Nicolas Sarkozy arrive en tête des intentions de vote des protestants au premier tour de l’élection présidentielle avec 33,5 % des suffrages exprimés, bonifiant son score de 5 points par rapport à l’ensemble des Français. Selon l’étude Ifop parue fin mars pour le journal Réforme sur les intentions de vote de cette population, le candidat de l’UMP devance ainsi François Hollande de 11 points (22,5 %) et François Bayrou de 17 points (16,5 %).
En comparaison avec l’enquête similaire menée par l’Ifop pour Réforme quelques temps avant le premier tour de l’élection présidentielle de 2007, François Bayrou enregistre un net recul des intentions de vote (-10,5 points), contrairement au Front national, menée par Marine Le Pen. Elle ferait nettement mieux que son père auprès des protestants (14 % contre 8 % en 2007).
Au second tour, le rapport de force mesuré entre Nicolas Sarkozy et François Hollande s’avère nettement favorable à l’actuel Président de la République. 53,5 % des protestants interrogés projettent de voter en sa faveur, contre 46,5% pour le candidat socialiste.
« Ce sondage confirme ce que l’on observait déjà dans l’enquête réalisée pour Réforme par l’Ifop en avril 2007 : un virage à droite des protestants, qui représente une rupture dans leur sensibilité politique », indique Réforme. « Certes, il y a déjà longtemps que les protestants ne marquent plus une sympathie privilégiée pour la gauche (comme c’était le cas aux XIXe et XXe siècles, particulièrement en milieu réformé). Nous savons que la diversité protestante ne concernait pas uniquement la théologie, l’ecclésiologie et l’éthique : elle se manifeste aussi dans le domaine des orientations politiques », ajoute le journal.
Bien qu'il n'y ait pas de « tris différenciant les protestants luthéro-réformés et les protestants évangéliques », Jean-Paul Willaime, directeur d’études à l’École pratique des hautes études (EPHE), souligne le poids des protestants évangéliques, qui regroupent plus d’un tiers des protestants français, et des protestants alsaciens-mosellans (un quart des protestants), très attachés au statut condordataire de leur territoire et réfractaires à la proposition socialiste d'inscrire la laïcité dans la Constitution.
Ces deux catégories « contribuent au score déclaré pour des intentions de vote à droite », fait-il savoir. Des intentions qui rejoignent ceux des catholiques, soutiens traditionnels et constants de la droite, notamment chez les plus pratiquants.
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Bien qu'il n'y ait pas de « tris différenciant les protestants luthéro-réformés et les protestants évangéliques », Jean-Paul Willaime, directeur d’études à l’École pratique des hautes études (EPHE), souligne le poids des protestants évangéliques, qui regroupent plus d’un tiers des protestants français, et des protestants alsaciens-mosellans (un quart des protestants), très attachés au statut condordataire de leur territoire et réfractaires à la proposition socialiste d'inscrire la laïcité dans la Constitution.
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