Le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné, mardi 2 septembre, deux individus de 25 et 40 ans à 18 mois de prison avec sursis pour avoir dessiné des croix gammées sur les murs d’une mosquée, à Lesparre-Médoc, en Gironde. Les auteurs des méfaits ont aussi été condamnés à rembourser les préjudices matériel et moral causés, et seront soumis à deux ans de mise à l’épreuve. Les six mois de prison ferme requis par le ministère public n’ont en revanche pas été retenus.
L’affaire avait suscité une vive émotion dans la commune. Dans la nuit du 6 au 7 août 2013, les deux hommes ont tagué des croix gammées et des croix celtiques taguées sur les murs d’une maison qui sert de salle de prière à une trentaine de personnes. Ils ont ensuite tenté de mettre le feu au lieu de culte de l’association des musulmans du Nord-Médoc, en introduisant un chiffon imbibé d’essence dans la boîte aux lettres, alors que des fidèles étaient en train de prier en cette veille d’Aïd al-Fitr.
Les deux individus avaient récidivé trois jours après, inscrivant de nouvelles croix gammées sur les murs de la maison, dans la nuit du 9 au 10 août. Deux véhicules garés à proximité avaient subi le même traitement.
Des expertises psychiatriques, requises par le parquet lors de leur arrestation en novembre 2013, ont mis en avant la « personnalité paranoïaque », la « grande intolérance », l’« absence d’autocritique » ainsi que le « patriotisme exacerbé et de racisme » des deux hommes. Ils n’ont par ailleurs « montré aucune empathie par rapport aux faits », a souligné le ministère public.
Le plus âgé des deux a affirmé à la barre qu’il avait « la rage » au moment de commettre les délits, alors que le rétroviseur de sa voiture avait été endommagé quelques jours plus tôt. Il a expliqué avoir voulu « se venger » et « faire comprendre qu’il y a des règles à respecter et c’est tout ».
Quand la présidente du tribunal lui a cité des propos déclarés pendant son audition, « j’aurais pu écrire mort aux Arabes mais c’était trop long et j’ai préféré dessiner une croix gammée », il a répondu « je suis très à cheval sur le patriotisme et le drapeau ». Le prévenu reconnaît son racisme mais son avocate, Me Compain-Lecroisey, a estimé que ses actes relevaient de la stupidité. Pour Me Delthil, l’avocat de l’association des musulmans du Nord-Médoc, c'est tout simplement du « racisme brut qu’il faut combattre ».
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L’affaire avait suscité une vive émotion dans la commune. Dans la nuit du 6 au 7 août 2013, les deux hommes ont tagué des croix gammées et des croix celtiques taguées sur les murs d’une maison qui sert de salle de prière à une trentaine de personnes. Ils ont ensuite tenté de mettre le feu au lieu de culte de l’association des musulmans du Nord-Médoc, en introduisant un chiffon imbibé d’essence dans la boîte aux lettres, alors que des fidèles étaient en train de prier en cette veille d’Aïd al-Fitr.
Les deux individus avaient récidivé trois jours après, inscrivant de nouvelles croix gammées sur les murs de la maison, dans la nuit du 9 au 10 août. Deux véhicules garés à proximité avaient subi le même traitement.
Des expertises psychiatriques, requises par le parquet lors de leur arrestation en novembre 2013, ont mis en avant la « personnalité paranoïaque », la « grande intolérance », l’« absence d’autocritique » ainsi que le « patriotisme exacerbé et de racisme » des deux hommes. Ils n’ont par ailleurs « montré aucune empathie par rapport aux faits », a souligné le ministère public.
Le plus âgé des deux a affirmé à la barre qu’il avait « la rage » au moment de commettre les délits, alors que le rétroviseur de sa voiture avait été endommagé quelques jours plus tôt. Il a expliqué avoir voulu « se venger » et « faire comprendre qu’il y a des règles à respecter et c’est tout ».
Quand la présidente du tribunal lui a cité des propos déclarés pendant son audition, « j’aurais pu écrire mort aux Arabes mais c’était trop long et j’ai préféré dessiner une croix gammée », il a répondu « je suis très à cheval sur le patriotisme et le drapeau ». Le prévenu reconnaît son racisme mais son avocate, Me Compain-Lecroisey, a estimé que ses actes relevaient de la stupidité. Pour Me Delthil, l’avocat de l’association des musulmans du Nord-Médoc, c'est tout simplement du « racisme brut qu’il faut combattre ».
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