Sur le vif

Racisme : une lauréate des Y’a Bon Awards nommée au CSA

Rédigé par La Rédaction | Vendredi 11 Janvier 2013 à 16:25



« Quelle image donnons-nous au monde quand les télévisions de la planète entière montrent un prestigieux Français pénétrer dans le tribunal de New York, piteux, mal rasé et toujours menotté, pas mieux traité que les malfrats de couleur déférés avant et après lui devant le juge ? C'est ravageur. »

Le « prestigieux Français » - dont on rappelle qu’il était accusé de viol sur Nafissatou Diallo - doit forcément être mieux que « les malfrats de couleur », comprend-t-on. Ces déclarations de mauvais goût, relatives à l'affaire Dominique Strauss-Kahn, ont été tenues en mai 2011 par Sylvie Pierre-Brossolette, la directrice-adjointe au Point, qui avait fait une Une racoleuse sur « Cet islam sans gêne ».

Ses propos lui avaient alors valu le prix « Enquête exclusive, en partenariat avec le journal "Minute" », en mars 2012 lors de la cérémonie des Y’a Bon Awards organisé par les Indivisibles, récompensant les propos racistes pour mieux les dénoncer.

Sylvie-Pierre Brossolette était alors arrivé ex-aequo avec Christophe Barbier, le patron de l’Express, pour ses déclarations tout aussi détestables sur le Quick halal en février 2010.

Ses écrits n'avaient suscité aucun remous médiatique. Pourquoi en parler à nouveau aujourd’hui ? La journaliste a en effet été nommé, mercredi 9 janvier, par Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, au Conseil Supérieur de l’audiovisuel (CSA) qui a reçu le label Diversité fin décembre 2012.

Elle succède à Rachid Arhab, en charge à la promotion de la diversité dans les médias, dont le mandat de six ans arrive à échéance le 24 janvier. Le choix du président de l’Assemblée nationale porté sur Sylvie Pierre-Brossolette est plus que contestable. L'heure de la démocratie n'a pas encore sonné pour le CSA.

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