Il y a quelques jours, le président ivoirien laurent Gbagbo promettait que la Côte d’Ivoire retrouverait une stabilité politique ainsi qu’une reprise de la croissance économique dans les six mois à venir. Selon lui, les accords de Marcoussis signés en France au mois de janvier, devraient déboucher sur une évolution rapide de la situation. Cinq ministres rebelles sont entrés lundi dans le gouvernement, pourtant les tensions continuent entre rebelles et l’armée. La liste des victimes du conflit s’alourdie.
Les rebelles ministres
« Nous vous attendons depuis des semaines (...). Votre présence ici nous confirme que la guerre est vraiment finie », a déclaré Koffi Koffi Lazare, un membre du gouvernement sortant, en serrant la main des nouveaux ministres. Trois mois après la signature des accords de Marcoussis en France, les rebelles entrent dans le gouvernement de réconciliation. L’idée même d’accepter les rebelles aux postes ministériels avait suscité au sein de la capital ivoirienne de violentes manifestations.
Les combats continuent.
Les poignées de mains politiques camouflent les combats quotidiens en Côte d’Ivoire. C’est la cacophonie dans les accusations. Les forces gouvernementales accusent les rebelles d’attaquer leurs positions, alors que les rebelles affirment repousser l’armée qui tente d’élargir ses positions. Il y a une semaine, après une offensive des forces loyalistes, le comité de suivi des accords de paix déclarait : « Le comité a constaté que l'attaque a effectivement eu lieu au sud de la ville et que cette dernière n'a pas été touchée mais survolée. Le fait que des hélicoptères de combat aient été utilisés dans une action offensive sur ce point du territoire ivoirien, constitue une violation de l'accord de cessez-le-feu signé à Lomé le 13 janvier » Lundi, des attaques d’hélicoptères sur des positions rebelles ont fait trois morts parmi les civils, et 14 blessés.