Jusqu'à récemment méconnu, l'historien contestataire américain William Blum est en passe de devenir célèbre aux États-Unis et dans le monde grâce à un attaché de presse pour le moins inattendu: Oussama ben Laden.
Dans un message audio diffusé le 19 janvier, le chef d'Al-Qaeda recommande aux Américains de lire l'ouvrage de Blum, Rogue State: A Guide to the World's Only Superpower (L'État-voyou: un guide de l'unique superpuissance mondiale), un réquisitoire contre la politique étrangère des Etats-Unis. Si le président George W. Bush [décide de continuer avec ses mensonges et son oppression, vous auriez alors intérêt à lire le livre L'État voyou, dit-il dans son premier enregistrement depuis plus d'un an.
Depuis, l'ouvrage enregistre des ventes en forte progression au point que sa maison d'édition a décidé d'imprimer 10 000 nouveaux exemplaires pour répondre à la demande. L'affaire a également permis à Blum, 72 ans, historien d'extrême gauche très critique à l'égard de la politique étrangère américaine, d'accéder à une soudaine renommée non seulement aux États-Unis mais aussi en Italie, Australie et ailleurs.
«Cela m'a offert un accès beaucoup plus large aux grands médias que je n'aurais jamais pu avoir», souligne-t-il. «Pour cette raison je suis content que cela soit arrivé.»
Après la diffusion du message de ben Laden, le livre s'est approché de la tête du classement des meilleures ventes de librairie établi par le site Internet Amazon.com. Samedi, la version poche pointait à la 228e place, selon le site.
William Blum suppose que Ben Laden a lu l'édition arabe de son livre, puisque le chef d'Al-Qaeda y fait référence dans son enregistrement.
«Si j'étais le président, je pourrais arrêter les attaques terroristes contre les Etats-Unis en quelques jours et définitivement», affirme Blum dans son livre. «Je présenterais d'abord des excuses, totalement publiques et sincères, à toutes les veuves, les orphelins, les pauvres, les torturés et les millions d'autres victimes de l'impérialisme américain.»
Blum qualifie son ouvrage de [mini-encyclopédie des nombreux aspects non-humanitaires de la politique étrangère américaine, des renversements de gouvernement à l'utilisation d'agents chimiques et biologiques en passant par d'autres interventions.
Il se déclare hostile à l'extrémisme religieux, même s'il se dit content que Ben Laden recommande son livre. «D'un côté, je n'ai que du dégoût pour le fondamentalisme religieux et les sociétés qu'il engendre», dit-il, citant l'exemple des talibans, qui abritaient ben Laden en Afghanistan avant d'être chassés par les forces américaines fin 2001. «D'un autre côté, j'appartiens à un mouvement qui a l'objectif très ambitieux de freiner (...) l'empire américain et de l'empêcher de continuer à faire toutes les choses terribles qu'il fait partout dans le monde», poursuit-il. «Nous devons atteindre l'opinion américaine, et pour cela nous devons avoir accès aux grands médias.»
Ancien informaticien au département d'État américain (Affaires étrangères), Blum avait l'intention d'embrasser la carrière de diplomate mais il a quitté le ministère en 1967 par rejet de la politique américaine au Vietnam.
Par la suite, il a participé à la création d'un journal alternatif, le Washington Free Press. Il a également été journaliste indépendant aux États-Unis, en Europe et en Amérique du Sud et a sorti plusieurs livres.
Dans un message audio diffusé le 19 janvier, le chef d'Al-Qaeda recommande aux Américains de lire l'ouvrage de Blum, Rogue State: A Guide to the World's Only Superpower (L'État-voyou: un guide de l'unique superpuissance mondiale), un réquisitoire contre la politique étrangère des Etats-Unis. Si le président George W. Bush [décide de continuer avec ses mensonges et son oppression, vous auriez alors intérêt à lire le livre L'État voyou, dit-il dans son premier enregistrement depuis plus d'un an.
Depuis, l'ouvrage enregistre des ventes en forte progression au point que sa maison d'édition a décidé d'imprimer 10 000 nouveaux exemplaires pour répondre à la demande. L'affaire a également permis à Blum, 72 ans, historien d'extrême gauche très critique à l'égard de la politique étrangère américaine, d'accéder à une soudaine renommée non seulement aux États-Unis mais aussi en Italie, Australie et ailleurs.
«Cela m'a offert un accès beaucoup plus large aux grands médias que je n'aurais jamais pu avoir», souligne-t-il. «Pour cette raison je suis content que cela soit arrivé.»
Après la diffusion du message de ben Laden, le livre s'est approché de la tête du classement des meilleures ventes de librairie établi par le site Internet Amazon.com. Samedi, la version poche pointait à la 228e place, selon le site.
William Blum suppose que Ben Laden a lu l'édition arabe de son livre, puisque le chef d'Al-Qaeda y fait référence dans son enregistrement.
«Si j'étais le président, je pourrais arrêter les attaques terroristes contre les Etats-Unis en quelques jours et définitivement», affirme Blum dans son livre. «Je présenterais d'abord des excuses, totalement publiques et sincères, à toutes les veuves, les orphelins, les pauvres, les torturés et les millions d'autres victimes de l'impérialisme américain.»
Blum qualifie son ouvrage de [mini-encyclopédie des nombreux aspects non-humanitaires de la politique étrangère américaine, des renversements de gouvernement à l'utilisation d'agents chimiques et biologiques en passant par d'autres interventions.
Il se déclare hostile à l'extrémisme religieux, même s'il se dit content que Ben Laden recommande son livre. «D'un côté, je n'ai que du dégoût pour le fondamentalisme religieux et les sociétés qu'il engendre», dit-il, citant l'exemple des talibans, qui abritaient ben Laden en Afghanistan avant d'être chassés par les forces américaines fin 2001. «D'un autre côté, j'appartiens à un mouvement qui a l'objectif très ambitieux de freiner (...) l'empire américain et de l'empêcher de continuer à faire toutes les choses terribles qu'il fait partout dans le monde», poursuit-il. «Nous devons atteindre l'opinion américaine, et pour cela nous devons avoir accès aux grands médias.»
Ancien informaticien au département d'État américain (Affaires étrangères), Blum avait l'intention d'embrasser la carrière de diplomate mais il a quitté le ministère en 1967 par rejet de la politique américaine au Vietnam.
Par la suite, il a participé à la création d'un journal alternatif, le Washington Free Press. Il a également été journaliste indépendant aux États-Unis, en Europe et en Amérique du Sud et a sorti plusieurs livres.