En pleine polémique entourant ses propos rapportés par un quotidien sportif italien, Lilian Thuram s’est expliqué, jeudi 5 septembre, sur RTL pour se défendre des malheureuses accusations de racisme qui sont portées à son encontre.
Que s'est-il passé ? Interrogé par le quotidien sportif italien Corriere dello Sport sur les cris de singe dirigés contre Romelu Lukaku lors d’un match de l’Inter Milan à Cagliari, Lilian Thuram a répondu « qu’il fallait prendre conscience qu’il y a du racisme dans la culture italienne, française, européenne et plus généralement dans la culture blanche ». Selon le journal, il a aussi indiqué qu’« il est nécessaire d’avoir le courage de dire que les blancs pensent être supérieurs et qu’ils croient l’être. De toutes les manières, ce sont eux qui doivent trouver une solution à leur problème. Les Noirs ne traiteront jamais les Blancs de cette façon, et pour n’importe quelle raison ».
Ces propos ont suscité une vague d'indignation, accusant le champion du monde 1998 d'une « dérive antiraciste » et de faire du « racisme anti-blancs ». « Ces propos témoignent des risques d’une dérive du combat antiraciste dans lequel Lilian Thuram s’est toujours investi. Cette assignation, qui crée un monde avec les Blancs d’un côté et les Noirs de l’autre, n’est pas acceptable si on prétend, comme souhaite le faire Lilian Thuram, combattre le racisme », a dénoncé la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).
« Ça ferait plaisir à beaucoup de personnes de me mettre dans la catégorie raciste », a déclaré Lilian Thuram sur RTL, qui indique que la phrase est « sortie de son contexte ». « On a fait un amalgame de mes réponses sans mettre les questions », a-t-il regretté.
Lilian Thuram précise que ceux qu'il vise sont les personnes racistes qui eux, « ont un complexe de supériorité ». « Cette supériorité vient d'une histoire. (...) Nous vivons dans une société où il y a des hiérarchies. Les personnes racistes sont encore dans la hiérarchie du passé et pensent que cette hiérarchie est juste », explique celui qui a fondé la fondation Éducation contre le racisme.
Plusieurs personnalités ont pris la défense de Lilian Thuram comme la militante antiraciste Rokhaya Diallo, qui trouve « regrettable » qu'« on commente davantage les propos de Lilian Thuram que le fait que des personnes adultes en 2019 traitent des hommes noirs de singes ».
« On ne peut laisser faire un procès à Lilian Thuram et le traiter de communautariste et de raciste est inacceptable. Nous connaissons son combat et ses valeurs. Le vrai problème n'est pas un morceau de phrase de Lilian Thuram. Le problème, c'est que des Noirs soient accueillis régulièrement par des cris de singe sur des stades de foot dans l'indifférence des autorités et trop souvent de leurs coéquipiers », a indiqué, pour sa part, Dominique Sopo, président de SOS Racisme.
Lire aussi :
Aya Cissoko et Lilian Thuram : « Limiter un sportif à la pratique de son sport, c’est violent »
Lilian Thuram manifeste pour l’égalité et combat le racisme
Que s'est-il passé ? Interrogé par le quotidien sportif italien Corriere dello Sport sur les cris de singe dirigés contre Romelu Lukaku lors d’un match de l’Inter Milan à Cagliari, Lilian Thuram a répondu « qu’il fallait prendre conscience qu’il y a du racisme dans la culture italienne, française, européenne et plus généralement dans la culture blanche ». Selon le journal, il a aussi indiqué qu’« il est nécessaire d’avoir le courage de dire que les blancs pensent être supérieurs et qu’ils croient l’être. De toutes les manières, ce sont eux qui doivent trouver une solution à leur problème. Les Noirs ne traiteront jamais les Blancs de cette façon, et pour n’importe quelle raison ».
Ces propos ont suscité une vague d'indignation, accusant le champion du monde 1998 d'une « dérive antiraciste » et de faire du « racisme anti-blancs ». « Ces propos témoignent des risques d’une dérive du combat antiraciste dans lequel Lilian Thuram s’est toujours investi. Cette assignation, qui crée un monde avec les Blancs d’un côté et les Noirs de l’autre, n’est pas acceptable si on prétend, comme souhaite le faire Lilian Thuram, combattre le racisme », a dénoncé la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).
« Ça ferait plaisir à beaucoup de personnes de me mettre dans la catégorie raciste », a déclaré Lilian Thuram sur RTL, qui indique que la phrase est « sortie de son contexte ». « On a fait un amalgame de mes réponses sans mettre les questions », a-t-il regretté.
Lilian Thuram précise que ceux qu'il vise sont les personnes racistes qui eux, « ont un complexe de supériorité ». « Cette supériorité vient d'une histoire. (...) Nous vivons dans une société où il y a des hiérarchies. Les personnes racistes sont encore dans la hiérarchie du passé et pensent que cette hiérarchie est juste », explique celui qui a fondé la fondation Éducation contre le racisme.
Plusieurs personnalités ont pris la défense de Lilian Thuram comme la militante antiraciste Rokhaya Diallo, qui trouve « regrettable » qu'« on commente davantage les propos de Lilian Thuram que le fait que des personnes adultes en 2019 traitent des hommes noirs de singes ».
« On ne peut laisser faire un procès à Lilian Thuram et le traiter de communautariste et de raciste est inacceptable. Nous connaissons son combat et ses valeurs. Le vrai problème n'est pas un morceau de phrase de Lilian Thuram. Le problème, c'est que des Noirs soient accueillis régulièrement par des cris de singe sur des stades de foot dans l'indifférence des autorités et trop souvent de leurs coéquipiers », a indiqué, pour sa part, Dominique Sopo, président de SOS Racisme.
Lire aussi :
Aya Cissoko et Lilian Thuram : « Limiter un sportif à la pratique de son sport, c’est violent »
Lilian Thuram manifeste pour l’égalité et combat le racisme