Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a lancé, lundi 14 février, un appel aux citoyens à s’inscrire à temps sur les listes électorales et à se rendre aux urnes lors de l’élection présidentielle en avril, estimant que « seul le bulletin de vote peut stopper l’engrenage de la haine contre les musulmans ».
« Les discours extrêmes sont de plus en plus présents dans le débat public », écrit-il avec inquiétude dans une tribune parue au Monde. « Aujourd’hui, je prie pour que nos concitoyens de confession musulmane continuent à vivre comme les enfants d’une République protectrice, n’en déplaise à certains orateurs qui n’ont d’autre compétence qu’une phraséologie polémiste et haineuse. »
« Dans les moments de résignation, de doute et de peur, les humains peuvent basculer dans l’erreur, voire l’horreur. (…) Qu’avons-nous comme réponse face à cette nuisance déterminée à nous fracturer ? Un renoncement à la politique dans ce qu’elle a de plus noble et un risque d’abstention qui viendra renforcer les rangs des mutants guettant la moindre de nos fêlures », lit-on. « Comment peut-on prétendre à la magistrature suprême et fracturer sa propre population ? (...) La personnalité qui incarne la présidence doit être fédératrice, aimante et rassurante. Elle doit nous apprendre à nous faire confiance, pas à nous méfier les uns des autres. »
« Les discours extrêmes sont de plus en plus présents dans le débat public », écrit-il avec inquiétude dans une tribune parue au Monde. « Aujourd’hui, je prie pour que nos concitoyens de confession musulmane continuent à vivre comme les enfants d’une République protectrice, n’en déplaise à certains orateurs qui n’ont d’autre compétence qu’une phraséologie polémiste et haineuse. »
« Dans les moments de résignation, de doute et de peur, les humains peuvent basculer dans l’erreur, voire l’horreur. (…) Qu’avons-nous comme réponse face à cette nuisance déterminée à nous fracturer ? Un renoncement à la politique dans ce qu’elle a de plus noble et un risque d’abstention qui viendra renforcer les rangs des mutants guettant la moindre de nos fêlures », lit-on. « Comment peut-on prétendre à la magistrature suprême et fracturer sa propre population ? (...) La personnalité qui incarne la présidence doit être fédératrice, aimante et rassurante. Elle doit nous apprendre à nous faire confiance, pas à nous méfier les uns des autres. »
Un appel à « sanctionner les candidats qui fustigent nos compatriotes parce que musulmans »
Parce que « la citoyenneté se concrétise par le devoir civique » et que « l’indignation se canalise dans le devoir civique », le recteur estime que les Français doivent « montrer que nous pouvons sanctionner les candidats qui fustigent nos compatriotes parce que musulmans », « les chantres du racisme et ceux qui toisent les Français de confession musulmane et ergotent sur les fondements de l’islam sans les connaître ». « Un rendez-vous crucial nous attend. Entrons dans l’histoire par la grande porte et évitons les petites impasses que nous proposent les propagateurs de haine », conclut-il.
Un mois plus tôt, Mohammed Moussaoui avait, sans aller jusqu’à lancer un appel au vote, exhorté les candidats à la présidentielle à éviter « des amalgames préjudiciables à notre unité et à notre cohésion nationale », déplorant que « sous couvert de la lutte contre l’extrémisme se réclamant de l’islam, le discours de certains est devenu presque un appel à se débarrasser des musulmans de France ».
Voter oui, mais pour qui ? Si Chems-Eddine Hafiz écarte, sans les nommer, Marine Le Pen et Eric Zemmour contre qui il avait initié une tribune en 2019, en fait-il de même pour Valérie Pécresse qui emploie aujourd'hui l'expression du « grand remplacement » ?
Aucune consigne de vote n'est donnée, du moins pas à ce stade. Notons que, lors du face-à-face entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2017, les responsables musulmans réunis au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM) avaient appelé à voter pour celui qui est l'actuel chef de l'Etat.
Lire aussi :
Présidentielle : le CFCM dénonce « l’extrémisme identitaire qui nourrit la haine contre les musulmans de France »
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Voter oui, mais pour qui ? Si Chems-Eddine Hafiz écarte, sans les nommer, Marine Le Pen et Eric Zemmour contre qui il avait initié une tribune en 2019, en fait-il de même pour Valérie Pécresse qui emploie aujourd'hui l'expression du « grand remplacement » ?
Aucune consigne de vote n'est donnée, du moins pas à ce stade. Notons que, lors du face-à-face entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2017, les responsables musulmans réunis au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM) avaient appelé à voter pour celui qui est l'actuel chef de l'Etat.
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