérité, pour confirmer ce qui existait du Livre avant lui, en le préservant de toute altération… Nous avons donné à chacun d’entre vous une règle et une Loi. Si Dieu l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté. Mais Il a voulu vous éprouver par le don qu’il vous a fait. Cherchez à vous surpasser les uns les autres dans les bonnes et les belles actions. »
Ainsi, « si Dieu l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté », signifie qu’Il vous aurait réunis dans une seule et unique religion. « Mais Il a voulu vous éprouver par le don qu’Il vous a fait, cherchez à vous surpasser les uns les autres dans les bonnes et les belles œuvres », nous montre qu’il est de notre devoir de ne pas nous rejeter mutuellement, à la source des dépravations, de la haine et de la colère de par le monde, mais de rivaliser les uns les autres en bonté et en beauté, et de nous respecter mutuellement dans nos fois et nos valeurs spirituelles.
Cette sorte d’inter-compréhension entre êtres humains est plus que jamais nécessaire.
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Nayla Tabbara : « L'islam est un abandon confiant en Dieu qui est aussi engagé » (entretien vidéo)
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