Sur le vif

Quatre sans-papiers arrêtés

Rédigé par Laila Elmaaddi | Jeudi 24 Mai 2007 à 17:32



Jeudi, le Réseau Education sans frontières (RESF) a relaté le cas de quatre adultes sans-papiers, dont trois parents d'enfants scolarisés à Paris, arrêtés mardi soir en région parisienne et placés en centre de rétention.

L'un de ces parents, une jeune mère de famille ressortissante de la République démocratique du Congo (RDC), a été libérée jeudi après-midi, a-t-on appris auprès de RESF.

Meï Zhu Pan et Long Pan, arrivés de Chine en 1999, parents de trois jeunes enfants nés en France et scolarisés dans des écoles du XIe arrondissement, ont été arrêtés dans leur atelier à la Courneuve (Seine-Saint-Denis) et ont été transférés au centre de rétention de Oissel (Seine-Maritime), a indiqué à l'AFP Anne De Blic, de RESF.

Leurs enfants, respectivement nés en 2000, 2003 et 2004 ont été "mis à l'abri", a indiqué la militante qui craint de les voir transférés, eux aussi, au centre de Oissel, qui peut accueillir des familles.

Une jeune mère de famille, Sylvie N'Daya Kalandji Ciunza, ressortissante de RDC et mère de deux enfants scolarisés rue de Lancry (Xe) a également été arrêtée mardi et placée en centre de rétention. On apprenait jeudi après-midi sa libération mais, ont précisé RESF et son avocat Alain Minkowski, avec un APRF (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière).

RESF appelle à un rassemblement vendredi matin vers 8H15 devant l'école maternelle de l'avenue Parmentier (XIe) pour demander la libération des parents chinois et maintient la manifestation prévue également vendredi matin devant l'école de la rue de Lancry pour demander la régularisation des deux parents congolais.

Enfin, dans un communiqué, RESF a indiqué qu'un Algérien, Aziz Benamar, a été arrêté mardi sur son lieu de travail en région parisienne et transféré le lendemain du commissariat de Nanterre au centre de rétention de Vincennes.

L'association indique que M. Benamar et sa femme, arrivés d'Algérie depuis peu, n'avaient pas encore fait de demande de titre de séjour. Elle précise que le couple attend un premier enfant pour le 5 juin et dénonce une "politique d'expulsion inhumaine".