L’ancienne responsable d’une structure de déradicalisation a été condamnée, lundi 13 mars, par le tribunal correctionnel de Paris à quatre mois de prison avec sursis pour détournement de subventions et travail dissimulé. Elle devra en outre verser 25 000 euros de dommages et intérêts.
Sonia Imloul était poursuive pour avoir détourné, grâce à un RIB falsifié, deux subventions de 25 000 et 35 000 destinées à sa structure.
Sa « Maison de la prévention et de la famille » (MPF) accueillait et accompagnait des familles de jeunes tentés par un départ vers la Syrie pour y rejoindre des groupes armés. Cette structure basée à Aulnay-sous-Bois était l’une des première à ouvrir ses portes en France, lors de l’été 2014, après le lancement du numéro vert « Stop-Djihadisme ». Mais dès la fin de l’été 2015, le centre qui travaillait en collaboration étroite avec la préfecture de police a été fermé.
Selon les autorités, Sonia Imloul aurait employé trois personnes sans leur verser de salaires ni leur fournir de contrats de travail. Julien Revial, ancien coordinateur administratif de la MPF, a dénoncé les agissements de son ancienne patronne dans un ouvrage intitulé Cellule de déradicalisation : chronique d’une désillusion, publié en septembre 2016.
Des dizaines de millions d'euros ont été injectés dans la lutte contre la déradicalisation, devenue une priorité pour le gouvernement depuis janvier 2015, ce qui a favorisé la création de très nombreuses structures, nouvelles sur ce terrai dont les résultats, pour certaines, ne sont pas au rendez-vous. Un « gâchis d'argent public » selon un récent rapport d'une mission d'information menée par les sénatrices Esther Benbassa (EELV) et Catherine Troendlé (LR), qui ont dénoncé « l'échec » en manière de prise de charge de la déradicalisation.
Lire aussi :
Déradicalisation, la méthode Dounia Bouzar expliquée (1/3)
Mourad Benchellali : « La déradicalisation est un faux concept »
Une école de déradicalisation sur le Web lancée en 2017
Lutte contre la « radicalisation » : quand l’Education nationale construit le problème musulman
#StopDjihadisme : une infographie sur les « signes de radicalisation » fait polémique
L'affiche #StopDjihadisme contre la radicalisation jihadiste détournée
Bonnet phrygien vs hijab, l'intégration selon Nadia Hamour
Sonia Imloul était poursuive pour avoir détourné, grâce à un RIB falsifié, deux subventions de 25 000 et 35 000 destinées à sa structure.
Sa « Maison de la prévention et de la famille » (MPF) accueillait et accompagnait des familles de jeunes tentés par un départ vers la Syrie pour y rejoindre des groupes armés. Cette structure basée à Aulnay-sous-Bois était l’une des première à ouvrir ses portes en France, lors de l’été 2014, après le lancement du numéro vert « Stop-Djihadisme ». Mais dès la fin de l’été 2015, le centre qui travaillait en collaboration étroite avec la préfecture de police a été fermé.
Selon les autorités, Sonia Imloul aurait employé trois personnes sans leur verser de salaires ni leur fournir de contrats de travail. Julien Revial, ancien coordinateur administratif de la MPF, a dénoncé les agissements de son ancienne patronne dans un ouvrage intitulé Cellule de déradicalisation : chronique d’une désillusion, publié en septembre 2016.
Des dizaines de millions d'euros ont été injectés dans la lutte contre la déradicalisation, devenue une priorité pour le gouvernement depuis janvier 2015, ce qui a favorisé la création de très nombreuses structures, nouvelles sur ce terrai dont les résultats, pour certaines, ne sont pas au rendez-vous. Un « gâchis d'argent public » selon un récent rapport d'une mission d'information menée par les sénatrices Esther Benbassa (EELV) et Catherine Troendlé (LR), qui ont dénoncé « l'échec » en manière de prise de charge de la déradicalisation.
Lire aussi :
Déradicalisation, la méthode Dounia Bouzar expliquée (1/3)
Mourad Benchellali : « La déradicalisation est un faux concept »
Une école de déradicalisation sur le Web lancée en 2017
Lutte contre la « radicalisation » : quand l’Education nationale construit le problème musulman
#StopDjihadisme : une infographie sur les « signes de radicalisation » fait polémique
L'affiche #StopDjihadisme contre la radicalisation jihadiste détournée
Bonnet phrygien vs hijab, l'intégration selon Nadia Hamour